Des antennes téléphoniquesPhoto de Alessandro Magaro’ sur Unsplash

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L’Institut des normes de télécommunication de l’UE (ETSI) défie la Commission européenne

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Le nouveau directeur général de l'ETSI travaillait jusqu'à l'an dernier chez Huawei. La Commission européenne avait pourtant « officieusement encouragé » les gouvernements nationaux à voter pour un candidat « ne présentant aucun lien avec des entreprises étrangères ».

Les membres de l’Institut européen des normes de télécommunication (ETSI), qui joue un rôle majeur dans l’élaboration de normes techniques des principales technologies mondiales, viennent d'élire le suédois Jan Ellsberger pour succéder à Luis Jorge Romero, qui occupait le poste de directeur général depuis treize ans.

Les candidats pour le poste de directeur général étaient, relevait la semaine passée Euractiv, Luis Jorge Romero, directeur général de l’ETSI depuis 2011 et ancien directeur de Telefónica en Espagne, Gilles Brégant, directeur de l’Agence nationale des fréquences en France (ANFR) et ancien Directeur des technologies du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de 2005 à 2010, et Jan Ellsberger, ancien vice-président d’Ericsson et de Huawei en Allemagne, aujourd’hui conseiller pour une entreprise de conseil.

Selon Euronews, l’expert français en télécommunications était le « candidat favori de l’exécutif européen », la Commission ayant « officieusement encouragé » les gouvernements nationaux à voter pour Gilles Brégant, considéré comme un candidat « ne présentant aucun lien avec des entreprises étrangères ». La Commission s’inquiétait en effet des liens des deux autres candidats avec des entreprises étrangères.

Jan Ellsberger avait alors indiqué qu’il souhaitait « diversifier » les activités de l’ETSI « à la fois en termes de projets et de membres », et suggéré une expansion de l’organisme au Moyen-Orient dans les domaines de « l’IA et du transport automatisé ».

Euractiv soulignait alors que, « contrairement à d’autres organismes de l’UE », l’ETSI est « à la fois juridiquement et financièrement indépendant », parce que récoltant elle-même les bénéfices de ses plus de 850 membres, « dont un grand nombre d’entreprises privées ».

Le champion désigné disqualifié au troisième tour pour 0,5 %

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Commentaires (2)


Merci pour l'article, c'est intéressant de suivre les luttes de pouvoir entre les différentes parties. Il n'y a clairement aucun chevalier blanc mais que des intérêts différents.
A la base, c'est un européen donc je ne vois pas en quoi il serait pro-Chinois. Ou alors il faut le prouver.

Concernant le candidat français, il est arrivé deux fois en troisième position donc, même si c'était serré, il a perdu. Si les règles sont pourries, il faut les changer la prochaine fois. Là, on les applique et point à la ligne.

Si on revient sur la problématique des normes, il faut bien garder à l'esprit que les normes ont toujours été faites par des entreprises afin de servir leurs propres intérêts en demandant aux politiques des les imposer.

Politiquement, les normes, c'est habituellement pour un pays ou un groupe de pays un moyen de protéger ses industries en gênant la concurrence pendant un certain temps.

Techniquement, les normes, c'est un moyens de mutualiser les coûts de R&D (IEEE802.3 par exemple), et de diminuer les risques en évitant qu'une technologie concurrente ne vienne siphonner les ventes avant d'avoir rentabilisé les investissements (scénario betamax vs VHS :vomi1: ).

Avec les télécommunications, le protectionnisme par les normes, c'est daté car l'objectif numéro un des sociétés est d'avoir une norme qui couvre le monde entier pour ne pas avoir à se farcir de la R&D pour chaque région du monde.

Il reste toujours la possibilité de créer des réglementations pour contraindre le marché européen et là, les politiques auront la main. Mais il faudrait qu'ils s'en donnent les moyens.

Côté politique, les européen font des réglementations bien moles, RoHs, Reach et le marquage CE qui sont basées sur le fait que les entreprises respectent bien les loi par eux-même et s'auto-certifient. Quel taux de vérification ? Les Chinois se marrent avec tous les déchets neufs qu'ils nous envoient à longueur d'année.

A contrario, j'aime bien la manière de réfléchir côté US pour le coup: par exemple, avec les normes UL qui sont, de mémoire, exigées par les assureurs eux-même car ils veulent s'assurer de ne pas avoir à couvrir trop de risques.
C'est tout aussi payant pour les entreprises mais les moyens de vérification sont bien plus dissuasif je pense.

De même, entre un joli papier écrit par un fabricant qui jure la main sur le cœur que ses produits sont conformes et un certificat UL ou un certificat COFRAC, c'est le jour et la nuit.
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