Pratiques publicitaires : début de ménage chez les éditeurs, la CNIL veille
Prochaine étape : on sort Gort !
Le 25 mars 2016 à 10h30
12 min
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Suite à la semaine anti bloqueurs de publicité du GESTE, nous avons participé à une émission d'Arrêt sur images sur le sujet. L'occasion d'apprendre que la CNIL rencontre des éditeurs sur la question des trackers, non sans quelques premiers résultats sur leurs pratiques.
Hier, nous participions à une émission d'Arrêt sur images sur le thème « Publicité en ligne : blocages et contre-blocages ». Elle fait suite à la campagne de blocage des membres du GESTE (voir notre analyse) mise en place en début de semaine. L'occasion d'en discuter plus directement avec Emmanuel Parody, son secrétaire général, et Éric Mettout, directeur adjoint de la rédaction de L'Express, lequel a largement évoqué sa position à travers deux articles (ici et là).
Outre ces échanges à retrouver dans l'émission diffusée dans la journée, deux points nous ont semblé importants à noter : la position de certains membres du GESTE et la tenue d'une réunion à la CNIL sur la question de la multiplication des cookies et autres traceurs.
Comme déjà évoqué, une enquête est en cours sur la question au sein de l'autorité. Officiellement, elle se refuse pour le moment à tout commentaire, nous indiquant simplement que « De nombreux contrôles ont eu lieu sur les cookies et les suites sont en cours d’instruction. En 2015, la présidente de la CNIL a prononcé 40 mises en demeure relatives à des cookies tous sites confondus ».
Lecteurs sous surveillance
Mais voilà, comme encore indiqué dans nos colonnes, cela n'empêche rien. Chaque jour, des millions d'internautes français se rendent sur des sites de presse (ou autre) pour charger les scripts de centaines de sociétés dont l'unique but est le profilage publicitaire et le recoupement des données d'un site à l'autre.
Des informations revendues ensuite à des annonceurs, permettant aussi chez Google, à travers Analytics, de potentiellement retracer presque entièrement la journée d'un internaute, au sein de ses services comme ailleurs. Une pratique identique à celle utilisée depuis par les réseaux sociaux et leurs fameux « boutons ».
Dès lors, on a du mal à comprendre comment des sites, dont les journalistes s'insurgent au quotidien contre les pratiques des GAFA, ou toute forme de surveillance, ne peuvent se préoccuper de ce qu'il se passe au sein de leurs propres pages.
L'éditeur n'a pas (totalement) le contrôle de ce qui est diffusé sur ses pages
Un sentiment partagé par les journalistes eux-mêmes, et parfois à un plus haut niveau dans les rédactions. Mais voilà, plus personne ne contrôle ce qui passe sur la page d'un éditeur, les espaces publicitaires étant vendus de manière programmatique aux enchères (RTB).
Ainsi, avec un simple script gérant un espace, on peut facilement se retrouver avec une cinquantaine d'éléments dans Ghostery. Pas étonnant donc de voir des dizaines de médias diffuser un ransomware comme relaté il y a quelques jours. Un cas d'infection certes exceptionnel, basé sur des failles de Flash, mais que l'on retrouve désormais presque chaque année sous une forme ou une autre. Et lorsque les équipes des éditeurs interviennent, il est trop tard pour les personnes touchées.
Imagine, tu es Isabelle Falque-Pierrotin, la dame de fer du Net de la @cnil, et tu vois ça : pic.twitter.com/EU3tm0uiPF
— David Legrand (@davlgd) 1 février 2016
Que dit la loi ?
Comme le rappelle le site de la CNIL, l'article 32-II de la loi du 6 janvier 1978, modifié par l'ordonnance n°2011 - 1012 du 24 août 2011 a transposé la directive 2009/136/CE. En décembre 2013, une recommandation était publiée par la CNIL. L'année suivante, des contrôles à distance étaient annoncés, avant les premières mises en demeure.
La loi est claire, indique le site de la Commission : « le législateur européen a posé le principe d'un consentement préalable de l'utilisateur avant le stockage d'informations sur l'équipement d'un utilisateur ou l'accès à des informations déjà stockées sauf, si ces actions sont strictement nécessaires pour la délivrance d'un service de la société de l'information expressément demandé par l'abonné ou l'utilisateur [...] En application de la loi informatique et libertés, les traceurs (cookies ou autres) nécessitant un recueil du consentement ne peuvent donc être déposés ou lus sur son terminal, tant que la personne n’a pas donné son consentement ».
