Au rachat de LinkedIn par Microsoft, Bruxelles répond « oui, mais… »
Pendant ce temps, chez Viadeo...
Le 07 décembre 2016 à 09h00
3 min
Économie
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La Commission européenne a rendu son verdict sur l'acquisition du réseau social LinkedIn par Microsoft. L'opération peut avoir lieu, mais le géant du logiciel devra se plier à quelques règles pour ne pas s'attirer l'ire des autorités.
26,2 milliards de dollars, c'est le montant que Microsoft a mis sur la table en juin dernier pour tenter de s'offrir LinkedIn, un réseau social dédié au milieu professionnel. Une telle opération ne pouvait pas passer inaperçue devant les autorités de la concurrence du monde entier, qui doivent rendre, chacune à leur tour, leur avis sur cette transaction.
Trois cailloux pour une chaussure
Hier c'était au tour de la Commission européenne de se prononcer à ce sujet. Elle craint notamment que Microsoft puisse « utiliser sa position de force sur le marché des systèmes d'exploitation pour PC, et des logiciels de productivité pour renforcer la position de LinkedIn sur le marché des réseaux sociaux professionnels », ce afin d'augmenter la visibilité de LinkedIn au détriment d'autres réseaux sociaux.
L'autorité a également cherché à déterminer s'il était possible pour Microsoft de se retrouver dans une position telle qu'il lui serait possible d'évincer certains de ses concurrents sur le marché des logiciels de gestion de la relation client. Dans ce secteur, Microsoft ne fait actuellement pas partie des favoris, loin derrière des entreprises comme Salesforce, Oracle ou SAP.
Enfin, la Commission s'est penchée sur le cas des services de publicité en ligne et a estimé qu'il ne devrait pas y avoir de problème en termes de parts de marché, les chevauchements entre Microsoft et LinkedIn sur cette activité étant qualifiés de « mineurs » par Bruxelles. Par contre, la question de la protection de la vie privée est prise très au sérieux par l'autorité, qui fait valoir qu'elle « constituait un paramètre important de la concurrence entre les réseaux sociaux professionnels existant sur le marché, et que l'opération aurait pu y porter atteinte ».
Un feu vert sous conditions
Pour obtenir le feu vert de Bruxelles, Microsoft a proposé une série d'engagements visant à maintenir une concurrence saine. L'éditeur promet ainsi dans un premier temps de « veiller à ce que les fabricants et les distributeurs de PC soient libres de ne pas installer LinkedIn sous Windows et de permettre aux utilisateurs de PC de désinstaller LinkedIn sous Windows si les fabricants et les distributeurs décident de l'installer d'office ».
Microsoft fait également vœu de permettre aux réseaux sociaux professionnels concurrents de « maintenir les niveaux actuels d'interopérabilité avec la gamme de produits de Microsoft Office », notamment en ce qui concerne les compléments et son interface de programmation.
L'éditeur s'engage enfin à accorder à ses concurrents l'accès à son outil Graph. Il est notamment utilisé pour « concevoir des applications et des services qui peuvent, sous réserve de l'accord de l'utilisateur, accéder aux données stockées dans le nuage de Microsoft, telles que contacts, informations relatives au calendrier, courriels, etc. ». Ces engagements, Microsoft devra les tenir pendant une période de cinq ans, après quoi, Bruxelles regardera dans une autre direction.
Au rachat de LinkedIn par Microsoft, Bruxelles répond « oui, mais… »
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Trois cailloux pour une chaussure
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Un feu vert sous conditions
Commentaires (17)
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Abonnez-vousLe 07/12/2016 à 09h07
Tiens, ceci m’interpelle:
L’éditeur s’engage enfin à accorder à ses concurrents l’accès à son outil Graph. Il est notamment utilisé pour « concevoir des applications et des services qui peuvent, sous réserve de l’accord de l’utilisateur, accéder aux données stockées dans le nuage de Microsoft, telles que contacts, informations relatives au calendrier, courriels, etc. ».
C’est pas déjà le cas maintenant ? Si non, concrètement ça changera quoi par rapport à maintenant ?
Le 07/12/2016 à 09h22
Ca change dans la mesure où ça devient une “garantie” pour les 5 prochaines années " />
Le 07/12/2016 à 09h28
Donc si je comprends bien, dans 5 ans LinkedIn et ses données fusionnent avec Microsoft et est intégré par défaut et non désinstallable de Windows X OSaas?
Le 07/12/2016 à 09h41
De toute façon la concurrence de Linkedin c’est Viadeo, du coup y a de pas de gros risques pour eux…
Le 07/12/2016 à 09h44
Quand est-ce que les politiques comprendront que les entreprises peuvent être très patientes ? " />
Le 07/12/2016 à 09h44
Impossible, on sait tous que 2017 sera l’année de Linux, que les parts de Windows vont s’éffondrer, et que Microsoft va fermer boutique.
Le 07/12/2016 à 09h49
Pendant ce temps à Vera Cruz.
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Le 07/12/2016 à 10h11
Tout façon Cortana peut accéder au donnée LinkedIn si on informe son compte et ça c’est pas désactivable " />
Le 07/12/2016 à 10h29
Le 07/12/2016 à 10h56
Le 07/12/2016 à 11h32
Le 07/12/2016 à 12h32
Bon à savoir, je n’avais jamais entendu parler d’un autre !
Le 07/12/2016 à 12h58
En effet ça change rien, c’est justement ce que MS doit promettre ;)
Le 07/12/2016 à 13h00
C’est possible
Ou bien Windows aura disparu au profit de LinkedinOS
Ou MS sera racheté par Facebook
Ou, plus probable, ça changera pas, car Ms est plutot en train de faire le chemin inverse : aller vers du modulaire, et permettre de désinstaller toutes les apps fournies de base.
Le 07/12/2016 à 13h05
Mon dieu !
Si tu donne accès à Cortana à ton compte linkedin, alors elle y a accès ?
C’est terrible !
Du coup impossible de passer outre, avec sa voix suave je suis incapable de ne pas lui obéir…
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Le 07/12/2016 à 13h06
Du coup les Linuxiens vont devoir passer à HURD pour rester dans le coup. " />
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Le 07/12/2016 à 14h26
Le sous-titre qui fait mal " />