Couverture mobile : l’ARCEP lance son observatoire des zones peu denses
« Attends, je sors passer un coup de fil »
Le 19 février 2016 à 14h30
4 min
Société numérique
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En même temps qu'elle mettait en demeure deux opérateurs sur leur couverture 4G, l'ARCEP a publié son premier observatoire mobile dans les zones rurales. Si la couverture 2G est un acquis pour l'immense majorité des communes, celles en 3G et en 4G comportent encore de nouveaux trous que les opérateurs devront rapidement combler.
Comme promis, l'ARCEP a mis en ligne hier soir son premier observatoire de la couverture mobile des zones peu denses, qui correspondent à « plus de 22 500 communes rurales, représentant 18 % de la population mais 63 % du territoire ». Cette édition, avec les chiffres au 1er janvier, intègre la couverture 2G, 3G et 4G sur ces zones. Pour rappel, cet observatoire des zones blanches et rurales fait partie de la nouvelle mission de contrôle des engagements des opérateurs en la matière, introduite avec la loi Macron en août.
Les obligations des opérateurs mobiles en matière de couverture des zones rurales sont désormais précises. En mai, ils ont signé un accord avec le gouvernement sur les zones blanches, dans lequel il s'engagent à fournir la 2G et la 3G dans des échéances proches sur l'ensemble des centres-bourgs du pays... Dont ceux oubliés lors des précédentes opérations de déploiement.
3 500 communes à couvrir en 2G d'ici la fin de l'année
Sur la 2G, ils ont ainsi désormais 3 568 centres-bourgs à couvrir en 2G d'ici fin 2016. C'est-à-dire qu'à cette date, les habitants doivent pouvoir y passer un appel en extérieur. Pour ses cartes, l'ARCEP se fonde notamment sur la nouvelle liste de 250 centres-bourgs ajoutés en en fin d'année dernière.
Une première liste de 238 communes avait été publiée en novembre, avant qu'Axelle Lemaire n'annonce son extension à plus de 250. Comme nous le révélions, une soixantaine de communes « nouvellement » identifiées en novembre proviennent de campagnes de couverture de 2003 et 2008 qui n'ont pas porté leurs fruits. En plus du contrôle accru de l'ARCEP pour cette fournée 2016, le régulateur pourra bien sanctionner les opérateurs qui ne respecteraient pas leurs engagements, ce qui semble avoir manqué précédemment.
Au 1er janvier, les opérateurs couvraient collectivement 3236 centres-bourgs en 2G ; il en reste donc 332 à traiter d'ici la fin de l'année. Ils en couvraient 17 de moins le trimestre précédent. Individuellement, les opérateurs sont dans un mouchoir de poche, entre 97 % et 99 % de couverture 2G annoncée.
Côté 3G, les opérateurs doivent couvrir 3 799 centres-bourgs d'ici la mi-2017. De ce côté, le chemin est bien plus long. Au 1er janvier, 1 721 centres-bourgs étaient estimés traités en 3G, ce qui en laisse près de 2 100 à couvrir en moins d'un an et demi. En fait, Orange et Bouygues Telecom couvrent chacun 54 % et 53 % de ces centres-bourgs, alors que SFR ne propose l'Internet mobile « que » sur 39 % d'entre eux. D'ailleurs, comme le note l'ARCEP, « Free Mobile rejoint le programme de couverture des centres-bourgs 3G à compter de 2016 ».
41 % de la population en zones peu denses couverte en 4G
Sur le très haut débit mobile, la 4G, les obligations contrôlées par l'ARCEP concernent les fréquences de la bande des 800 MHz. D'ici la fin de l'année, Bouygues Telecom, Orange et SFR doivent couvrir 40 % de la population dans les zones rurales en 4G. À eux trois, les opérateurs fournissent de la 4G à 41 % de la population dans les zones peu denses.
Concrètement, si Orange semble sur la bonne voie, la situation est moins simple pour ses homologues. Hier soir, l'ARCEP a officiellement mis en demeure « par anticipation » Bouygues Telecom et SFR de respecter leurs obligations de couverture sur ces fréquences. Avec respectivement 12 % et 8 % de couverture annoncée au 1er janvier, les deux opérateurs devront donc déployer massivement dans ces zones pour respecter leurs engagements.
Dans des communiqués publiés hier soir et ce matin, les deux sociétés se montrent pourtant confiantes sur leur rythme de déploiement. Bouygues Telecom se dit même étonné de l'annonce du régulateur. De son côté, Free Mobile n'est pas concerné par ces obligations, ne disposant pas de fréquences dans les 800 MHz. « Il est en revanche tenu de couvrir 50% de la population de cette même zone en 4G d'ici le 17 janvier 2022, en bande 700 MHz » rappelle le régulateur.
Couverture mobile : l’ARCEP lance son observatoire des zones peu denses
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3 500 communes à couvrir en 2G d'ici la fin de l'année
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41 % de la population en zones peu denses couverte en 4G
Commentaires (18)
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Abonnez-vousLe 19/02/2016 à 14h38
Denses’y… denses’y… denses’y denses… lalalalala denses’y (sur un air connu)
Il serait vraiment temps de régler ce problème qui traîne depuis plus de 10 ans sur ces zones pas ou peu couverture et qui pose un énorme problème de “continuité du territoire”. Tant qu’on ne taperas pas au portefeuille des FAI il ne se passera rien ou pas grand chose
Denses’y… denses’y… denses’y denses… lalalalala denses… lalalalala denses’y…. denses….