Ce recueil de consentement s'applique aux éditeurs de sites, de systèmes d'exploitation et d'applications, aux régies publicitaires, aux réseaux sociaux et aux éditeurs de solutions de mesure d'audience. Il dépasse les cookies pour viser toute forme de technique servant au ciblage. Bien entendu, des exemptions existent, notamment pour les cookies techniques ceux assurant le bon fonctionnement d'un site. Dans tous les cas, leur durée de vie ne doit pas dépasser 13 mois.
Le consentement, c'est compliqué
La mise en œuvre de ces principes a posé quelques problèmes, certains résolus, d'autres non. Le premier concerne la méthode pour valider le consentement. Ici, la pratique semble assez souple puisque le fait de continuer à naviguer sur un site semble pour le moment valoir consentement (bien que la recommandation soit officiellement plus stricte).
Néanmoins, la position va changer avec l'application du règlement européen sur la protection des données (voir notre analyse), puisque celui-ci précise que le consentement doit être « donné par une action claire et affirmative » avec indication détaillée de l'usage des données. Si plusieurs types de traitements (audience, publicité, etc.) ou services sont concernés, l'utilisateur devra donner son accord pour chacun.
« Cela peut inclure cocher une case sur un site web ou choisir ses paramètres pour un service » propose le texte. « Le silence, des cases pré-cochées ou une inactivité ne doivent donc pas constituer un consentement » prévient-il. Cet accord doit être d'autant plus explicite pour les données sensibles, affirme encore le projet de règlement. L'entrée en application est prévue pour 2018.
Le cas de la mesure d'audience
L'autre point « tendu » était celui de la mesure d'audience. Celle-ci est vitale pour les éditeurs, non pas pour espionner leurs lecteurs, mais simplement pour savoir comment est utilisé leur site, ce qu'il faut améliorer, quels sont les articles qui sont les plus lus, etc.
Problème, si vous devez recueillir le consentement de l'utilisateur, votre audience s'effondre mécaniquement en apparence, alors qu'en réalité il n'en est rien. De quoi créer une distorsion dans les relevés entre ceux qui jouent le jeu et les autres, sur cet élément vital, notamment lié à des enjeux publicitaires.
La CNIL accepte donc une exemption pour les outils de mesure d'audience, mais sous conditions : une information doit être donnée aux utilisateurs, ils doivent pouvoir s'opposer au traitement, les données collectées ne doivent pas être recoupées avec d'autres traitements, le traceur déposé ne doit servir qu'à la production de statistiques anonymes sans permettre le suivi de la navigation sur différents sites. Les données de fréquentation brutes associant un identifiant ne doivent pas non plus être conservées plus de 13 mois.
Il y a aussi des restrictions sur l'utilisation de l'adresse IP pour géolocaliser l'utilisateur. Cela ne doit pas permettre de déterminer sa rue : seuls les deux premiers octets des adresses IPv4 peuvent être conservés et éventuellement utilisés pour de la géo localisation. Pour IPv6, cette règle ne concerne que les 6 premiers octets.
Ainsi, seuls certains outils sont acceptés et comme le dit la CNIL, « aujourd'hui, peu d'outils permettent de respecter ces différentes conditions ». C'est notamment le cas de Piwik et d'AT Internet, lorsque leurs services sont utilisés dans certaines conditions précises. Mais ce n'est pas du tout le cas de Google Analytics, pourtant massivement utilisé. La CNIL publie même un exemple de code d'intégration pour être « dans les clous ».
Là aussi, il y a une subtilité qui tient, non dans le contenu des textes ou de la recommandation, mais dans son application. En effet, lors de ses enquêtes, la CNIL a fait le choix de sortir les outils de mesure d'audience du champ de l'analyse pour se concentrer sur le gros du problème. Pour autant, cela ne signifie pas que les éditeurs sont exempts de respecter les règles en la matière.
Le bandeau CNIL : un bon prétexte pour détourner le débat
Le dernier point est sans doute le plus emblématique : celui du « bandeau CNIL ». Il est à la fois source de moqueries et de mécontentement de toutes part. Il faut dire que la solution retenue a le défaut de demander un consentement pour chaque terminal, et chaque navigateur.
