Vie privée : la CNIL et INRIA récompensent quatre chercheurs européens
Traiter des données, ne signifie pas les divulguer
Le 27 janvier 2017 à 07h50
3 min
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Après plusieurs mois de réflexion, la CNIL et INRIA ont décidé de récompenser une étude qui s'intéresse aux « preuves sans divulgation de connaissances ». Les deux partenaires en profitent pour lancer la seconde édition de leur concours.
L'année dernière, à l'occasion de la 10e journée mondiale de la protection des données (qui a lieu tous les 28 janvier), la CNIL et INRIA annonçaient un concours européen afin d'encourager la recherche scientifique sur la vie privée. Aujourd'hui, le résultat est tombé et c'est l'article ADSNARK « Nearly Practical and Privacy-Preserving Proofs on Authenticated Data » qui est récompensé.
Le jury séduit par une étude sur les preuves sans divulgation de connaissances
La Commission nationale de l'informatique et des libertés explique que ces travaux portent sur des méthodes permettant « de vérifier les résultats d’un traitement informatique sur des données personnelles authentifiées par un tiers sans divulguer ces données ».
Dans leur publication, les chercheurs décrivent comment améliorer les schémas de preuves sans divulgation de connaissances qui sont « habituellement utilisés mais peu réalistes pour certains calculs » selon la CNIL. Cela peut permettre de prouver son identité à un système peu fiable ou à prouver une information sans la dévoiler. Les finalités ? Le vote électronique, par exemple.
De son côté, le jury a visiblement été séduit par la « solidité technique et facilité d’utilisation pratique » des travaux. Ils permettent notamment de répondre « à un besoin croissant et peuvent permettre de mieux protéger la vie privée dans des domaines variés comme, par exemple, ceux de la santé ou des compteurs intelligents ».
Cet article scientifique a été écrit par quatre chercheurs : Michael Backes (université de la Sarre en Allemagne), Manuel Barbosa (université de Porto au Portugal), Dario Fiore (université de Madrid en Espagne) et Raphael M. Reischuk (institut fédéral de technologie à Zürich en Suisse).
La seconde édition du concours démarrera en février
La CNIL et INRIA en profitent pour annoncer la seconde édition du concours, qui sera ouverte à partir du mois de février. Les conditions précises ne sont pas encore connues pour le moment, si ce n'est que « les chercheurs européens qui souhaitent faire progresser les libertés individuelles et la protection des données personnelles peuvent concourir ».
Avec la multiplication des assistants numériques personnalisées et des intelligences artificielles qui ont besoin de toujours plus de données, la confidentialité de celles-ci est un point qui prend de l'importance. Concernant l'IA, une des pistes étudiées est de « faire du machine learning sur des données chiffrées récupérées de plusieurs utilisateurs différents » comme l'expliquait récemment Rand Hindi, entrepreneur et membre du Conseil national du numérique.
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Le jury séduit par une étude sur les preuves sans divulgation de connaissances
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La seconde édition du concours démarrera en février
Commentaires (7)
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Abonnez-vousLe 27/01/2017 à 09h01
Il y a une blague que je ne comprends pas dans « Tratier des données, ne signifie pas les divulguer » ?
Le 27/01/2017 à 09h08
Le 27/01/2017 à 09h25
Mouvement trop ET manque de café " />
Le 27/01/2017 à 09h52
Le 27/01/2017 à 10h05
Le 27/01/2017 à 10h12
Le 27/01/2017 à 16h41