Internet : Google abandonne ses drones solaires Titan, au profit du projet Loon
Crashs de drones en série
Le 13 janvier 2017 à 10h30
3 min
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Google fait du ménage dans ses projets pour connecter le monde à Internet. Le groupe vient de confirmer avoir mis fin, début 2016, à son projet de drones solaires Titan. La société se concentre désormais sur Loon, des ballons stratosphériques, alors que Facebook continue de pousser ses propres drones.
Connecter le monde est une promesse de plus en plus commune, mais l'accomplir n'est pas si simple qu'il peut y paraître. À plusieurs médias, Google a confirmé avoir mis fin à son projet de drones solaires Titan, issu du rachat de Titan Aerospace début 2014, et indiqué aux ingénieurs de chercher un nouveau travail dans les mois à venir. L'équipe dédiée a été, pour le moment, répartie sur d'autres projets au sein de Google X.
L'histoire de Titan a, entre autres, été marquée par le crash d'un appareil en mai 2015, lors d'un essai au Nouveau-Mexique. Début 2016, les autorités américaines affirmaient qu'une défaillance de l'aile était en cause, après avoir rencontré un vent ascendant. En août 2015, des ballons solaires du projet Loon prenaient leur envol au Sri Lanka, semble-t-il avec plus de succès... Avant d'être annoncés en Indonésie.
Le projet de ballons Loon privilégié
« L'équipe de Titan a été transférée à X début 2016. Nous avons mis fin à notre exploration des drones à haute altitude pour l'accès Internet peu après » déclare un porte-parole de Google X à 9to5Google. Dans des communiqués similaires fournis à Business Insider et TechCrunch, l'entreprise évoque plutôt fin 2015. Dans tous les cas, il confirme que la nouvelle voie suivie est celle des ballons stratosphériques avec Loon.
« En comparaison, à ce stade, l'économie et la faisabilité technique du projet Loon affirment un moyen bien plus prometteur de connecter les zones rurales et reculées du monde » indique encore le groupe. Une large partie de l'équipe de Titan « apporte son expertise » à la solution fondée sur ces ballons, quand d'autres employés sont partis travailler sur les drones de livraison du projet Wing.
L'heure est à la rationalisation chez Google
La fin du projet Titan, début 2016, correspond à l'arrivée de Ruth Porat, la nouvelle directrice financière d'Alphabet. Son mot d'ordre : la rationalisation des projets, notamment des si coûteux « moonshots »... Dont beaucoup ne voient simplement pas le jour.
Il ne devrait pas être le seul projet aérien à faire les frais de ce serrage de vis. Selon Bloomberg, le groupe californien prévoirait de se séparer de Skybox, une société d'imagerie satellite acquise en 2014. « Alphabet semble passer d'une stratégie de développement de ses propres activités satellite à l'investissement dans d'autres sociétés avec le même objectif » affirme le journal économique.
Face à Google et ses ballons, Facebook continue lui de croire aux drones, avec son projet Aquila. Le prototype actuel est l'une des fiertés de l'entreprise, qui promet aussi de connecter des zones reculées avec ce système. Cette aile volante a tout de même son lot de problèmes.
L'été dernier, un vol d'essai s'est conclu par un atterrissage raté, qui a quelque peu réduit ses chances de redécollage. Après enquête, les autorités américaines ont conclu à une défaillance structurelle de l'aile, appuyée par un mauvais choix du pilote automatique entre vitesse et trajectoire.
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Le projet de ballons Loon privilégié
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L'heure est à la rationalisation chez Google
Commentaires (31)
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Abonnez-vousLe 13/01/2017 à 15h15
Le 13/01/2017 à 15h19
Entre 18 et 25km d’altitude ;)
C’est en gros 2 fois plus haut que les avions de ligne.
Le 13/01/2017 à 15h39
Le 13/01/2017 à 15h50
et quelle sera la masse transportee ? >.>
parce qu’un ballon qui creve ca arrive aussi … et ca ne “plane” pas
pour ce qui sera de l’espionnage il n’y a pas d’inquietudes a avoir … ils seront equipes de routeur Cisco ^^
Le 13/01/2017 à 15h55
Pour info le dernier vol du SR-71 c’était en 1999 ;-p
Et il n’y avait pas besoin d’aller chercher du militaire, le record d’altitude du Concorde est de 20km ^^ (mais il ne vole plus non plus :( )
Le 13/01/2017 à 16h03
J’ai oublié de me relire c’est bien la faim dans le monde.
Le 13/01/2017 à 16h08
Le 13/01/2017 à 16h25
Hors sujet,
un système de parachute pour les deux types peuvent être prévu.
un ballon ça peut crever aussi.