Autant dire qu'avec des centaines de sites et autant de prestataires capables d'exploiter des solutions de tracking, cela n'a aucun sens (nous y reviendrons). Sur son site, la CNIL recommande bien l'utilisation d'un bandeau mais l'article 37 est plus large :
« Tout abonné ou utilisateur d'un service de communications électroniques doit être informé de manière claire et complète, sauf s'il l'a été au préalable, par le responsable du traitement ou son représentant : de la finalité de toute action tendant à accéder, par voie de transmission électronique, à des informations déjà stockées dans son équipement terminal de communications électroniques, ou à inscrire des informations dans cet équipement ; ses moyens dont il dispose pour s'y opposer. »
L'important est donc à la fois d'informer l'utilisateur sur la finalité et des moyens d'opposition dont il dispose avant le recueil de son consentement. Néanmoins, il serait sans doute préférable qu'une solution technique intégrée aux navigateurs ou de manière plus profonde dans les OS, telle que Do Not Track, permette aux utilisateurs d'indiquer s'ils acceptent ou non un suivi à des fins publicitaires, d'audience ou autre, afin de simplifier la vie de tous et surtout proposer un « contrat » plus clair.
Certains sites respectent déjà Do Not Track, comme Twitter par exemple, d'autres proposent une option simple à configurer comme Facebook. Il faudra néanmoins trouver une solution pour le marché au sens large tant la diversité des acteurs peut être un problème.
Les contrôles : une procédure qui prend du temps et se fait dans le silence
Reste néanmoins la question des contrôles. Pour le moment, ils avaient été peu nombreux et ne s'étaient pas vraiment focalisés sur des sites comme ceux de la presse en ligne, pourtant en première ligne sur ces questions. L'année dernière, lors d'une conférence de presse, nous avions eu l'occasion d'interpeller Isabelle Falque-Perrotin sur le sujet.
En effet, à quoi est-ce que cela sert de modifier les règles, d'établir des recommandations, si ce n'est au final pour ne pas les faire appliquer à des acteurs qui se vantent d'attirer chaque jour des millions de lecteurs, et parfois même de disposer de millions de cookies à des fins publicitaires ?
Le Figaro : 200 millions de cookies, 15 millions de profils. "On peut baisser la pression pub" #SoSmart pic.twitter.com/EXZuSfZFBY
— David Legrand (@davlgd) 26 novembre 2015
Toujours lors de nos échanges, il nous avait été confirmé que c'était une préoccupation, mais que de tels changements ne peuvent se faire de manière brutale, pas plus que les enquêtes ou les mises en demeure, qui répondent à une procédure stricte, discrète, pouvant prendre du temps.
La CNIL rencontre les éditeurs, certains changent d'approche
Néanmoins, ces enquêtes sont bien en cours, et Éric Mettout nous a confirmé lors de l'émission qu'une rencontre a lieu ce matin avec la CNIL concernant le « débat » autour des trackers publicitaires et autres cookies. Pour le moment, il reste impossible de dire si cela mènera sur des mises en demeure ou une mise en conformité. Ce sont sans doute ces échanges qui vont commencer à décider de la direction qui va être prise.
De son côté, Emmanuel Parody nous a indiqué que des éditeurs étaient bien en train de reprendre l'ensemble de leurs contrats les uns après les autres afin de les étudier et de les dénoncer lorsqu'ils correspondent à des pratiques qui gênent l'utilisateur. Cela n'est pour autant pas toujours simple, certains contrats courant parfois sur plusieurs années.
Le GESTE a manqué l'occasion d'une meilleure communication
Pour le moment, cela ne concerne pas les membres du GESTE dans leur ensemble, ce que l'on ne peut que regretter. Mais les choses semblent avancer dans le bon sens, petit à petit. On a tout de même du mal à comprendre pourquoi ces actions positives n'ont pas été annoncées conjointement à la mise en place des procédures de blocage.
Car il n'y a sans doute rien de pire que de voir un site demander de le mettre sur liste blanche, de le faire, et se de prendre dans la foulée un habillage vidéo qui mange les trois quarts de l'écran.
Néanmoins les premiers résultats semblent satisfaire le GESTE et ses membres. Ils devraient faire l'objet d'une communication dans les jours à venir. Preuve que les internautes ne sont pas fondamentalement opposés à l'accès gratuit à l'information financée par la publicité, et qu'un discours assumé sur le sujet peut avoir des effets.
