C’est une blague ? Un peu de jugement critique voyons ! Tu dresses le chiffre des auditions parlementaire comme mesure du lobbying. Et bien !
D’après toi les auditions parlementaires sont-elles une bonne mesure du lobbying ? Non ! Une audition parlementaire n’a généralement rien à voir avec du lobbying. Ce sont des personnes entendues, et généralement convoquées à titre d’expertise, par les parlementaires. A noter en plus que bon nombre de ces personnes sont convoquées dans le cadre d’une enquête parlementaire, ce qui n’est pas particulièrement agréable. Le facteur serait à la rigueur pertinent dans l’étude de la fabrique de l’opinion parlementaire mais pas dans celles du lobbying.
Le ministère le plus entendu est d’ailleurs celui des ministères étrangères. Tandis que le ministère le plus revendicatif, l’éducation nationale, n’est qu’en douzième position des ministères avec 2% des auditions. Nos diplomates seraient-ils d’incroyables lobbyistes en puissance ou bien nos parlementaires auraient-ils davantage besoin d’éclaircissements sur les traités internationaux et les orientations de la politique étrangère ?
En déduire que “le privé ne représente que 17% du lobbyisme” c’est de la fumisterie ou de la méthode Coué ! Le secteur privé marchand représente 17% des auditions intitulées “acteurs privés” mais aussi une bonne partie des 21% d’auditions “organismes représentatifs”, et du 1% de “conseils privés”. Ce qui encore une fois ne veut pas dire grand chose. En revanche le privé représente 42% des lobbies enregistrées sous l’intitulé “privé”, une bonne part des 26% labellisés ‘organismes représentatifs” et des 7% de “conseils privés”. Ce dernier indicateur est, lui, une mesure directe et beaucoup plus pertinente.
Le
07/09/2012 à
16h
47
Ph11 a écrit :
Je veux dire que dans un domaine très complexe, on peut à peu près faire dire ce qu’on veut des études scientifiques.
Seulement aux yeux des profanes. Le seul cas où tu peux abuser des personnes qui connaissent le sujet, si complexe soit-il, c’est en noyant le peu d’études indépendantes sous un flot d’études peu concluantes mais allant toutes dans le même sens. Or ce n’est pas le cas concernant le climat, les climatosceptiques reçoivent des fonds suffisamment généreux pour faire leurs recherches. Et s’ils sont tout de même en minorité ce n’est sans doute pas du fait d’un biais pro-réchauffement de la part des payeurs publics ou d’une pression étouffante de leurs pairs.
Le
07/09/2012 à
15h
05
tass_ a écrit :
Quelle mauvaise foi, je ne parle pas des décisions du détail.
Le “détail” en question peut faire la différence entre la prospérité et une crise économique, c’est tout sauf un détail et en le qualifiant ainsi tu illustres bien mon propos. Et puis, qui devrait se charger des détails alors puisque, selon toi, nos élus ne devraient s’occuper que de mettre en oeuvre les décisions du peuple ? Il décide quoi le peuple en fait, dans ton idée ? Que les pauvres ne doivent plus être pauvres et que que les malades doivent être en bonne santé, à charge pour les élus de régler les détails ?
Mais oui c’est sûr il vaut mieux s’en remettre à des élites éclairées….
Pas s’en remettre à des personnes éclairées mais confier à des personnes motivées, capables d’apprendre et partageant grosso modo les mêmes valeurs la tâche de travailler à temps plein pour s’informer et essayer de comprendre afin de décider de ce qui est le mieux. Certes c’est loin de fonctionner parfaitement mais c’est toujours mieux que de poser la question à 65 millions de personnes dont 99% ne comprennent rien à rien au problème et ne consacreront pas les dizaines d’heures nécessaires à s’instruire sur le sujet et n’ont pour beaucoup pas les moyens de le faire. Quand on voit déjà le niveau de sous-information des électeurs sur la campagne présidentielle, on comprend qu’ils voteront avec les pieds si tu leurs demandes leur avis tous les trois jours.
C’est ton opinion mais c’est tout sauf de la démocratie.
