Publicité : Google promet plus de transparence et de ciblage aux annonceurs
Don't be evil
Le 24 janvier 2017 à 07h30
5 min
Internet
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Chez les géants du web, les annonceurs sont en quête d'une meilleure transparence quant aux audiences touchées par leurs publicités. Google va accéder à cette demande en améliorant les outils mis à leur disposition pour consulter et vérifier ces données ô combien précieuses.
Ces derniers mois, Facebook et Twitter se sont attirés les foudres du monde publicitaire en raison de couacs à répétition. Du côté de chez Mark Zuckerberg, les audiences des publications sur Instant Articles étaient mal comptabilisées, tandis que pour Twitter, le nombre de visionnages de certaines publicités vidéo a pu être gonflé d'environ 35 %, surfacturant d'autant les annonceurs.
Comme nous l'expliquions alors, le Syndicat des Régies Internet est monté au créneau et a réclamé aux géants du web davantage de transparence sur ces chiffres. « Ces révélations et ces mea culpa successifs rappellent la nécessité d’une meilleure mesurabilité de ces plateformes, une exigence à laquelle se conforme déjà l’ensemble des autres acteurs ».
Un point d'autant plus important qu'il estime que « plus de 68% des investissements publicitaires qui sont concentrés sur le Search & les Réseaux sociaux ».
Google promet de meilleurs outils
Dans un long billet de blog, Google assure être de son côté en train de développer de nouvelles solutions pour mesurer plus finement les audiences, promettant qu'elles seront « à la pointe à la fois pour ce qui est de générer des informations pour les annonceurs, ainsi qu'en termes de sécurité et de vie privée, au travers de Google et de YouTube ».
Google fait savoir que ses nouveaux outils seront capables par exemple de dire à un vendeur de voitures comment les publicités sur YouTube ont influencé une audience spécifique (comme les acheteurs de SUV), en fonction du périphérique de lecture. Une granularité très fine qui intéressera certainement les annonceurs, tout en faisant lever quelques sourcils inquisiteurs chez les consommateurs et autres instances en charge du respect de la vie privée.
Certains dispositifs verront leur usage se réduire, tels que les cookies anonymes et autres pixels de suivi, dont Google estime l'utilité limitée quand on cherche à suivre un client sur plusieurs appareils. Parallèlement, ces solutions seront également accessibles à des entreprises tels que comScore ou Nielsen, dont le métier est de certifier les audiences.
Un point qui permettra au marché d'être rassuré par la possibilité d'un contrôle indépendant sur les chiffres fournis par Google. Ce que Facebook ou Twitter ne permettent pas vraiment pour le moment.
Un ciblage de plus en plus pointu
Google précise également que ces nouveaux outils permettront de suivre les clients au travers de tous leurs écrans, qu'il s'agisse de leur smartphone ou de leur ordinateur, ce grâce à leur identifiant maison. « Désormais, les données d'activité associées avec un compte Google (comme les informations démographiques ou l'historique de recherche) pourront être utilisés pour influer sur les publicités que ces utilisateurs verront sur YouTube », s'enorgueillit le géant de Mountain View.
D'un autre côté, les utilisateurs auront également une main sur les publicités qui leur seront proposées. Ils pourront par exemple ne pas afficher les publicités d'une marque en particulier, et cela sera effectif sur l'ensemble de leurs appareils. De quoi s'éviter quelques bannières sur des produits que l'on vient d'acheter, mais aussi de quoi affiner le ciblage des marques.
Les GAFA en position de force concernant les données
Reste à voir comment va réagir le reste des acteurs du marché publicitaire , qui commence à s'émouvoir de ces pratiques. Les géants du Net semblent en effet bien décidés à profiter du fait que les internautes sont connectés en permanence à leur service pour assurer un suivi précis de leur activité, exploitée à des fins publicitaires.
Pendant ce temps, les autres acteurs doivent faire sans cet « avantage », tout en devant s'adapter aux nouvelles lois européennes concernant la vie privée. N'étant pas encore capables de proposer une gestion unifiée de leurs données à travers des DMP communes (certains y travaillent), les éditeurs passent souvent par des prestataires tiers pour assurer la gestion de leur publicité et n'ont pas la même possibilité d'inciter l'utilisateur à être connecté en permanence.