Sans respect des lecteurs, point de salut
Néanmoins, ils devraient rester opposés au fait de voir des formats publicitaires toujours plus indécents gêner leur navigation, alourdir leurs pages, consommer en masse leur forfait data mobile et récolter leurs données sous prétexte de distribution automatisée de la publicité sans contrôle a priori de la part des éditeurs.
Comme pour d'autres industries, ceux-ci vont donc sans doute apprendre à reprendre la main, à réintégrer des métiers qu'ils ont laissés à d'autres (de gré ou de force). De quoi, surtout dans le cas de la presse, leur permettre ne plus traiter leurs lecteurs comme de la chair à données, mais plutôt comme une communauté qui a soif d'information, de qualité.
Une information qu'il faut financer, mais de manière responsable, pas à tout prix.
Pratiques publicitaires : début de ménage chez les éditeurs, la CNIL veille
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Lecteurs sous surveillance
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L'éditeur n'a pas (totalement) le contrôle de ce qui est diffusé sur ses pages
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Que dit la loi ?
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Le cas de la mesure d'audience
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Le bandeau CNIL : un bon prétexte pour détourner le débat
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Les contrôles : une procédure qui prend du temps et se fait dans le silence
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La CNIL rencontre les éditeurs, certains changent d'approche
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Le GESTE a manqué l'occasion d'une meilleure communication
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Sans respect des lecteurs, point de salut
Commentaires (47)
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Abonnez-vousLe 25/03/2016 à 10h36
La publicité ne peut pas être respectueuse de quoi que ce soit. La publicité c’est de la manipulation. Elle peut être mise en place proprement avec un minimum de tracker comme sur NXi, mais ça en changera pas son essence même.
Mort à la pub ! Ça tuera en passant tous les sites d’infotainement et de pute à clique. Pour moi c’est tout benef. ublock pour tous !
Le 25/03/2016 à 10h48
ublock, noscript, HTTPS everywhere, privacy badger sont un ensemble d’outils; ne pas oublier la navigation incognito (avec Firefox idéalement) – une forme de “sandbox” pour naviguer
Le 25/03/2016 à 10h49
Une fois de plus, on peut tout à faire défendre le modèle payant sans publicité, je ne dis pas l’inverse. Mais ça n’est pas le seul mode de diffusion de l’information, et pour qu’elle soit gratuite, la publicité reste la seule source de financement (à moins qu’on généralise les fondations, mais ça posera de toutes façons d’autres problèmes).
Après chaque lecteur fait ses choix, mais penser que les bloqueurs sont une solution n’a pas de sens. Et si chacun est libre de son modèle, il n’a pas à l’imposer aux autres " />
Le 25/03/2016 à 10h51
vu le nombre de sites au contenu payant, ça tuera bien plus que ça.
et vu le nombre de gens qui bloquent ET ne sont pas prêts à payer, il restera plus grand chose.
Le 25/03/2016 à 10h53
En effet.
Qu’on me remette de la pub qui ne soit pas du tracking, et j’arrêterai de la bloquer. Aujourd’hui il y a une hypocrisie terrible des acteurs concernés, qui expliquent partout que ce n’est que de l’affichage publicitaire alors qu’il s’agit en fait de profilage systématique et d’espionnage (au sens large).
Je me fous d’avoir de la pub sur mes pages, si elle n’est pas trop intrusive. Mais je ne veux pas être pisté.
Le 25/03/2016 à 10h56
Comme pour d’autres industries, ceux-ci vont donc sans doute apprendre à reprendre la main, à réintégrer des métiers qu’ils ont laissés à d’autres (de gré ou de force).
Dépenser de l’argent (embaucher du personnel pour faire sa propre régie) pour en gagner moins (finis les scripts à placer contre une « juteuse rémunération »). La voracité de l’« industrie journalistique » s’apparentant de plus en plus à celle de l’industrie musicale, c’est tout à fait idyllique…
Le 25/03/2016 à 10h59
Ce qui est flippant au final c’est surtout l’évolution :
Ce qui me dérange n’est pas la publicité en soit, il y a 15ans je n’étais pas contre le principe de OREKA, qui fournissait des crédits temps internet contre de la consommation de publicité dans un bandeau dédié (outch le coup de vieux).
