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Après deux tours de la Lune, l’amerrissage d’Orion signe le succès d’Artemis I

Voyage autour de la Lune

Après deux tours de la Lune, l'amerrissage d'Orion signe le succès d'Artemis I

Le 12 décembre 2022 à 13h57

L'amerrissage d'Orion dimanche vient boucler Artemis I, la première partie de la mission initiée en 2019 par Donald Trump pour renvoyer des humains sur la Lune. Cette capsule a fait deux tours de la Lune puis est revenue sur Terre sans encombre. Les suites de la mission, Artemis II et Artemis III, sont prévues à partir de 2024.

Après 25 jours et demi de voyage, le vaisseau Orion parti faire deux tours de Lune sans être humain à bord, mais quand même avec quelques « passagers étonnants », a amerri dans l'Océan Pacifique au large des côtes de la Basse-Californie (Mexique).

Ce retour sur Terre boucle la première partie de la mission Artemis avec succès après plusieurs mois de retard. La fusée SLS n’a été qualifiée pour le vol qu’en août, très en retard sur le calendrier initial.  Suite à cela, une fenêtre de tir était ouverte pour Orion à partir de fin août, puis début septembre pour finalement décoller en novembre.

 

L'amerrisage d'Orion
À 18:40 UTC+1, le 11/12/22, la capsule Orion a amerri dans l’océan Pacifique. Crédits : Photo : NASA

Comme nous vous le racontions en 2020, la décision de Donald Trump d'accélérer une mission de la NASA prévoyant le retour d'humains sur la Lune a poussé l'agence spatiale américaine à coopérer avec l'ESA. L’Agence spatiale européenne fournit ainsi le module (ESM) muni de 33 moteurs et approvisionnera des réserves d’air, d’eau, d’électricité (via des panneaux solaires) pour la mission.

Lancement par SLS

Finalement, le vaisseau a été lancé le 16 novembre 2022 à bord du lanceur Space Launch System (SLS) depuis la rampe de lancement 39B du Centre spatial Kennedy de la NASA, en Floride. Ce lanceur lourd, dont les travaux ont débuté en 2011, décollait pour la première fois, mais l'agence spatiale américaine a de grandes ambitions pour lui puisqu'elle a annoncé qu'il était  « conçu pour évoluer afin de pouvoir accomplir une variété de missions : d'abord sur la Lune pour les missions Artemis, puis sur Mars et d'autres destinations lointaines ».

Le décollage de SLS a quand même causé quelques dégâts sur le launchpad. Le photoreporter Éric Berger s'est vu interdire par la Nasa la prise de photos des dommages pour des raisons de sécurité qui n'ont pas été détaillées. Lors d'une conférence de presse, l'agence spatiale américaine a recensé une plateforme brûlée, des caméras grillées, des tuyaux cassés et un ascenseur détruit.

Après la séparation des deux boosters de la fusée, le deuxième étage s'est bien décroché pour effectuer une poussée d'une heure trente et placer Orion sur sa trajectoire.

Deux petits tours et puis s'en va

Après leur arrivée en orbite rétrograde lointaine, l'ESM a allumé son moteur principal pour envoyer Orion faire un premier survol lunaire le 21 novembre. La capsule a survolé notre satellite naturel une deuxième fois le 25 novembre à 130 km seulement de sa surface (et non 185 km comme le prévoyait l'ESA dans le schéma ci-dessous) pour ensuite repartir vers notre planète.

Philippe Deloo, responsable de mission à l’ESA affirme que « le module de service européen s’est très bien comporté ». Bonne nouvelle pour l’Agence spatiale qui doit en fournir pour au moins six missions Artemis.

L’ESM-2 pour Artemis II a déjà été livré au Centre spatial Kennedy en 2021, tandis que l’ESM-3 sera livré l’année prochaine. L’Agence spatiale européenne expliquait récemment la répartition des différents sites pour leur production.

ESA Orion Artemis SLS

Retour visiblement sans encombre

Les deux compères (Orion et ESM) ont ensuite effectué le voyage retour. Et 40 minutes avant l'amerrissage, l'ESM et son adaptateur de module d'équipage se sont détachés d'Orion et se sont consumés dans l'atmosphère, comme prévu par la mission.