Ils ne peuvent donc pas offrir des prestations similaires, et rêvent donc d'avoir le droit de récolter et d'exploiter plus simplement les données de leurs visiteurs. Mais l'on imagine aussi que des organismes tels que la CNIL pourraient imaginer un dispositif inverse, où les GAFA ne pourraient pas exploiter directement les données de leurs utilisateurs d'un service à un autre, sous prétexte d'une connexion unique et de conditions d'utilisation qui le permettent.
Un sujet qui ne manquera pas de revenir sur le devant de la scène alors que le règlement européen sur les données s'appliquera l'année prochaine et que la directive ePrivacy est encore en discussion.
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Google promet de meilleurs outils
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Un ciblage de plus en plus pointu
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Les GAFA en position de force concernant les données
Commentaires (5)
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Abonnez-vousLe 24/01/2017 à 15h36
Crachez pas sur google c’est un des régie les plus honnête ! Il y à 15 ans déja, pas possible de “transformer” une bannière en faux menu, d’intégrer plus de 3 pubs par pages, ect. Après concernant les soucis de ciblage ça viens des annonceurs qui veulent cibler large comme à la télévision. En plus pour eux c’est peanut, à la télévision c’est 100k la minutes, la ou sur internet c’est 20k le milliard d’affichage de bannière. Pour pas cher tu peut facilement monopoliser l’attention des utilisateurs de certains site, comparé à la télévision / affichage publique / ect.
Après pour lancer une campagne de pub il vaut mieux le faire sur facebook qui permet d’afficher des images, des vidéos, ect et ce de manière standardisé. Le ciblage est très précis car la plupart des gens ont rentrés leur date d’anniversaire. Le danger avec les réseaux sociaux c’est qu’ils peuvent supplanter le web et donc l’influencer ( comme avec les fake news des élection américaines ).
Google n’a pas cette précision à moins d’avoir une connexion via fb vu que google + n’a pas bien fonctionné. Ils peuvent quand même ce rattraper avec youtube, ou les pubs s’affiche même si l’ont est dans fb.
Dans l’absolu je pense que ça à déja commencé ou pour faire une recherche internet ils tape facebook dans google, pour ensuite taper leur recherche dans facebook. " />
Le 24/01/2017 à 09h05
Où à terme on va s’apercevoir que les pubs ne sont regardées que par peu de monde,souvent mal ciblées et que les GAFA se gavent depuis des années sur un phénomène de mode largemnt surrévalué…
Ce serait rigolo !
Le 24/01/2017 à 10h12
Bah, Google, on sait qu’ils se gavent depuis des années…
C’est trop vieux pour que je puisse fournir des informations précises, mais j’ai de vagues souvenirs qu’au début Google était suspecté de gonfler les chiffres des visionnages de pub… Bien que si je ne me trompe pas rien n’ait été prouvé au final…
Cela dit même si ça me paraît crédible pour les deux-trois premières années (il est difficile d’acquérir son premier milliard en étant tout à fait honnête " />), quoiqu’il en soit ils auront arrêté très vite… Pourquoi prendre le risque de “tricher” quand on a de toute façon déjà atteint une place monopolistique sur le marché ?
Maintenant que Google dispose d’une avance quasi-irrattrapable sur les recherches, la seule qualité fait que les gens y reviennent toujours, donc l’accroissement naturel du volume de visites suffit largement à leur faire leur beurre, nul besoin d’en rajouter. " />
Remarque, on pourrait arguer en sens inverse que cette même avance qualitative leur permet de tenir tout le monde par les couilles, donc ils peuvent bien faire de la merde il est impossible de les boycotter (et le temps qu’un procès arrive à terme…).
Le 24/01/2017 à 11h36
Le 24/01/2017 à 14h06
Encore un peu plus de ciblage de la part de Google. Ca m’étonne qu’il n’y ait pas davantage de commentaires.