Non, ce qui me dérange, c’est l’abus de position des gros éditeurs pour finalement se gaver de tout ce qu’ils peuvent, sans avoir de considération pour l’utilisateur (et au final leur client puisque nous payons indirectement). A côté de cela, d’autres éditeurs plus proches de leurs clients et plus moraux galèrent pour fournir un service de qualité sans surjouer d’artifices…
Le 25/03/2016 à 11h02
Si il y a de la publicité, l’information n’est pas gratuite. La publicité coute cher à notre cerveau.
Oui il faudrait généraliser les fondations, centraliser les moyens de paiement pour que : ça lisse les abonnements coté utilisateur et aussi coté éditeur.
Je n’impose pas mes choix, je ne pense pas qu’il y aura de retour en arrière de toute façon. Et je considère que quelqu’un qui n’utilise pas de bloqueur aujourd’hui c’est uniquement parce qu’il ignore que ça existe (ou qu’il est maso).
Il va y avoir une rupture de toute manière, la bulle publicitaire va exploser, ça va être raide pour beaucoup de sites, mais ça sera nécessaire pour réinventer de nouveaux modèles. La pub n’a aucun avenir (sur le web).
Le 25/03/2016 à 11h06
Donc ca y est ils vont arrêter de nous gonfler avec leurs encarts en 4 par 3 genre “ t’es un vilain tu bloques la pub ? ”
Car les anti ad-block que j’ai trouvé fonctionnent pas partout.
Le 25/03/2016 à 11h08
Tiens ça me rappelle ça :
www.luc-damas.fr/humeurs/j-hesite/
Le 25/03/2016 à 11h13
Le 25/03/2016 à 11h16
Personnellement, pour les sites comme NXi qui respectent leurs visiteurs, c’est liste blanche. Pour les autres, je suis intolérant, à savoir blocage pub systématique et irrévocable.
Le 25/03/2016 à 11h31
y’a plein de sites pour lesquels les gens paieront pas.
ici je paie, mais sur korben.info ou pour aller mater des vidéos à la con sur spi0n, je vais pas payer, faut pas déconner. là ça me dérange pas d’avoir de la pub tant qu’elle m’empêche pas de voir le contenu.
tous les sites de putes à clic ou d’infotainment, justement là je veux pas payer, mais c’est pas pour autant que je veux qu’ils crèvent. de l’info à 2 balles j’en consomme aussi. ^^
Le 25/03/2016 à 11h33
La plupart des journaux que je lis (en ligne comme sur papier) n’ont pas de pub. La pub est une nuisance, elle est partout, dans ma boite aux lettres (le jour où je vois le mec qui bourre les boites avec ses merdes je le tue), sur des panneaux géants dégueulasses sur les routes, sur les bus, dans les villes, sur les fringues des gens …
Et puis l’hypocrisie des grands journaux. Déjà subventionné à mort par notre argent (alors qu’ils appartiennent pourtant à de riches oligarques), il ont des versions payantes et en plus il y a de la pub ? Les grands journaux indépendants n’ont pas de pub.
Ensuite si je lance une boite, je chercherai à être référencé, pas à faire chier les gens en permanence pour qu’ils se souviennent de ma boite (j’ai peut être tord, faut surement être une énorme merde pour faire de l’argent).
Le 25/03/2016 à 11h40
https://ploum.net/ce-blog-est-payant/
Il y a des gens qui « payent » les blogueurs, alors que leur contenus sont accessibles gratuitement, avec flattr ou en envoyant directement des cadeaux etc… D’autres solutions sont possibles.
Pour les contenus type spi0n, il n’y a pas de haute valeur ajouté, ça peut très bien être fait par des passionné non payé, et c’était le cas avant que ce soit la course acharné au profit. Ça reste des vidéos «gratuites» glanées sur le web, faut pas se foutre de la gueule du monde.
