Alors que le nombre de cartes SIM pour les utilisateurs finaux a crû de 147 000 au deuxième trimestre, le marché des communications entre machines (MtoM) continue son explosion, avec 514 000 cartes supplémentaires. Côté particuliers, les MVNO ont tiré leur épingle du jeu ce trimestre.

L'ARCEP a publié son observatoire du marché des services mobiles pour le deuxième trimestre, avec des chiffres en hausse sur l'ensemble des segments. Au 30 juin, la France comptait ainsi 72 millions de cartes SIM (hors MtoM, soit les communications entre machines). Leur nombre a crû de 845 000 en un an, et de 147 000 sur le trimestre ; une tendance largement inverse à l'an dernier, où leur nombre baissait de 189 000.

Le nombre de cartes prépayées continue de baisser

Sur ces 72 millions de cartes SIM, 69,7 millions sont actives (effectivement utilisées), soit 140 000 de plus qu'au premier trimestre et... près d'un million en un an. Elles représentent donc presque toujours 97 % du parc total. L'ARCEP attribue cette forte hausse à « la progression continue des forfaits » face aux cartes prépayées, qui perdent toujours du terrain.

Sur le trimestre, 348 000 lignes avec forfaits ont ainsi été ajoutées, alors que le nombre de cartes prépayées a encore fondu de 202 000. « Le nombre de cartes prépayées décroît de façon ininterrompue depuis plus de quatre ans mais sur un rythme moins vif ce trimestre », note l'ARCEP. Il faut dire qu'il y a un an, c'était près de 600 000 cartes prépayées qui disparaissaient du marché. Il en reste aujourd'hui 11,7 millions, contre plus de 60 millions de forfaits en activité.

Sur l'ensemble, les gagnants du trimestre semblent bien être les MVNO, qui ont vu leur parc d'abonnés croître plus vite que celui des opérateurs classiques. Ils ont ainsi gagné 85 000 clients, contre 40 000 pour les quatre opérateurs avec réseau. Pas de quoi chambouler le marché, ceci dit : ils représentent toujours environ 10,6 % du marché, avec 7,4 millions de cartes SIM associées.

Encore une forte demande pour la portabilité

Comme le premier trimestre, le deuxième affiche un « niveau élevé » de portabilité, juge l'ARCEP. Les deux trimestres ont, chacun, vu passer 1,5 million de demandes de portabilité, après le record de la fin 2015 à deux millions de demandes, due à la guerre des prix qui y faisait rage. Des répliques ces derniers mois expliquent d'ailleurs en partie la forte fluidité des clients sur ce premier semestre. Au total, 62,4 % des 58,8 millions de forfaits en métropole sont sans engagement, une part qui grimpe de 1,2 point sur le trimestre.

En outre-mer, le nombre de cartes SIM reste relativement stable, à 2,6 millions. A noter tout de même que si le nombre de cartes prépayées avait chuté de 50 000 au premier trimestre, ils sont 5 000 de plus au deuxième trimestre... Même si leur progression reste très minime face à celle des forfaits (+ 20 000).

Plus de 500 000 cartes MtoM supplémentaires

En regardant le détail des marchés résidentiel et professionnel, l'heure peut être à l'optimisme. Du côté des particuliers, 70 000 nouvelles cartes SIM ont été enregistrées en trois mois, alors que leur nombre avait baissé de 250 000 au premier trimestre. De quoi ralentir la croissance annuelle du marché, qui reste de 689 000 lignes, pour un total de 61,3 millions de lignes.

La croissance est aussi appréciable du côté du marché entreprises, qui compte 55 000 cartes SIM de plus au deuxième trimestre, après une maigre croissance de 25 000 au premier trimestre. Une croissance qui était ralentie après plusieurs mois de progression à plus de 50 000 lignes tous les trois mois. Désormais, ce sont 8 millions de lignes qui sont dédiées aux professionnels, soit 11 % à 12 % du parc de cartes en métropole.

Comme souvent ces derniers temps, c'est pourtant le nombre de cartes MtoM qui gagne la plus grande poussée. De mars à juin, ce sont 514 000 cartes pour les communications entre machines qui ont été vendues, pour mener leur nombre à 10,2 millions. Cela suit une baisse de 822 000 sur le trimestre précédent, qui peuvent être liées aux 1,3 million de cartes supprimées des registres de SFR parce qu'inactives (voir notre actualité). Pas de quoi entamer la dynamique du marché : plus d'un million de cartes supplémentaires en un an.