Project Bloks de Google : des « briques » pour apprendre la programmation aux enfants
De 7 à 77 ans et plus si affinité
Le 28 juin 2016 à 07h11
3 min
Internet
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Avec son Project Bloks, Google veut permettre à tout un chacun de se lancer dans le montage de circuits logiques. L'ensemble est composé d'un cerveau (Raspberry Pi Zero) et de modules qui permettent de réaliser différentes opérations, le tout en open hardware.
Au CES de Las Vegas, plusieurs fabricants présentaient des jeux éducatifs pour apprendre la programmation aux enfants. Il y avait notamment le kit WeDo 2.0 de Lego, une chenille baptisée Code-a-Pillar chez Fisher Price et enfin des briques de chez MakerBloks. Aujourd'hui, c'est au tour de Google d'entrer dans la danse avec son Project Bloks.
Rendre accessibles à tout le monde des expériences de programmation
Pour cela, la société de Mountain View s'est associée avec Paulo Blikstein de l'université de Stanford et l'entreprise Ideo spécialisée dans le design afin de « créer une plate-forme open hardware que les chercheurs, les développeurs et les concepteurs puissent utiliser pour construire des expériences de codage physiques ». Le géant du Net veut faire de Project Bloks un équivalent physique du langage de programmation Blockly qui est très imagé et pensé pour les plus jeunes ainsi que les débutants.
Le système est composé de trois éléments de base : une carte mère Brain Board, des modules Base Boards ainsi que des Pucks à installer dessus. Ces derniers sont un peu le cœur du système, car il s'agit de petits boutons qui peuvent faire office d'interrupteur, de variateur, de détecteur... les possibilités sont nombreuses.
Des boutons que l'on peut concevoir soi-même, un Raspberry Pi Zero aux commandes
Ils peuvent prendre plusieurs formes et être construits dans différentes matières. « En l'absence de composants électroniques actifs, ils sont aussi incroyablement bon marché et faciles à construire. Au minimum, tout ce dont vous aurez besoin pour faire un Puck c'est un morceau de papier et de l'encre conductrice ». Bref, chacun peut en créer suivant ses besoins et ses envies.
Les Pucks s'installent donc sur des Base Boards qui se connectent entre elles. L'assemblage n'est pas forcément linéaire et différentes orientations peuvent être mises en place afin d'agencer les boutons comme bon vous semble. Chaque base contient un moteur haptique ainsi que des LED afin de fournir un retour à l'utilisateur, mais ils peuvent également commander le haut-parleur présent sur le Brain Board.
De son côté, le Brain Board est construit autour d'un Raspberry Pi Zero. Il est chargé d'alimenter en courant l'ensemble des Base Boards et s'occupe d'envoyer et de recevoir les données provenant de celles-ci. Il peut également se connecter en Wi-Fi ou Bluetooth si besoin. Des API sont prévues pour gérer l'ensemble des échanges, y compris avec des composants extérieurs.
Google et Ideo ont ainsi travaillé ensemble afin de créer une interaction entre son Project Bloks et des terminaux comme le Mirobot (robot Wi-Fi capable de dessiner sur une feuille) et le kit WeDo 2.0 de Lego (voir les vidéos ci-dessous).
Google recherche des volontaires
Dans tous les cas, Project Bloks n'est pas encore terminé chez Google, mais la société recherche des participants (enseignants, développeurs, parents, éducateurs) qui souhaiteraient « prendre place aux études de recherches plus tard dans l'année ». Pour s'inscrire, c'est par ici que ça se passe.
Il s'agit d'un concept intéressant, mais on attendra de connaitre le prix et les modalités d'utilisation afin de s'en faire une idée plus précise.
Project Bloks de Google : des « briques » pour apprendre la programmation aux enfants
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Rendre accessibles à tout le monde des expériences de programmation
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Des boutons que l'on peut concevoir soi-même, un Raspberry Pi Zero aux commandes
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Google recherche des volontaires
Commentaires (15)
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Abonnez-vousLe 28/06/2016 à 08h37
Le 28/06/2016 à 08h38
J’ai un jeu steam qui fonctionne un peu pareil… Je ne me souviens plus du nom… Pour apprendre le dev avec un système de tri de courrier je crois!^^
Le 28/06/2016 à 09h13
La théorie ils l’apprendront à l’école/lycée/université si l’informatique/électronique les interresse. On ne parle pas ici de programme pédagogique dans l’éducation nationale, mais d’un jeux ! :-)
C’est un jeux ludique pour mettre les enfants à l’aise vis-à-vis de la “logique”. Pas besoin de théorie, juste de l’amusement, pratique, etc.