Le 25/03/2016 à 11h41
Il y en a un qui fonctionne partout ! ;)
Avec ça, les sites/scripts ne savent pas que tu as bloqué la pub, tous les scripts se chargent normalement, mais…
https://sourceforge.net/projects/adzhosts/
Le 25/03/2016 à 12h12
Le 25/03/2016 à 12h19
Le 25/03/2016 à 12h42
Le 25/03/2016 à 12h44
Le 25/03/2016 à 12h45
Le Canard Enchaîné ? " />
Le 25/03/2016 à 12h47
Ah oui, tellement évident " />
Le 28/03/2016 à 12h59
raphke a écrit :…….avec impossibilité de fermer normalement cette satanée fenêtre popup……
CEUX-LA…c’est “mes préférés, hum, quel plaisir” !!!!!
le type qui a inventé ça..faudrait-le –> mpgrtv !!!!!!!!!!! " />
Le 28/03/2016 à 17h08
Le 28/03/2016 à 17h14
Le 29/03/2016 à 09h31
si Spi0n fonctionne, c’est bien qu’il y a une valeur ajoutée, je n’ai pas dit qu’elle était haute, mais elle existe.
sinon personne n’irait sur ce site.
et la valeur ajoutée en question est vite vue: les gars font un zap de 30 minutes avec des dizaines d’extraits de vidéos qu’il faudrait passer des heures à chercher/regarder sur youtube.
entre autres.
ça n’a rien à voir avec le modèle économique.
quant au fait que ça soient des pros, j’en sais rien, et pour tout dire je m’en fous: ce site me fait marrer, peut-être effectivement que je leur filerais 10 centimes avec flattr si j’avais envie de donner aussi des sioux à flattr, mais là afficher une page de pub avant la vidéo, ben écoute ça me dérange pas plus que ça.
de toute manière tu rêves: la pub ne va pas disparaître du web, en particulier sur ce genre de sites qui se contentent de repomper du contenu, et donc qui ont des coûts très limités.
là ou ça ne marche pas, c’est sur les sites qui créent du contenu et/ou qui ont donc des vrais gens qui bossent derrière.
le problème c’est l’influence de la pub (et éventuellement de ses annonceurs qui deviennent les véritables clients de l’éditeur) sur le contenu à valeur informative.
si le contenu n’a pas de valeur informative, je m’en fous.
que Spi0n affiche des vidéos de chiens mignons au lieu de chats mignons parce que leur annonceur principal c’est Canigou, j’en ai absolument rien à carrer.
Le 29/03/2016 à 09h40
Oui je sais bien que je rêve. Mais pour moi la solution est là : rééduquer les gens, leur inculquer une culture du don. Si chacun faisait des dons (à sa hauteur) aux contenus qui leur apporte, on résoudrait le problème des financements rapidement (Quand on voit ce que rapporte les 3615tf1 ou les app qui font des prouts à 1€ …). C’est un changement profond de notre société que je prône, pas simplement un avis pragmatique.
Quand à Spi0n, sa seule valeur ajoutée c’est la communauté qu’il fédère et qui lui apporte des vidéos exclusives. Pour tous le reste il n’y a quasiment aucune VA, ces vidéos sont brassés par des milliers de sites du genre.
Le 29/03/2016 à 09h52
dans cette optique le système de flattr est effectivement adapté.
mais il suffit de voir les commentaires ici pour comprendre que beaucoup ne veulent rien payer ou presque.
après, ici c’est pas du tout représentatif. à mon avis c’est pire ailleurs.
ah, et sinon le don c’est bien, mais le souci du don unitaire à la flattr c’est que t’as aucune vision à long terme des revenus que tu vas avoir. et ça c’est juste impossible à gérer si tu veux gagner ta vie.
Le 29/03/2016 à 09h57
C’est impossible à évaluer, mais je dirai que le système de dons (si tous le monde jouait le jeu, même 0.10€) rapporterai beaucoup plus d’argent, et donc rendrait non pertinent les calculs de lissage d’entrée d’argents etc…
Enfin je pense.
Le 29/03/2016 à 10h22
même si ça rapporte plus t’es quand même obligé d’avoir une vision sur l’année, au moins. sinon c’est ingérable.
ou alors tu injectes de la “flexibilité” dans les contrats de travail.
comme ça c’est flexisécurisé.
" />
Le 29/03/2016 à 11h00
Ben disons que si ça rapporte 10x plus que ce que la pub rapporte maintenant, c’est pas pertinent de comparer. Bien sur il y aura toujours des calculs sur l’année mais si ça rapporte plus, il y pas plus de risques.
Le 25/03/2016 à 12h52
Faudrait aussi arrêter le ciblage publicitaire sur un hypothétique profil, et revenir a des pubs qui ont un rapport avec la page que je consulte.