Laisse-moi deviner : une petite vidéo de Chouard là-dessus pour éduquer l’ignorant que je suis ?
ActionFighter a écrit :
Les grosses assos comme WWF et GP (surtout le WWF quand on se renseigne un peu sur leurs activités et leurs financement) ont tendance à avoir des dirigeants qui s’attachent plus à l’image de marque de leur asso et à leurs salaires qu’aux problèmes qu’ils sont censés défendre.
Ces assos ont généralement des dirigeants au service d’une cause, ce qui peut être noble en soi mais peut conduire au pire comme au meilleur, et est rarement compatible avec l’impartialité. Une boîte comme Greenpeace y va quand même fort sur les grosses ficelles et la com’ outrancière et manipulatrice : quand tu as un peu de bagage scientifique derrière toi tu te rends compte qu’ils sont aussi crédibles que l’est Monsanto. Je sais, ça surprend, mais parfois les lobbies anti- sont juste des abrutis et les lobbies industriels disent parfois des choses intéressantes et pertinentes. Fric ou pas fric.
Le
07/09/2012 à
13h
37
tass_ a écrit :
" /> Propre à notre parodie de démocratie, qui fait qu’on délègue le pouvoir décisionnel à des personnes, plutôt que déléguer juste l’exécution des volontés populaires…
J’ai vraiment hâte de voir cela. “Aujourd’hui, dans le cadre de l’adaption des normes IFRS aux PME, nous abordons la problématique de l’appréciation du risque lié aux produits dérivés et aux emprunts structurés. Le tirage au sort a décidé que nous commencerions par la parole à Mr Jean-Pierre Semoule :
Ouais ben moi de toute façon y nous cassent les couilles avec leur jargon à la noix. Moi j’y comprends que dalle et j’vais pas encore m’taper trente-six heures de débat à la con pour ces conneries de d’enculage de mouches comptables, y a quand même des trucs plus importants, hein !? Alors voilà on vote : si y a du risque y a qu’à doubler ce qu’y doivent mettre sur la table aujourd’hui ces enfoirés. Alors que ceux qui sont d’accord avec moi pour qu’on passe pas des plombes là-dessus votent oui, et les autres ben y z-ont qu’à voter non.
La proposition est adoptée à 82% des voix.
Je sais, je suis un odieux antipopuliste, c’est à cause de gens comme moi que le FN fait 20% et que la chasse aux immigrés est ouverte dans le Gard. Ne pas reconnaitre les mérites de la démocratie participative à une échelle comme celle de la France, quel scandale. C’est la tyrannie de l’éducation, ça, ma bonne dame, comme quoi y faudrait se renseigner avant de causer d’un sujet, ben tiens, y en a marre de ces connards d’élitistes parisiens du Monde - UMPS et Libération - TF1.
Le
07/09/2012 à
12h
09
orklah a écrit :
Tu veux dire qu’on privilégierait les entreprises aux citoyens? Qu’on ferait tout pour maintenir à flot une industrie qui s’est pris un mur, quitte à brider les citoyens? Qu’on ferait passer des lois qui ont pour seul but de financer les lobbys directement depuis le porte monnaie du citoyen sous pretexte d’assurer leur propre sécurité?
Bien entendu, c’est exactement ce que nous aurions eu : une industrie efficace. Les maréchaux-ferrants percevraient chaque années trois milliards de taxes sur les bagnoles, Internet serait bridé à 10kb/s pour ne pas concurrencer le minitel, nous pulvériserions nos champs à coup d’agent orange, tout projet d’étude scientifique sur les potentiels effets nocifs du tabac serait soumis à autorisation gouvernementale, les bons points à l’école auraient été réintroduits sous la forme de bons Coca-Cola, et la télé diffuserait des pubs pour le Viagra et les stéroïdes, vendus au supermarché sans ordonnance, et les armuriers vanteraient la puissance de leurs calibres en 4x3.
Exactement ce qu’il faudrait à la France pour avoir une industrie forte !