Orion, le module d'équipage (sans humain pour cette première mission, vous suivez ?) qui devait retourner sur Terre sans être consumé, a utilisé ses propres propulseurs pour gérer sa rentrée dans l'atmosphère terrestre. Il est arrivé à 40 000 km/h sur l’atmosphère, puis a libéré ses trois parachutes pour un amerrissage en douceur dans l'Océan Pacifique au large des côtes de la Basse-Californie (Mexique).

Le bouclier thermique de la capsule de cinq mètres de diamètre n'a pas lâché et Orion est arrivé sur Terre apparemment sans encombre. La capsule et son bouclier devront quand même ensuite être analysés pour vérifier que tout s'est bien passé.

De nombreuses images de la mission et de son retour sur Terre sont disponibles sur le compte Flick de la NASA et sur cette page

Artemis I
Crédits : ESA-K. Lochtenberg

La suite d'Artemis se prépare

Le deuxième jalon de la mission Artemis est prévu pour 2024. Artemis II aura, contrairement à sa précédente, quatre passagers à bord, dont un Canadien, mais elle ne se posera pas sur la Lune. C'est seulement lors de son troisième jalon, qui ne devrait pas être lancé avant 2025, qu'Artemis prévoit de faire alunir quatre autres astronautes sur une des treize zones prévues.

Artemis IV, V, VI…

Airbus, qui a eu une place importante dans la réalisation d'ESM, promet dans un communiqué « ce n'est que le début d'une nouvelle ère, à savoir le nouveau départ vers la Lune » et publie une frise chronologique faisant apparaitre non seulement Artemis I, II et III, mais aussi Artemis IV avec la livraison de la station spatiale lunaire pour 2026 et enfin Artemis V et VI en 2027 avec l'alunissage et la finalisation de cette station lunaire.

Artemis 4,5 ,6
Crédits : Airbus

 

 

Commentaires (7)

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Question HS : la légende de la première image indique que celle-ci est publiée sous la licence CC by-nc-nd. Le « NC » signifiant qu’un usage commercial n’est pas autorisé, qu’est qu’un usage commercial. Par exemple, Next Inpact publie des articles pour en faire commerce puisque cet article n’est pas accès libre. D’ailleurs même s’il l’était, je ne pense pas que ça change le fond de la question.

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Usage commerciale, c´est vendre l´image, non?

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pamputt a dit:


Question HS : la légende de la première image indique que celle-ci est publiée sous la licence CC by-nc-nd. Le « NC » signifiant qu’un usage commercial n’est pas autorisé, qu’est qu’un usage commercial. Par exemple, Next Inpact publie des articles pour en faire commerce puisque cet article n’est pas accès libre. D’ailleurs même s’il l’était, je ne pense pas que ça change le fond de la question.


Un usage commercial serait de l’imprimer sur des tee-shirts par exemple. cela sort de l’usage ici

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Ce lien précise les usages autorisés pour les créations sous licence NC : wiki.creativecommons.org Creative Commons



On peut voir qu’il s’agit d’une illustration - sans vente - et sans chercher un “avantage commercial”. Donc une société comme NI peut les utiliser dans ce cas d’usage.

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(reply:2109796:Jon Joe)


Bonjour, en fait, d’habitude, les photos et vidéos de la NASA sont utilisables par les médias et on ne se pose pas trop la question… Et là, je ne me la suis pas posée alors que j’ai moi-même repris la licence. Bref, pour aller plus vite, j’ai changé les deux photos litigieuses et j’ai repris des images ici, pages qui citent bien le texte de la NASA “usage guide lines” qui explique entre autres que “News outlets, schools, and text-book authors may use NASA content without needing explicit permission, subject to compliance with these guidelines.”.

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Deux millions de kilomètres pour son premier voyage et le tour du pâté de maisons, y’a pas beaucoup de véhicules qui peuvent se vanter de faire ça. :transpi:



Très belle mission qui promet du rêve pour les suivantes.

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Avec la photo et les trois parachutes, on se croirait revenu dans les années 70, du temps d’Appolo :D

Après deux tours de la Lune, l’amerrissage d’Orion signe le succès d’Artemis I

  • Lancement par SLS

  • Deux petits tours et puis s'en va

  • Retour visiblement sans encombre

  • La suite d'Artemis se prépare

  • Artemis IV, V, VI…

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