Je viens de faire l’exercice d’aller sur le figaro .fr, page “Attentats de Bruxelles” et voila les pubs qu’on me propose:
Ca me rappelles les pubs de “croquettes pour chat” que j’avais sur NXI, tout ca parce que ma femme venait d’en commander sur un autre site.
Le 25/03/2016 à 12h52
Étonnant, vu qu’on a jamais fait de comportemental de mémoire… Tu parles de quand ?
Le 25/03/2016 à 13h18
Le 25/03/2016 à 13h30
Peut être est-il temps de réfléchir à d’autres modèles économiques?
Ce n’est pas parce que le modèle actuel a très bien fonctionné pendant des (dizaines d’) années qu’il n’est pas possible de le remettre en question.
Le 25/03/2016 à 13h32
Le 25/03/2016 à 13h32
Sans pub ciblée, tu aurais eu des pubs pour des gilets pare-balles, des voitures blindées, des assurances attaque terroriste, des cours de self-défense, des recrutements dans l’armée et des billets Thalys pour Bruxelles. Ce ne serait pas forcément mieux…
Le 25/03/2016 à 13h58
Le 25/03/2016 à 14h19
C’est vieux. C’est juste avant que je me prémiumise pour la 1ère fois et que je désactive les pubs :)
Le 25/03/2016 à 16h05
Le 25/03/2016 à 16h06
Le 25/03/2016 à 16h12
Le 25/03/2016 à 16h22
..et le PIRE, c’est que parfois tu as “des faux/positifs” qui atterrissent dans “Spam” !
j’ai loupé un mel important..comme ça !
la personne me jurait l’avoir envoyé !
Grrr !!!!!!!!!!!!!" />
Le 25/03/2016 à 19h39
Surtout que les fondations sont aussi un moyen de financer tel ou tel médias en fonction de ce qui arrange des acteurs qui ont les moyens de certaines ambitions. Pour rappel, certaines fondations financent déjà parfois des projets de médias FR ;)
Twitter
Le 26/03/2016 à 12h48
ouais enfin des blogueurs qui gagnent leur vie avec flattr franchement, si c’était le cas ça se saurait.
quand à Spi0n je me fous de savoir comment ils se rémunèrent. j’ai autre chose à faire que de passer du temps sur youtube à chercher unitairement les vidéos qu’ils mettent dans leur zap.
leur truc me fait marrer, s’ils font des sous avec tant mieux pour eux, puisque pour pondre 30 minutes de zap j’imagine que ça prend un certain temps, et l’hébergement du site doit coûter un peu de pognon.
comme tu le dis bien, c’est un contenu non informatif (il n’est pas à faible valeur ajoutée, c’est justement le contraire), mais c’est pas pour ça qu’il faut pas se payer dessus.
ils seraient bien cons de pas le faire, je trouve. du coup la pub se prête à merveille à ce genre de site.
Le 26/03/2016 à 22h11
Le 27/03/2016 à 08h40
Vive Adblock, Flasblock, Ghostery (et autres) ! Faites un test avec ces 3 outils et/ou une extension genre iReader sur Chrome pour comprendre que la publicité telle qu’elle est actuellement est un “CANCER”. Vous faites avec ça et ensuite vous retirez et vous comparez … édifiant
Si la pub respecte les critères ci-dessous alors personnellement je retire le blocage.- pas intrusif: des publicités partout n’importe comment- pas sonore/visuelle automatiquement- ça ne doit pas me sauter à la yeule avec impossibilité de fermer normalement cette satanée fenêtre popup- contextuelle: les moizelles folles de mon corps d’athlète alors que je suis sur un site à propos de la culture des petits pois sur les bas plateaux de la Haute-Volta … ranafout- adapter en fonction fixe/mobilité: est-ce qu’il n’y aurait pas comme qui dirait une différence entre le PC bureau/tablette/…@home en wifi et le smartphone/pc/tablette soumis à abonnement datas ???? Pu… rée, à quoi ça sert de passer de GPRS vers 4G+ si c’est pour avoir le même débit de veau vu que les pages web sont alourdies par des m….s ?
Et dans les cas extrêmes alors c’est suppression/blocage du site complet dans mes résultats de recherches
Et je conclus par vive NextInpact ! Même en étant abonné payant je ne bloque rien, que ce soit par ce qui est prévu par le site lui-même soit par Adblock Plus/Ghostery. A ce propos, est-ce normal que je vois twitter et uniquement twitter dans Ghostery ?