Le
07/09/2012 à
11h
54
pti_pingu a écrit :
" />, c’est l’inverse, je suis plus d’accord avec Monsanto et Bayer qu’avec le WWF et GP…. c’est d’ailleurs pour cela que j’aimerai que les 2 premiers soient un peu moins wtf " />
Mais d’où te vient tout cet amour pour le lait plein de pus des vaches nourries aux hormones aux mamelles enflées et purulentes ? Où pour ces chaînes génétiques instables (par définition puisque cet attribut est requis par les techniques actuelles) qui se disséminent dans toute la chaîne du vivant en provoquant des surcroîts de cancers, cas de stérilité et autres trucs sympathiques, et poussent certaines de nos bactéries intestinales à se mettre à produire des pesticides dans notre organisme ?
Maintenant, si tu penses retirer le moindre bénéfice de ces produits, notamment économique, je t’invite d’abord à regarder les prix à la production pour te rendre compte que même un produit miraculeux ne changerait pas grand chose. Et ensuite à regarder les rares évaluations économiques neutres pour constater qu’en fait ça n’a rien de miraculeux et que ça n’est peut-être même pas plus économique. Vu que les nuisibles ont déjà muté pour s’adapter à ces nouveaux plants alors que les fermiers américains sont désormais prisonniers de Monsanto et leur clique d’avocats.
Je suis pro-technologie, pro-OGM, mais Monsanto produit franchement de sacrés bouses qu’il est bon d’interdire.
Le
07/09/2012 à
11h
34
tass_ a écrit :
Non sérieusement le mot “lobby” t’es inconnu ?
Que fait un lobby à part suggérer des lois aux législateurs ?
Qui ne les acceptent pas toujours. Chacun est libre de suggérer des lois aux élus, certains le font peut-être avec plus de moyens que d’autres mais si no législateurs avaient sans cesse suivi les lobbies, le monde dans lequel nous vivrions n’aurait rien à voir. ;)
C’est comme pour les fournisseurs d’électricité ou de gaz. Il y mieux et moins cher, mais on reste quand même chez EDF/GDF.
D’abord parce que l’économie est minime (5% à 10% pour l’élec), associée à des pratiques commerciales douteuses de la part de plusieurs producteurs (voir affaires judiciaires, dénonciations de certains élus, etc), et qu’il faut bien lire les petits caractères (par exemple s’il est possible de revenir vers le tarif réglementé pour l’électricité, ce n’est pas le cas pour le gaz, gare aux offres couplées, la facture peut être très salée). Bref, beaucoup d’embêtements pour pas grand chose.
Ensuite parce qu’à côté de ces tarifs inférieurs, ce sont tous les citoyens qui paient :
* Ces producteurs ne peuvent pas produire une électricité aussi bon marché que le nucléaire, donc on oblige EDF à leur revendre un quart (!) de l’électricité nucléaire produite au coût de production. Et bien sûr ils n’auront pas à investir un centime dans le renouvellement du parc. L’essentiel (à ma connaissance) de l’énergie vendue par Poweo et compères est donc produite par EDF et vendue à prix coûtant.
* Ces producteurs utilisent beaucoup d’énergies fossiles (80% de la prod chez Poweo - on y parle de “charbon propre” et de “gaz propre”), histoire de plomber davantage notre balance commerciale et d’accélérer un peu le réchauffement climatique.
* Saupoudrez de renouvelables (20% de la prod chez Poweo) subventionnés à une hauteur vertigineuse entre 2007 et 2011 pour les rendre artificiellement compétitives et super-rentables, et faire plaisir aux chinois qui nous ont vendus 90% de nos panneaux solaires.
* Supprimez les tarifs réglementés pour les entreprises en forçant tout le monde à s’aligner sur les cours des marchés des énergies fossiles. Les entreprises voient donc leurs tarifs flamber, histoire de s’assurer que l’industrie finisse bien de crever pour la gloire du marché libre.
Pour rappel le marché libre a fait grimper les factures des ménages allemands de 50%. Rassurez-vous l’UE prévoit un retour à la normale vers 2050. Merci mais très peu pour moi, j’en ai marre de raquer des subventions, je ne vais pas les encourager. De toute façon à ce train là l’Europe aura bientôt fini d’exister (crise économique et politique), et ce jour-là on arrêtera peut-être ces absurdités.
