BlackBerry officialise son DTEK60 à 579 euros, tourné vers la sécurité mais sans Nougat

BlackBerry a officialisé le DTEK60, un nouveau smartphone orienté milieu de gamme, plus puissant que le DTEK50 sorti il y a quelques mois. Il s’agit dans les grandes lignes d’un Idol 4S d’Alcatel renforcé et reprenant surtout les améliorations réalisées par BlackBerry sur la sécurité pour Android.

En dépit d’une situation très trouble pour BlackBerry – qui ne produira plus de smartphones directement – des terminaux continuent d’être présentés. En juillet dernier, la société canadienne dévoilait ainsi son DTEK50, qu’il annonçait en toute simplicité comme le « smartphone Android le plus sécurisé au monde ». Il s’agissait d’un Idol 4 pour l’ensemble du matériel, seuls quelques choix esthétiques faisant la différence.

Un Idol 4S survitaminé

Le nouveau DTEK60 est, logiquement, une version plus puissante. Elle reprend en fait les bases de l’Idol 4S, mais BlackBerry ne s’est pas cette fois contenté de certains composants. Pas question ainsi d’un Snapdragon 652, mais bien d’un 820, nettement plus véloce et épaulé par 4 Go de RAM, contre 3 sur l’Idol 4S. La caméra arrière propose une résolution de 21 mégapixels avec autofocus et ouverture f/2.0, celle de l’avant 8 mégapixels avec flash. On retrouve par contre le même écran AMOLED de 5,5 pouces en QHD (2560 × 1440 pixels) et le même stockage de 32 Go.

Parmi les autres caractéristiques du smartphone, citons un capteur d’empreintes digitales servant notamment à déverrouiller l’appareil et situé sur la face arrière, la prise en charge des cartes microSD jusqu’à 2 T, une batterie de 3 000 mAh compatible QuickCharge 3.0 ainsi qu’un port USB 2.0 Type-C. La 4G est prise en charge jusqu’à 300 Mb/s. Une touche programmable est présente pour y affilier l’application ou le raccourci le plus utiles.

La sécurité avant le reste

Le DTEK60 est présenté comme un smartphone sécurisé, ce qui n’a rien d’étonnant au vu du placement du DTEK50. Il fonctionne sous Marshmallow, mais BlackBerry indique travailler avec Google sur l’arrivée d’une mise à jour vers Nougat. Les classiques points forts sont abordés : temps record de correction des failles, une surveillance des fonctions du smartphone pour avertir de toute activité suspecte, une sécurisation de la chaine de démarrage ainsi qu’un renforcement global des protections d’Android, notamment une généralisation plus poussée de l’ASLR.

L’alignement commercial est lui aussi identique. Concrètement, n’importe qui peut acheter un DTEK60, y compris en France. Le prix annoncé est de 579 euros sur la boutique de BlackBerry, le coffrent de précommande comprenant le smartphone, son chargeur, des écouteurs ainsi qu’une protection en cuir. Il propose donc les mêmes services que le DTEK50, avec une partie matérielle plus puissante, pour 240 euros de plus. Ce qui laisse du choix à ceux qui souhaitent profiter des services BalckBerry.

Cependant, BlackBerry vend désormais en priorité aux entreprises et gouvernements qui ont besoin de smartphones comportant certaines protections. Le société signale par exemple que le DTEK60 dispose d’un chiffrement intégral compatible avec la norme américaine FIPS 140-2.

L’orientation particulière du DTEK60 ne le destine pas vraiment au grand public. BlackBerry reste sur une position désormais très claire : des produits sous licence équipés d’un Android renforcé, un sillage laissé par le premier produit maison du genre, le Priv. Mais que le client éventuel soit du grand public ou professionnel, il regrettera peut-être ce que certains considèrent comme le principal abandon du Canadien : le clavier physique.