Le 19/02/2016 à 14h45
et il y en a en Bretagne !!
(elles sont toujours joliment illisibles les cartes de l’ARCEP)
Le 19/02/2016 à 14h48
Des versions en 12 000 pixels de large sont disponibles sur l’observatoire, si ça peut aider. " />
Le 19/02/2016 à 14h49
Ils n’ont qu’a pondre une loi obligeant a couvrir le territoire et pas un pourcentage de population.
C’est bien qu’il y ait une antenne dans un village, mais si dès qu’on passe le panneau on ne captes plus ca ne sert a rien.
Y a aussi de nombreux cas on captes un peu mais l’autre personne est incompréhensible…
Le 19/02/2016 à 15h13
Par exemple Romillé, à 20 km de Rennes : aucune couverture 2G, mais ce n’est pas indiqué sur ces cartes. Donc à mon avis l’ACERP est bien optimiste, et il y a beaucoup plus de zones blanches.
Le 19/02/2016 à 15h35
En France, on imagine facilement qu’il suffit d’une loi pour résoudre n’importe quel problème. C’est trop facile.
Le 19/02/2016 à 15h45
Le 19/02/2016 à 15h46
De la 2G, ils sont sérieux ?
Le 19/02/2016 à 16h03
pareil pour Guilligomarc’h, qui est à 7km de plouay, pas 2G et pas de point sur la carte
Et pourtant quand on regarde la couverture d’orange ça indique 2G Partout et même de la 3G à certain endroit sauf qu’on est en hauteur par rapport aux antennes installées à Plouay et Arzano et donc pas de réseau
http://hpics.li/f9da495
Le 19/02/2016 à 16h33
a noter pour la bretagne que la pluie gene la propagation des ondes radio
…pardon…." />
Le 19/02/2016 à 17h29
Il serait temps de faire une loi car ils continuent leur jeu.
Tu captes, mais tu ne peux pas téléphoner car le réseau est trop pourri.
Le 19/02/2016 à 18h37
à mon avis, ce n’est pas un problème de loi ou de règlement, c’est un problème de respect des engagements : quand un opérateur mobile à une obligation dans sa licence d’exploitation de fréquences, l’ARCEP devrait être en mesure d’appliquer des sanctions en cas de manquement (ou de porter l’affaire devant la Justice administrative)..
Or, l’Etat laisse faire la com’ des marketeux et laisse les commerciaux et les boutiques faire des supercheries (jusqu’à un certain point). Par exemple, le désimlockage des téléphones bloqués sur un réseau, que les opérateurs sont sensés effectuer sur simple demande d’un client après le délai d’engagement (ou après 6 mois, en ce qui concerne les cartes prépayés). " />
Le 19/02/2016 à 18h47
ça se justifie par rapport aux obligations de couverture demandées par l’Etat et par la réalité économique : poser les 1ères antennes-relais dans des zones de population dense, ça rentabilise très rapidement l’infrastructure et ça rend service à un maximum d’individus.
quand les zones les plus denses sont couvertes, leur rentabilité couvre les frais de la couverture des zones les moins denses et ça sert à un public plus restreint. Il faut bien commencer à un endroit.
Le vrai problème, c’est la publicité très surestimée, quasi-mensongère que font les opérateurs à propos de leur couverture.
Le 19/02/2016 à 18h54
Un smartphone, c’est comme le TGV qui est capable de circuler sur des chemins de fer classiques et également sur des lignes à grande vitesse (LGV) : un smartphone est capable de communiquer sur différentes bandes de fréquences, à différentes normes de fonctionnement (GSM, EDGE, UMTS, HSPA, LTE, etc).
C’est ça le progrès, sinon ça reviendrait à construire un réseau pour 10 ou 20 ans pour tout démonter et remplacer ces infrastructures par des équipements obéissant à la norme qui est à la mode dans les publicités sur papier glacé des magazines et sur les panneaux éclairés au bord des routes. Sans compter qu’il faudrait demander à tous les clients de changer de terminal parce qu’on change la norme du réseau (un peu comme ce qui se passe actuellement pour la 2de fois avec les décodeurs de TNT - Télévision Numérique Terrestre).
Le 19/02/2016 à 19h50
“C’est-à-dire qu’à cette date, les habitants doivent pouvoir y passer un appel en extérieur.”
Pardon!!
C’est n’importe quoi si on doit sortir de chez soi pour téléphoner.
Le 19/02/2016 à 19h59
Le 21/02/2016 à 10h02
enfumage, enfumage,…, comme d’habitude,
Quant aux lois, nos chers députés et sénateurs n’en n’ont rien à f… s’ils ne sont pas personnellement touchés, ils sont en ville, eux ! et ailleurs certainement les mieux servis car ils servent la France, eux !
Cela me rappelle des pbs récurrents de micro-coupures électriques chez moi ( plusieurs par jour ) et la belle réponse d’ERDF : “c’est normal, vous habitez en zone rurale,…, on ne fera d’ailleurs rien pour régler le problème,…”.
Le 21/02/2016 à 12h54
Il existe un application type waze qui, à défaut de donner le débit, est capable de cartographier selon leur déplacement :
Histoire d’avoir une vision tierce du taux de couverture perçue par les utilisateurs ?