Le
07/09/2012 à
16h
06
Quatre pour Google, un nul.
Ça me fait mal mais autant j’ai envie de quitter Google, autant je suis bien forcé d’y revenir à chaque fois. " />
C’est bien là le problème comment un ayant droit peut-il savoir que je ne détient pas le CD une fois sont contenu transcodé/Uploadé ? Hum… Et si j’ai uploadé un MP3 pourri “volé” sur le net alors que je possède le vinyle (et que j’ai simplement eu la flemme de faire l’enregistrement moi même…)
Mais ces types ne disent pas qu’Apple doit identifier la légalité des fichiers. Ils reprochent simplement à Apple de marquer un utilisateur comme propriétaire d’un fichier dès lors qu’il trouve une copie du fichier sur le périphérique de ce dernier. C’est justement parce que l’origine du fichier ne peut être vérifié qu’ils trouvent anormal qu’on déduise de ce dernier un “droit de propriété” de fait.
Sur le plan technique, je ne peux qu’être en désaccord : il ne s’agit que d’un service de stockage dans le Cloud utilisant une astuce technique pour en améliorer l’efficacité et l’ergnomie. Mais du point de vue utilisateur, je reconnais que le service donne effectivement un droit de propriété de fait, ce qui revient à pérenniser l’acquisition de fichiers majoritairement piratés.
Tout cela ne justifie pas pour moi de taxer. Je ne crois pas que ça appelle quelque mesure légale que ce soit en fait. Mais ça c’est une autre histoire.
Le
07/09/2012 à
08h
11
batoche a écrit :
Par contre, je me demande bien sur quelle base peut on définir un fichier comme étant illicite.
Tu ne peux pas identifier un fichier comme étant illicite à partir du seul fichier (sauf certains filigranes), mais un fichier est défini comme illicite par rapport à sa source. Soit tu possèdes une copie légalement acquise et tu en as fait une copie privée, soit c’est un fichier illicite.
Le
07/09/2012 à
06h
30
Merci pour cet article détaillé et très intéressant. Et je suis plutôt critique d’ordinaire.
Le bonhomme est certes non-objectif et mal placé pour donner des leçons mais le fait est que ses critiques vis-à-vis de Google et autres sont plus que pertinentes. Et nous allons subir de plein fouet dans les dix ans à venir le verrouillage en cours de tous les bouts de la chaine.
FRANCKYIV a écrit :
Y a encore des gens qui utilisent Google de nos jours ?
Malheureusement la qualité des résultats y est assez médiocre et le SOE blackhat y est roi. :(
EDIT: Ou alors, sur le libéralisme, voulais-tu dire que peu importe les conséquences d’un système car il ne faudrait s’attacher qu’aux principes idéologiques qui le sous-tendent ? Ce que je ne pourrais que contester, ce genre de raisonnement a trop souvent conduit à l’horreur.
Le
07/09/2012 à
06h
28
Pour éviter la reprise point par point, histoire de regrouper un peu les choses… :)
Sur les USA, ce n’est de toute façon pas une minarchie, loin de là, même si le périmètre financier public est plus restreint que dans les pays européens. C’est avant tout un état corrompu, si ce n’est qu’ils ont rendu la corruption légale via le financement privé des campagnes politiques. Le tout couplé à un système exclusivement bipartite conçu pour rendre l’exécutif impuissant et encourager l’inertie parlementaire via une cohabitation permanente. Et avec un système légal qu’on dirait effectivement conçu pour rapporter du fric aux avocats (et à ceux qui peuvent se les payer). A ce titre il n’est pas étonnant que ce soit aux USA que les doctrines libérales ont fait florès : l’Etat y est effectivement instrumentalisé par les puissants. Et accessoirement l’UE semble copier point par point ce système dont je me demande bien pourquoi il fascine honnêtement tant d’élus.
Sur le libéralisme, il semble que ce soit toi qui ne me comprenne pas. Je n’ai jamais prétendu qu’il n’y aurait pas de charité dans le libéralisme, au contraire puisque j’ai reconnu que disposer de davantage de moyens incite à la charité. En revanche j’ai affirmé que :
* La charité n’atteindrait jamais la hauteur de ce que les structures publiques représentent dans une république sociale comme la nôtre.
