Pour que le téléphone puisse dialoguer directement avec ces satellites, il faut que ceux-ci utilisent les fréquences "standards" (en général les fréquences basses du spectre mobile, genre 800MHz).
Les fréquences sont soumises à licence/autorisations d'agences de fréquences gouvernementales. Ce qui signifie 2 options : - L'opérateur satellite fait ses propres démarches auprès de ces agences et devient de fait opérateur local. Auquel cas l'utilisateur doit souscrire un abonnement spécifique. - L'opérateur s'associe avec un opérateur mobile de la place qui lui "prête" une partie de son spectre mobile, l’interconnexion technique entre les 2 se fait de manière similaire à un accord de roaming entre 2 opérateurs mobile.
C'est plutôt la 2e option qui est retenue quand on voit les accords annoncés par Lynk ou Starlink. A noter que la constellation LEO (low earth orbit) de Starlink originale pour l'internet par satellite n'est pas capable de faire du mobile (pas les mêmes fréquences et mêmes technos).
C'est que le début. Bon courage pour la suite... Sinon c'est normal que dans mon profil ça me dise que je ne suis pas abonné ? [Edit] Ah, le statut abonné est bien indiqué en postant dans les commentaires.
Après les principaux systèmes de fichiers trouvés chez Microsoft, Apple et dans le monde Linux, nous nous penchons sur ZFS.
Côté Linux il manque encore XFS, qui reste le FS par défaut de RHEL et de ses clones (Rocky Linux, ALMA OS, etc.)
Le système de fichiers est également géré par différents systèmes, notamment FreeBSD, NetBSD, FreeNAS et ZFSGuru.
Le développeur original de FreeNAS et détenteur du nom a “donné” (vendu ?) la marque à iXsystems qui au final, quelques années après, n’en a pas gardé grand chose d’origine, pour finir par le renommer TrueNAS. De son côté le dernier mainteneur de FreeNAS est parti créer OpenMediaVault (sur base Linux. Debian ?) qui supporte également OpenZFS via plugin. La dernière version de FreeNAS en tant que telle a été forké et continuée sous le nom NAS4Free, avant d’être renommée XigmaNAS. Cette dernière reste, in fine, la vraie continuation du FreeNAS 7 initial (basé sur m0n0wall ).
Sinon on trouve aussi du ZFS sur les forks d’OpenSolaris, type illumos/OpenIndiana ou NexentaStor.
On peut retourner l’annonce dans tous les sens, c’est un gros bras d’honneur de la part d’IBM/RedHat vis-à-vis de la base d’utilisateurs qui utilise CentOS. Ca aurait été acceptable pour CentOS 9, mais là c’est inexcusable de ramener le support à 1 an alors que le support de CentOS 8 était calé sur RHEL 8 et prévu jusqu’en 2029.
Je comprends la stratégie derrière de ne conserver que CentOS Stream qui est (quoi qu’on en dise) l’antichambre de RHEL 8 en étant upstream (mais avec les CVE qui restent downstream ca va être rigolo à gérer). Là en tuant le CentOS historique, ils coupent les pieds de ceux qui veulent simplement une release downstream compatible bug pour bug avec RHEL 8.
Au final, ceux qui ne veulent/peuvent pas basculer sur CentOS Stream, il reste 3 options :
Passer sur RHEL 8. Ce qu’espère sûrement IBM/RedHat.
Passer sur une distribution compatible bug pour bug comme OLE 8 (Oracle qui joue les bons samaritains, on aura décidément tout vu cette année), ou attendre Rocky Linux, ou encore attendre une hypothétique résurrection de Scientific Linux (ils se prononceront Q1 2021 sur leurs intentions)
Passer à autre chose (Debian, Ubuntu, etc.).
Nous concernant, on ne passera par sur CentOS Stream pour tout un tas de bonnes raisons que je ne détaillerai pas ici. On a mis en pause les migrations vers CentOS 8 et on n’a pas encore décidé ce qu’on allait faire. En tous cas notre chargé de compte RedHat (car on a aussi des licences RHEL et RHEL for VD) va avoir droit à un beau mail.
Elle n’est pas là parce que la neutralité du net ce n’est pas ça. Je t’invite soit à en relire la définition, soit à compléter ton explication parce qu’il en manque visiblement une partie.
Et concernant le reste de ton post, on a pu voir que les comportements des gens variaient selon les pays, notamment parce que tous n’ont pas pris les mêmes mesures légales. La façon de construire les réseaux, la répartition des technologies employées, et certainement le dimensionnement, varie aussi suivant les pays. Il me semble donc raisonnable de penser que les réseaux de certains pays (voire de certains opérateurs) s’en sortiront mieux que d’autres.