Quand je vois de telle réaction, je suis si content que mes enfants ne soient pas en France dans le système éducatif, il n’est pas mauvais en soit, mais tellement élitiste “pour rien” car nous ne sommes in fine pas meilleur que nos voisins européens. :-)
Je suis de l’école où il faut par la pratique intéresser les enfants et leur laisser découvrir tous les domaines (manuel ou non), puis ensuite approfondir selon les envies de chacun, et si besoin embrasser la théorie.
Le 28/06/2016 à 09h15
Le 28/06/2016 à 09h16
il y a des études qui expliquent comment l’apprentissage par la programmation est aussi bonne que l’apprentissage par la motricité ?
Peut être que taper des commandes au clavier assure les connexion neuronales adéquates a la vie physique ?
Je dis ça car, programmer prend beaucoup de temps, et si tu plonges dedans tu fais plus rien d’autre, du coup les apprentissages manuels chez le petits… OUT !
Google a décidément de superbes idées.
Le 28/06/2016 à 09h29
Le 28/06/2016 à 09h34
a 4 ans je kiffais déjà le fer à soudé ^^
et un projet comme blocks je pense que j’aurais dès 5 ou 6 ans chercher comment modifier …
tout dépend des enfants en fait, de leur caractère et leurs affinités !
et pour la théorie avant tout… pareil tout dépend des enfants… j’ai jamais été pour la théorie (a titre perso), je trouve la pratique beaucoup plus enrichissante ! et bon nombre d’enfant sont nuls en théorie par contre en pratique ils sont super doués !!
je voie la différence rien qu’entre ma belle fille (10 ans) qui à deux ans parlais très bien mais marchais pas très bien, ne sautais pas etc etc.
et mon fils de 2 ans qui parle peu, mais qui par contre niveau motricité est à des années lumière de sa sœur ainsi que de ces camarades du même âge !
bon bein je sais que j’en ferais probablement pas un doctorant … mais osef ce qui compte c’est son épanouissement personnel ! faut arrêter avec l’élitisme basique… l’impression de me retrouver au collège privé où j’ai entendu “de toute façon les élèves qui ne font pas la filière S n’arriveront à rien dans la vie et ne serviront pas le pays !” (ça fait plaisir d’entendre ça en réunion parents profs, quand ton père se bat chaques jours avec des élèves en très grande difficultés scolaire, et qui au final dans des métiers manuel s’en sortent bien voir très très bien ! )
Le 28/06/2016 à 11h21
Google utilise le principe de la « programmation tangible ». La plate-forme proposée fonctionne comme un jeu de construction, ce qui permet de matérialiser les éléments de programmation en construction concrète.
Le jeu ici est en plus proposé en collaboration avec le MIT…
(source Zdnet)
Faut pas voir le mal partout! " />
Le 28/06/2016 à 12h03
Elle sort quand la Code-a-Pillar ? Que je l’offre joue avec. " />
Le 28/06/2016 à 12h09
“Il s’agit d’un concept intéressant”
mais qui n’a rien de très novateur
Le 28/06/2016 à 15h07
Human Ressources Machine
Le 28/06/2016 à 15h08
J’avais déjà ce genre de trucs quand j’étais gosse:
http://www.logiblocs.com/
Le 28/06/2016 à 15h10
Exactement! " /> très sympa d’ailleurs! ^^
Le 28/06/2016 à 18h31
Vachement bien pour des TP à l’école ! Ca serait bien que les universités se laissent séduire !
Le 28/06/2016 à 07h59
A voir.
Toutes ces applications “pratiques” c’est très bien, mais ça doit rester un complément à une approche plus théorique, plus high level.
je sais bien qu’il y a plusieurs écoles sur le sujet : ceux qui pensent qu’apprendre en touchant aide à mieux conceptualiser par la suite ; et ceux qui estiment que le risque est non négligeable qu’à trop simplifier on risque d’avoir de moins en moins de gens suffisamment motivés pour dépasser le stade de la facilité pratique…
Perso je suis de la deuxième école, je connais le pouvoir de la paresse… Alors je ne dis pas que ce genre d’expériences sont bonnes à jeter, je plaide juste pour que les exemples pratiques soient systématiquement accompagnés d’une incitation forte à creuser le sujet d’un point de vue théorique…