* Que les hausses de productivité, si énormes soient-elles (et je ne suis même pas sûr qu’il y en ait), ne sauraient réduire significativement le montant des besoins du fait des dépenses incompressibles.
* Que cette solution ne peut générer de hausse de productivité que si elle se fait via une hausse des inégalités et que celle-ci s’auto-amplifie, par exemple par le jeu de l’immobilier, ce qui fait que la thèse des parts plus grosses bien que proportionnellement plus petites dans un gâteau plus gros ne tient pas, les pauvres devant au contraire encore plus pauvres.
Concernant la taxation, ma position est que 20% d’un tableau de maître n’est pas équivalent à 20% du loyer. Maintenant sur l’évasion fiscale, permets-moi de la démystifier :
* Les riches sont ceux qui, en France, sont proportionnellement les moins taxés. Hors cotisations patronales (qui amplifieraient encore l’écart), le smicard est environ à 50% de prélèvements quand les très riches sont à 30%. Un taux marginal à 75% ou à 90% n’y changera pas grand chose. Notre régime leur est en fait très favorable dans les comparaisons entre pays développés.
* L’évasion fiscale est avant tout le fait d’entrepreneurs qui quittent le pays au moment où ils veulent vendre leur société du fait de la taxation absurde qui s’applique alors.
* Le reste de l’évasion fiscale est pour une part moins un problème de niveau de taxation que de complexité et surtout de rigidité des lois et réglementations, ainsi que l’attitude anti-riches qui règne dans notre pays.
* Pour l’autre part c’est un mélange de mépris de la France (devenu commun dans notre pays) et le l’accueil princier qui leur est réservé ailleurs qui en attire d’autres (les crétins à l’égo surdimensionné parmi lesquels beaucoup de sportifs et d’artistes), où ils trouvent des ghettos qui leur sont destinés, tels que Gstadt ou certains quartiers Bruxellois ou Londoniens, ou quelques enclaves aux USA.
Le
06/09/2012 à
16h
34
misteurchat a écrit :
Les libertés et les intérêts du peuple, de l’être humain, ne sont elles pas de chercher le bonheur et la poursuite de la liberté? Et donc, qu’est-ce qui entraverait cette poursuite de la liberté? Le gouvernement bien évidemment.
Tout pouvoir peut être facteur d’oppression, qu’il soit privé ou public, et c’est par un jeu de contre-pouvoirs qu’on limite son influence. Mais attachons-nous aux faits : en quoi le gouvernement m’oppresse t-il aujourd’hui ?
…
Attends, je cherche.
…
Non, je ne vois pas. Oh ! Certes dans une minarchie j’aurais un peu plus d’argent puisque je suis un contributeur net (jeune, sans enfants, aisé). Qui pourrait bien me servir à quoi ? Une plus grosse baraque ? Une plus grosse bagnole ? Bof, osef. En tout cas ça ne me donne pas l’impression d’être oppressé et, surtout, sans ce système de solidarité publique, au vu du milieu où je suis né, je serais devenu un analphabète dans une minarchie, ou à tout le moins je n’aurais sans doute pas pu faire d’études ou aurait aujourd’hui un prêt à six chiffres à rembourser. L’État m’a donc bien plus libéré qu’il ne m’a oppressé. Les seules choses qui me froissent vraiment sont celles qui relèvent du paternalisme (éthylotest dans la bagnole, photos barbares sur les paquets de tabac, etc).
En revanche, quand je lis les TOC de tous les services en ligne que j’utilise et quand j’observe la traque dont mes informations personnelles font l’objet par les service électroniques, il est clair qu’aujourd’hui consommer nécessite de se soumettre volontairement à des oppresseurs. Aujourd’hui nous avons le choix entre rester en-dehors du monde ou nous soumettre. Cet était de fait est bien plus inquiétant, je tiens les divers app stores et DRM pour une menace beaucoup plus grande qu’il n’y paraît, et le seul à pouvoir nous libérer de celles-ci est le gouvernement.