La question est donc, est-ce que ton expérience s’applique seulement au pays où tu es, ou est-ce que tu es en train de parler de la situation française ? Dans le premier cas, les différences entre ce qui est dit dans ces commentaires, et ce que tu constates sur le terrain, pourrait s’expliquer simplement par le fait que nous ne sommes pas dans le même pays. Dans le deuxième cas, je t’invite à nous expliquer comment tu as accès aux données et expériences de travail concernant les réseaux français.
Parce que je n’ai pas l’impression que ce que tu décris soit en train de se passer en France. Mais n’ayant pas de contact en interne avec un opérateur, je peux me tromper.
Je n’ai pas été assez clair, à partir du moment où les rapports de forces sont totalement déséquilibrés (4~5 acteurs représentant la majorité du trafic internet), cela met forcément à mal le principe de neutralité.
Concernant mon expérience, elle s’applique essentiellement à l’endroit ou je suis, mon expérience en France étant trop ‘vieille’ pour être significative et représentative de la réalité actuelle, je me garde bien de l’appliquer..
Les situations varient forcément d’un pays à un autre et les opérateurs ne sont pas tous logés à la même enseigne. Cependant des articles que j’ai pu lire ou des contacts que j’ai chez de gros constructeurs telcos, tous semblent s’accorder pour dire que la situation est inédite et que l’augmentation de trafic observée n’a absolument rien de négligeable.
Le
23/03/2020 à
09h
26
Stéphane Bortzmeyer a écrit :
C’est le discours classique des telcos depuis de nombreuses années, finalement, le confinement n’a rien changé, les mêmes arguments ressortent.
Il y a un élement vrai dedans : de nombreux opérateurs violent la neutralité du réseau. Après, par quel miracle faudrait-il renoncer à un principe parce qu’il est largement violé, cela m’échappe. Cela me parait plutôt une raison pour le défendre, au contraire.
Je ne sais pas ce qu’ils vous ont fait, mais vous semblez vous sentir investir d’une croisade contre les opérateurs, avec en filigrane : “ces grosses boites qui prennent leurs clients pour des cons en cherchant à tout prix à leur fournir le service le plus minimal possible tout en se gavant sur leurs dos”. C’est probablement rassurant de brosser un tableau bien manichéen blanc/noir : gentils internautes contre méchants opérateurs, mais c’est usant d’entendre toujours cette rengaine. La vérité est beaucoup plus nuancée que cela et vous vous trompez d’ennemi.
Les opérateurs ne sont en rien responsables de la domination des google, facebook, netflix et autres sur le trafic internet. La décentralisation est morte à partir du moment où il y a eu une consolidation et une dominance de ces services sur les autres. Les rapports de forces étant totalement déséquilibrés, cela entraine avec elle la neutralité. C’est un constat, pas un argument. Cet état de fait est nullement imputable aux opérateurs.
Le rôle d’un opérateur est d’acheminer de la voix et de la donnée à un abonné de la manière la plus efficace possible et à un coût raisonnable. Un opérateur n’a rien d’une entreprise philanthropique, elle doit, comme n’importe quelle entreprise, gagner de l’argent. Pour cela, il faut optimiser au mieux le réseau.
Ça veut dire faire des choix : ça va surement vous faire hurler mais ça ne me parait pas délirant pour cela de réduire un service non-temps réel pour privilégier un flux de streaming pendant les heures chargées. Cela signifie par exemple qu’à 20h Bob mettra 7 min au lieu de 5 pour télécharger un logiciel alors qu’Alice pourra continuer à regarder sa série préférée en HD. C’est tout de même mieux que si Alice subissait une rétrogradation en SD, ou pire, des saccades. Ça évite qu’une minorité d’abonnés impacte la majorité. L’idée finale reste d’offrir une bonne qualité de service globale à tout le monde en gérant la congestion du réseau.
Vous allez me rétorquer qu’un opérateur n’a pas à ‘toucher’ le flux de ses abonnés et que c’est la porte ouverte aux abus. Et ? Le but de l’opérateur est d’avoir des clients et de les garder. Pour cela il doit leur offrir le meilleur service possible à un tarif acceptable. Le secteur étant assez concurrentiel, ça pourrait être un argument commercial pour un opérateur voulant se spécialiser dans ce créneau, cependant êtes-vous prêt à payer votre abonnement (beaucoup) plus cher pour cela ?
