Plus de 60 % des demandes de suppression reçues par Google émanent de Russie
Couic !
Selon VPN Surfshark, le nombre de demandes gouvernementales de suppression envoyées à Google est en très nette augmentation avec, de loin, la Russie comme premier pays requérant.
Le 28 novembre 2023 à 11h01
4 min
Société numérique
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Un rapport de l'entreprise de service VPN Surfshark avance que la Russie, dont « le nombre de demandes est nettement plus élevé que celui de n'importe quel autre pays », représente à elle seule près de 61 % des demandes gouvernementales de suppression de contenus à Google sur ces dix dernières années à travers le monde, relève Korii, « et ce rythme s'intensifie » :
« Globalement, ces demandes faites auprès du géant d'internet ont augmenté de 50 % rien qu'en 2022, avec un bilan de plus de 90.000 réclamations l'an dernier, dont 58.000 émanant seulement des autorités russes, qui n'aiment visiblement pas trop ce qu'elles voient en ligne. »
Après la Russie, cinq autres pays au-dessus des 10 000 demandes
Les rapports de transparence de Google dénombrent plus de 400 000 demandes de suppression de près de 4,5 millions d'« éléments » depuis 2011, émanant de 150 pays. Une bonne majorité d'entre eux (104 pays) ont cela dit soumis moins de 100 réclamations, souligne Koori.
A contrario, six gouvernements en ont fait plus de 10 000 chacun, représentant ensemble environ 85 % de ces requêtes (à noter que la France arrive en septième position avec 5 645 demandes) :
« La Russie est responsable de 215 000 demandes, ce qui correspond à 59 demandes par jour au cours des 10 dernières années. La Corée du Sud est responsable de 27 000 demandes au total, soit 7 demandes par jour, l’Inde – 20 000 (5,5 demandes/jour) et la Turquie – 19 000 (5 demandes/jour). Le Brésil en a soumis 12 000 (3 demandes/jour), tandis que les États-Unis en ont ajouté 11 000 (3 demandes/jour). »
- La Russie : 215.349
- La Corée du Sud : 26 794
- L'Inde : 19 589
- La Turquie : 18 883
- Le Brésil : 11 502
- Les États-Unis : 10 584
Multiplication par 13 depuis 10 ans
« Au cours des dix dernières années, le nombre mondial de requêtes a été multiplié par treize, passant de 7 000 à 91 000 demandes par an », précise Agneska Sablovskaja, chercheuse chez Surfshark : « La sécurité nationale est la raison la plus fréquemment citée par les gouvernements du monde entier souhaitant la suppression de contenus indésirables ».
La Russie représente à ce titre « la majorité de toutes les demandes liées à la sécurité nationale », et est également « principalement responsable de l’augmentation considérable (plus de 300 %) de ces demandes en 2022 », depuis son invasion militaire de l'Ukraine :
« Sur les 150 gouvernements inclus dans le rapport de Google, le gouvernement russe est celui qui demande le plus la suppression des contenus accessibles au public. Au cours de la dernière décennie, le gouvernement russe a soumis 215 000 demandes de suppression de près de deux millions d’éléments. Le plus souvent, le gouvernement a cherché à supprimer du contenu de YouTube, des recherches sur le Web et de Blogger. »
Les demandes russes multipliées par 100 en 10 ans
Surfshack souligne que « la Russie domine la liste depuis 2014 », et que « même la Corée du Sud, qui occupe la deuxième place en termes de nombre de demandes, a soumis huit fois moins de demandes que la Russie », alors que « depuis 2013, le nombre de demandes russes a été multiplié par près de 100 » :
« En 2022 – l’année où la Russie a envahi l’Ukraine – la principale raison de suppression de contenu était également la sécurité nationale, avec plus de 35 000 demandes (61 % du total) la citant. »
Surfshack précise que les demandes soumises en 2022 incluent des demandes de suppression d'un site « qui documente les victimes civiles en Ukraine » ou des vidéos YouTube et des « commentaires liés à la mobilisation militaire partielle en Russie » :
« 2022, en particulier, a vu une forte augmentation des demandes de suppression de contenu émanant des gouvernements : avec une croissance stupéfiante de 50 %, elle est devenue une année record. »
Et ce, alors que « 27 % de toutes les demandes faites au cours des 10 dernières années » citent des impératifs de sécurité nationale, la Russie étant le pays soumettant « le plus de demandes » de suppression de contenu à Google à ce titre, au point d'être « nettement en avance sur les autres pays en termes de nombre de demandes ».
Le gouvernement russe tenterait ainsi de « contrôler la façon dont les citoyens perçoivent son pays partenaire, la Chine. Par exemple, il y a eu des cas où le gouvernement russe a demandé la suppression des URL menant à des articles Wikipédia sur Xi Jinping ».
Plus de 60 % des demandes de suppression reçues par Google émanent de Russie
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Après la Russie, cinq autres pays au-dessus des 10 000 demandes
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Multiplication par 13 depuis 10 ans
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Les demandes russes multipliées par 100 en 10 ans
Commentaires (7)
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Abonnez-vousLe 28/11/2023 à 13h53
Le 28/11/2023 à 14h01
(Vivement les emojis.)
Le 28/11/2023 à 14h33
Il n'y a pas de source en ligne, juste des .csv à télécharger.
Mais pour la Russie on serait entre 80% et 90% de retrait, sachant qu'une demande peut contenir plusieurs liens (peut être pour la même raison).
Pour donner un exemple, les 6 premiers mois de 2022 on aurait eu 35986 demande vennant de "Information and Communications Authority", pour 243544 items (liens ?) et 87% auraient été retirés (pour raison légale)
En France sur la même période la Data Protection Authority (la CNIL ?) aurait fait 127 demandes pour 483 items, 82% de retrait
(si je n’interprète pas correctement le csv, n'hésitez pas à me corriger, mais ça me semble bon)
Le 28/11/2023 à 17h42
Le 30/11/2023 à 21h08
Le 01/12/2023 à 17h19
Le 01/12/2023 à 20h04