Autre exemple : je suis moins oppressé quand il m’est interdit de détenir une arme que lorsque celles-ci sont en vente libre, que n’importe quel cinglé peut en acquérir en trente secondes et que des armuriers diffusent des spots à la télé pour vanter le sentiment de puissance qu’on a en portant un gros calibre et l’importance d’avoir un lance-grenades sur soi. Ou lorsque l’Etat interdit aux compagnies pharmaceutiques de diffuser des spots pour des stéroïdes. L’homme est aisément manipulé et le marketing peut être très dangereux sans limites.
Sauf que économiquement parlant, gagner et consommer du fric nécessite forcément une intéraction avec la société, que ce soit humain ou monétaire. Quand tu vas au travail, tu interagis avec la société. Quand tu dépenses de l’argent, tu interagais avec la boulangère. Quand l’argent change de main, c’est une intéraction entre individus.
Ce sont des interactions superficielles et tu le sais bien. Tu aurais mieux fait en invoquant les relations professionnelles mais j’aurais alors rétorqué que celles-ci sont peu à peu détruites à mesure que la flexibilité s’acharne à vouloir faire du travailleur un nomade amené à changer de d’entreprise, de poste, de de ville voire de pays tous les six mois. Là encore c’est donc le libéralisme qui détruit et l’État qui protège.
Déjà, si on parle politique, le “système libéral” que tu fais allusion est plutôt conservateur. Parce que libéral c’est plutôt coté gauche. Mais bref.
Je suis Français, je vis en France, je parle Français. Je n’ai que faire du sens que les Américains peuvent bien donner à leurs mots. ;)
Dans ma langue un libéral désigne ce qui relève du libéralisme et, de nos jours et dans ce contexte-ci, plus précisément des volets économiques tels que définis par Friedman, Hayek et comparses. Libre à toi d’appeler le marché libre “free market”, tu peux même parler anglais si ça te chante, mais ne me reproche pas de donner aux mots français le sens qu’ils ont en Français. " />
L’aspect essentiel dans le marché libre, c’est qu’il y a bénéfice pour chacun des partis qui font un échange, donc c’est toujours gagnant-gagnant. La “Gloire aux forts et malheur aux faibles” n’est pas dû à ce “système libéral”, elle est dûe à l’absence d’ordre moral des individus.
Le libéralisme prône la destruction des structures et des règlements qui protègent les faibles car elles nuisent à l’efficacité du marché. Ce qui est tout à fait vrai : il est beaucoup plus rentable de laisser crever les autistes que de les prendre en charge.
Alors, derrière, tu peux bien croire que sans ce poids, la société devra soudainement tellement riche et productive que la charité couvrira spontanément tous les besoins autrefois assurés par ces structures qui auront disparues, et fera même bien plus qu’elles. Moi j’appelle ça se mettre un gros doigt dans l’oeil.
D’autant que plusieurs facteurs font que l’accroissement de ces inégalités serait contre-productiif :
* La prise en charge des plus faibles nécessitera toujours du personnel. Ici il n’y a pas d’accroissement possible de la productivité sauf à nuire au service (exemple : le découpage des tournées d’infirmières en sessions monotâches dans les hôpitaux, qui donnent aux patients le sentiment d’être un quartier de boeuf sur une une chaine industrielle). A salaires constant, c’est un coût essentiellement incompressible. Et donc, à besoins et niveaux d’inégalité constants, cela représentera toujours le même poids dans le PIB.
* Le plus gros problème aujourd’hui en termes de pouvoir d’achat c’est le logement. Or ici ce n’est pas un problème de productivité puisque les prix des biens immobiliers sont passés en quelques décennies de 130% à 300% du prix de construction, y compris dans des zones peu denses et peuplées où les terrains constructibles sont disponibles (mais prohibitifs) et sans entraves réglementaires. Un système libéral, en accroissant les inégalités, ne pourrait qu’amplifier ce phénomène et la pauvreté qui en résulterait. Les hausses éventuelles de productivité à la construction ne sauraient compenser ce phénomène.