Le
23/03/2020 à
02h
46
Disclaimer : en toute transparence, je bosse pour un opérateur (pas FR donc finalement Disney+ je m’en tamponne le coquillard).
Parenthèse : je me marre quand je vois dans les commentaires tous ces gens qui s’improvisent experts réseau/télécom et qui pense savoir ce qu’il se passe tout mieux que tout le monde, ce sont sûrement les mêmes gens qui s’improvisent experts en épidémiologie … Fin de parenthèse.
Le fait est que les réseaux des opérateurs souffrent ces derniers jours et que les opérateurs sont en mode crise. Ils essaient de gérer au mieux cette montée en charge non anticipée pour que tout le monde puisse avoir un accès décent à Internet. C’est encore plus vrai pour les opérateurs mobiles.
La vérité, c’est que les opérateurs naviguent à vue puisqu’on est dans une situation totalement inédite et qui ne répond à aucun modèle ou expérience déjà rencontrés (un peu comme le gouvernement finalement).
Donc oui, avoir en plus un gros fournisseur de streaming qui débarque en OTT est source d’inquiétude. Si on peut déjà enlever cette variable, c’est toujours ça de pris. Et ce n’est pas forcément de la politique mal placée.
J’ajoute que je me passerais volontiers de réunions en plein WE pour définir les actions et optimisations nécessaires afin que Kevin et Kevina puissent regarder des vidéos facebook confinés à la maison pendant que Michel et Janine bossent en utilisant leur VPN préféré.
Concernant la neutralité du net et notamment l’article de Stéphane Bortzmeyer, j’ai un scoop : la neutralité n’existe plus depuis bien longtemps. Pour parler chiffres, Youtube c’est 25% de notre trafic, Facebook 25%, Netflix 10%, etc. Elle est où la neutralité là-dedans quand on a 4 ou 5 acteurs qui représentent 80% du trafic Internet ?
Pour reprendre l’analogie de l’autoroute, c’est comme si une minorité d’entreprises venaient perturber son fonctionnement avec un flot important de camions. Une fois qu’on a dit ça on fait quoi ? Rajouter une ou plusieurs voies de circulation, ça prend du temps et ça coûte cher.
Tout n’est pas blanc ou noir et la neutralité montre ici ses limites, il faut un certain équilibre. Des solutions sont possibles mais elles doivent impliquer ces acteurs de manières active. Ce qui finalement se fait déjà au travers de la mise en place de caches ou de liens de peering directs.
Le gouvernement français, par l’intermédiaire de l’ANSSI et de l’article R226, restreint déjà grandement l’usage de Huawei ainsi que de la virtualisation (NFV/SDN) pour l’utilisation des infra télécom. C’est bientôt tout l’infra 5G (la radio en plus du core) qui sera soumis à autorisation.
Cela pose de vrais problèmes de stratégie et d’investissement pour les petits opérateurs (comprendre les opérateurs autres que Orange, Bouygues, SFR, Free). Cela n’encourage pas la concurrence.
Bref, la plupart des opérateurs français ont, de ce fait, déjà plus d’1 an de retard technologique… Et ce n’est pas prêt de s’arranger.
Rien de nouveau sous le soleil j’ai envie de dire.
Le SMS n’a jamais été un moyen d’échange d’informations sécurisé. N’importe quel opérateur voit les SMS transiter en clair sur son réseau avec une sonde. Ce n’est pas une vulnérabilité du SS7, mais plutôt la manière dont a été pensé et créé le protocole il y a 40 ans, avant même l’avènement du TCP/IP, qui fait défaut. A une époque où chaque bit comptait, on était loin de ce genre de préoccupation.
Korben parlait déjà de ce type d’exploit l’année dernière. Voir mes interventions dans les commentaires.
De mémoire, la norme VoLTE définie par le 3GPP impose le support de l’IPv6. Donc il est probable que tous les opérateurs feront de l’IPv6 au lancement de la VoLTE.
Bashy a écrit :
Non, actuellement la voix est acheminée en 2G (ce qui est appelé CS-fallback) et non en 3G (je ne parle pas des appels vidéos bien sûr)
C’est bien d’utiliser les termes techniques normalisés, mais savoir ce que ca veut dire c’est encore mieux … Le CS-fallback est fait sur UTRAN (3G) ou GERAN (2G). Aujourd’hui tous les appels voix sont passés en 2G CS ou 3G CS.
Avec la LTE, on n’a plus de CS. Du coup pour la voix (VoLTE), on a un bearer dédié avec le QCI associé qui permet d’assurer la QoS.