Le 13/01/2017 à 17h34
Un ballon bien conçu même crevé tombe moins violemment qu’un drone en plusieurs morceaux.
Le 13/01/2017 à 19h28
Le 14/01/2017 à 10h45
un drone bien conçu ne tombera pas en morceau et tombera lentement.
Le 16/01/2017 à 08h46
Le 16/01/2017 à 11h15
t’es un comique aussi hein, je vois pas ce qu’il y a de parfait à un ballon
on voyage pas en ballon mais en avion à ce que je sache
Le 16/01/2017 à 12h28
Non, c’est comique (quoique humour noir) de dire ce que tu as dit, quand on connait tous les exemples de crash d’avions et de drone.
Bien sûr, en cas de panne moteur les aéronefs plus lourds que l’air descendent lentement.
Mais en cas d’accident, ce sont bien des morceaux bien lourds et sans aucune portance qui tombent.
Dans les accidents, compter les conditions météo extrèmes qui défoncent la structure, parce que le fait de pouvoir rester en l’air longtemps demande une finesse élevée donc une envergure considérable.
Le 13/01/2017 à 10h56
à supprimer
Le 13/01/2017 à 10h56
Le 13/01/2017 à 11h05
J’ai lu la fin du monde, remarque ça va bien avec la photo " />
Le 13/01/2017 à 11h35
C’est pas la faim du monde quand même ?
😅
Le 13/01/2017 à 11h38
bah merde je croyais que 1 nanometre² de panneau solaire produisaient autant que 5 centrale nucléaire ultra polluante.
On m’aurait menti ??
Le 13/01/2017 à 12h17
Niveau sécurité (dans tous les sens du terme) ça doit pas être top quand-même. " />
Le 13/01/2017 à 12h29
haha !
Ce sont les lois françaises qui limitent l’utilisation des drones qui leur ont fait peur.
Google a eut peur qu’on lui interdise de voler à plus de 150 m d’altitude.
Du coup il s’est dégonflé, et il s’est lancé dans les ballons, en se disant qu’au pays du foot, personne n’aurait rien à redire contre les ballons.
Encore une victoire de la législation française.
Le 13/01/2017 à 13h09
Le 13/01/2017 à 13h17
Hors sujet.
Le problème, c’est la mécanique du vol:
Le 13/01/2017 à 13h18
Je comprends pas bien l’idée derrière un aérodyne, toujours en mouvement, (=avion, hélicoptère) ici.
Ils veulent des points d’émission radio fixes, non ?
C’est bien plus pragmatique d’un point de vue mécanique d’avoir un aérostat, un ballon, pour ça.
Économie d’effort énergétique, entretien plus simple et plus léger, moins fragile, … ?
Le 13/01/2017 à 13h37
C’est plutôt l’inverse.
Un drone cela se déplace là où tu veux, un ballon c’est dépourvu de moteur et cela se déplace en fonction des courants aériens, les fameux jet stream, donc pour arroser une zone précise cela va être coton … surtout si on doit prévoir et gérer les trajectoires d’une cinquantaine de ballons.
Le 13/01/2017 à 13h50
+1 avec cesame.
Je ne comprends pas comment ils font gérer leur flotte de ballons pour couvrir des territoires ciblés sur le long terme. Ça sent l’immonde flood de ballons :/
Le 13/01/2017 à 14h01
Le 13/01/2017 à 14h45
Pour un ballon stratosphérique c’est un peu exclu de laisser un câble depuis le sol ;) Sans compter la dérive qu’il y aurait forcément sur une telle longueur, les avions ne seraient pas trop contents ^^
Et non, il n’est pas non plus prévu d’hélices pour se diriger.
La seule variable que l’on peut éventuellement faire jouer c’est l’altitude (en jouant sur la pression dans le ballon) pour aller chercher des vents différents à des altitudes. A priori c’est ce qu’ils ont prévus WikipediaMais ça reste très hasardeux et surtout lourd pour une grosse flotte.
Le 13/01/2017 à 14h52
C’est marrant. Je suis tombé sur ça hier.
http://www.guineeconakry.info/article/detail/internet-un-ballon-loon-de-google-c…
Le 13/01/2017 à 15h12
Sinon, il est possible de suivre en temps réel les ballons de Google (vu que ces derniers sont répertoriés pour des raisons évidentes de sécurité aérienne).
Exemple :
https://www.flightradar24.com/HBAL65/
On peut les lister en cherchant “BALL” :)
Le 13/01/2017 à 10h52
L’avantage de ces projets est de faire monter le buzz et de faire des articles sur Frandroid. Bizarrement, ils n’ont aucun projet pour stopper la fin dans le monde.