Derrière c’est du SIP via un coeur de réseau IMS similaire voir identique a ce qui est utilisé pour la VoIP des Box ADSL/FTTx (il est possible de mutualiser le coeur de réseau IMS). Le SIP étant un standard plutôt ouvert, ca pose souvent beaucoup de problèmes de compatibilité avec l’implémentation faite par chaque constructeur, c’est probablement pourquoi Bouygues annonce seulement le S6 comme étant supporté pour l’instant.
Le temps d”établissement d’appel ultra-court en VoLTE s’explique par l’absence de ‘paging’ qui lui est actuellement nécessaire pour les appels voix 2G/3G afin de ‘trouver’ le mobile.
13 commentaires
Android 15 DP2 : communications par satellite, PDF, HDR, audio…
22/03/2024
Le 24/03/2024 à 19h 43
Pour que le téléphone puisse dialoguer directement avec ces satellites, il faut que ceux-ci utilisent les fréquences "standards" (en général les fréquences basses du spectre mobile, genre 800MHz).Les fréquences sont soumises à licence/autorisations d'agences de fréquences gouvernementales. Ce qui signifie 2 options :
- L'opérateur satellite fait ses propres démarches auprès de ces agences et devient de fait opérateur local. Auquel cas l'utilisateur doit souscrire un abonnement spécifique.
- L'opérateur s'associe avec un opérateur mobile de la place qui lui "prête" une partie de son spectre mobile, l’interconnexion technique entre les 2 se fait de manière similaire à un accord de roaming entre 2 opérateurs mobile.
C'est plutôt la 2e option qui est retenue quand on voit les accords annoncés par Lynk ou Starlink. A noter que la constellation LEO (low earth orbit) de Starlink originale pour l'internet par satellite n'est pas capable de faire du mobile (pas les mêmes fréquences et mêmes technos).
Le poing Dev – Round 5
21/11/2023
Le 21/11/2023 à 07h 11
C'est que le début. Bon courage pour la suite...Sinon c'est normal que dans mon profil ça me dise que je ne suis pas abonné ?
[Edit] Ah, le statut abonné est bien indiqué en postant dans les commentaires.
Systèmes de fichiers : (Open)ZFS, ses grandes capacités et ses mystères
10/08/2023
Le 10/08/2023 à 21h 11
Après les principaux systèmes de fichiers trouvés chez Microsoft, Apple et dans le monde Linux, nous nous penchons sur ZFS.
Côté Linux il manque encore XFS, qui reste le FS par défaut de RHEL et de ses clones (Rocky Linux, ALMA OS, etc.)
Le système de fichiers est également géré par différents systèmes, notamment FreeBSD, NetBSD, FreeNAS et ZFSGuru.
Le développeur original de FreeNAS et détenteur du nom a “donné” (vendu ?) la marque à iXsystems qui au final, quelques années après, n’en a pas gardé grand chose d’origine, pour finir par le renommer TrueNAS.
De son côté le dernier mainteneur de FreeNAS est parti créer OpenMediaVault (sur base Linux. Debian ?) qui supporte également OpenZFS via plugin.
La dernière version de FreeNAS en tant que telle a été forké et continuée sous le nom NAS4Free, avant d’être renommée XigmaNAS. Cette dernière reste, in fine, la vraie continuation du FreeNAS 7 initial (basé sur m0n0wall ).
Sinon on trouve aussi du ZFS sur les forks d’OpenSolaris, type illumos/OpenIndiana ou NexentaStor.
Concours GeForce RTX 3060 Ti : et le gagnant est…
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No comment …
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18/12/2020
Le 19/12/2020 à 02h 38
My 2 cents :
On peut retourner l’annonce dans tous les sens, c’est un gros bras d’honneur de la part d’IBM/RedHat vis-à-vis de la base d’utilisateurs qui utilise CentOS. Ca aurait été acceptable pour CentOS 9, mais là c’est inexcusable de ramener le support à 1 an alors que le support de CentOS 8 était calé sur RHEL 8 et prévu jusqu’en 2029.
Je comprends la stratégie derrière de ne conserver que CentOS Stream qui est (quoi qu’on en dise) l’antichambre de RHEL 8 en étant upstream (mais avec les CVE qui restent downstream ca va être rigolo à gérer). Là en tuant le CentOS historique, ils coupent les pieds de ceux qui veulent simplement une release downstream compatible bug pour bug avec RHEL 8.
Au final, ceux qui ne veulent/peuvent pas basculer sur CentOS Stream, il reste 3 options :
Nous concernant, on ne passera par sur CentOS Stream pour tout un tas de bonnes raisons que je ne détaillerai pas ici. On a mis en pause les migrations vers CentOS 8 et on n’a pas encore décidé ce qu’on allait faire. En tous cas notre chargé de compte RedHat (car on a aussi des licences RHEL et RHEL for VD) va avoir droit à un beau mail.
Le lancement de Disney+ repoussé au 7 avril à la demande du gouvernement (et d’Orange)
22/03/2020
Le 23/03/2020 à 09h 36
Le 23/03/2020 à 09h 26
Le 23/03/2020 à 02h 46
Disclaimer : en toute transparence, je bosse pour un opérateur (pas FR donc finalement Disney+ je m’en tamponne le coquillard).
Parenthèse : je me marre quand je vois dans les commentaires tous ces gens qui s’improvisent experts réseau/télécom et qui pense savoir ce qu’il se passe tout mieux que tout le monde, ce sont sûrement les mêmes gens qui s’improvisent experts en épidémiologie … Fin de parenthèse.
Le fait est que les réseaux des opérateurs souffrent ces derniers jours et que les opérateurs sont en mode crise. Ils essaient de gérer au mieux cette montée en charge non anticipée pour que tout le monde puisse avoir un accès décent à Internet. C’est encore plus vrai pour les opérateurs mobiles.
La vérité, c’est que les opérateurs naviguent à vue puisqu’on est dans une situation totalement inédite et qui ne répond à aucun modèle ou expérience déjà rencontrés (un peu comme le gouvernement finalement).
Donc oui, avoir en plus un gros fournisseur de streaming qui débarque en OTT est source d’inquiétude. Si on peut déjà enlever cette variable, c’est toujours ça de pris. Et ce n’est pas forcément de la politique mal placée.
J’ajoute que je me passerais volontiers de réunions en plein WE pour définir les actions et optimisations nécessaires afin que Kevin et Kevina puissent regarder des vidéos facebook confinés à la maison pendant que Michel et Janine bossent en utilisant leur VPN préféré.
Concernant la neutralité du net et notamment l’article de Stéphane Bortzmeyer, j’ai un scoop : la neutralité n’existe plus depuis bien longtemps. Pour parler chiffres, Youtube c’est 25% de notre trafic, Facebook 25%, Netflix 10%, etc. Elle est où la neutralité là-dedans quand on a 4 ou 5 acteurs qui représentent 80% du trafic Internet ?
Pour reprendre l’analogie de l’autoroute, c’est comme si une minorité d’entreprises venaient perturber son fonctionnement avec un flot important de camions. Une fois qu’on a dit ça on fait quoi ? Rajouter une ou plusieurs voies de circulation, ça prend du temps et ça coûte cher.
Tout n’est pas blanc ou noir et la neutralité montre ici ses limites, il faut un certain équilibre. Des solutions sont possibles mais elles doivent impliquer ces acteurs de manières active. Ce qui finalement se fait déjà au travers de la mise en place de caches ou de liens de peering directs.
5G : Bruxelles veut « évaluer les risques de cybersécurité », sans bannir Huawei
27/03/2019
Le 27/03/2019 à 18h 35
Le gouvernement français, par l’intermédiaire de l’ANSSI et de l’article R226, restreint déjà grandement l’usage de Huawei ainsi que de la virtualisation (NFV/SDN) pour l’utilisation des infra télécom. C’est bientôt tout l’infra 5G (la radio en plus du core) qui sera soumis à autorisation.
Cela pose de vrais problèmes de stratégie et d’investissement pour les petits opérateurs (comprendre les opérateurs autres que Orange, Bouygues, SFR, Free). Cela n’encourage pas la concurrence.
Bref, la plupart des opérateurs français ont, de ce fait, déjà plus d’1 an de retard technologique… Et ce n’est pas prêt de s’arranger.
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Rien de nouveau sous le soleil j’ai envie de dire.
Le SMS n’a jamais été un moyen d’échange d’informations sécurisé. N’importe quel opérateur voit les SMS transiter en clair sur son réseau avec une sonde. Ce n’est pas une vulnérabilité du SS7, mais plutôt la manière dont a été pensé et créé le protocole il y a 40 ans, avant même l’avènement du TCP/IP, qui fait défaut. A une époque où chaque bit comptait, on était loin de ce genre de préoccupation.
Korben parlait déjà de ce type d’exploit l’année dernière. Voir mes interventions dans les commentaires.
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Le 25/11/2015 à 19h 36