* Aujourd’hui nous avons tout ce dont nous avons besoin. Bon, je caricature un peu, si vraiment les revenus étaient également partagés nous serions tous un peu chiches, même une fois les prix immobiliers normalisés. Il faut donc encore un petit gain de productivité mais le rythme actuel est amplement suffisant. L’essentiel est ailleurs.
Quand on entend tellement d’image négative des USA, on outrepasse le fait que c’est un des rare pays riche à avoir aider énormément de pays à travers le monde, que ce soit aide gouvernementale ou privée.
Par habitant, les USA versent deux fois moins d’APD et le Luxembourg cinq fois moins que la France, alors qu’ils sont tous deux plus riches. Les choses ont bien changé pour les USA depuis la fin de la guerre froide leurs aides sont plus souvent que d’autres conditionnées, de façon parfois très choquante (des traités reconnaissant les brevets pharmaceutiques américains par des pays misérables en grand besoin de soins, aux clauses excluant la contraception des possibles usages pour ces aides). Cela étant, au niveau individuel, il y a effectivement corrélation entre la charité et le revenu. Maintenant crois-tu que chacun contribuerait à hauteur de ce qu’il versait préalablement aux impôts ? Je n’y crois pas.
En même temps tu avais précisé jeté l’idée ainsi sans l’avoir mûrie. " />
Le
05/09/2012 à
22h
07
J’allais presque oublier: l’horreur du système libéral, einf, c’est son côté implacable. Chacun a tout ce qu’il “mérite” (selon l’arbitrage du marché) et pas plus. Gloire aux forts, malheur aux faibles ! Tous ces faibles (malades, handicapés mentaux, etc) pourront bien crever dans la rue faute de structures publiques. C’est un des exemples de cette hiérarchisation des individus en fonction de leur seule valeur économique. Les libéraux comptent sur la charité, reste à espérer qu’elle soit suffisante. Mais vu l’amour que nous portons tous à notre avis d’imposition, j’en doute. Il suffira de se consoler en se disant que si les faibles sont faibles, c’est parce qu’ils le veulent bien, le tout à grands renforts de “droits-de-l-hommismes”, “gauchisme” et autres péjoratifs pour dénigrer les thèses contraires.
Le
05/09/2012 à
21h
57
misteurchat a écrit :
Tu mélanges la définition du free market à celui du mercantilisme corporatif moderne, à la loi de la jungle. Le premier donne bénéfice à chaque parti qui fait l’échange, le dernier usant de la coercion et exploitation, rendant “l’échange ” inéquitable, bénéfique pour l’un, perte pour l’autre.
En sommes tu rétorques que ces pratiques existent certes dans un libre marché mais que sont pas exclusives à ce dernier ? Je l’admets sans problème, mon objectif n’était que de montrer que le marché libre n’est pas imperméable à ces pratiques, pas de prétendre qu’elles lui seraient exclusives.
Et, personnellement, je trouve que le free market est mieux qu’un système économique controllé par le gouvernement, dont l’exemple le plus extrême était l’ex-URSS.
Le mercantilisme aussi était mieux que l’URSS, ça n’en fait pas pour autant un système efficace et enviable.
Personnellement, outre que je ne crois pas qu’un marché libéral soit économiquement si efficace (le niveau de vie et de liberté de choix de vie me semblent avoir régressé à mesure les gadgets devenaient bon marché et que l’indispensable se renchérissait), je lui reproche avant tout d’être anti-démocratique. Dans le sens où minimiser le gouvernement c’est minimiser le pouvoir du peuple pour maximiser celui du fric. Mes libertés et mes intérêts sont globalement bien défendus aujourd’hui (autant qu’ils peuvent l’être dans le cadre d’un consensus à plusieurs millions de personnes), je doute qu’il en irait de même sous une minarchie. Si demain le monde devait aller vers ce genre de système je consacrerais beaucoup plus d’énergie qu’aujourd’hui à accroître mes revenus, non pas par goût mais simplement pour ne pas être un dindon de la farce.
Mon dernier reproche à ce système libéral, c’est l’illusion d’un individu placé au centre de tout quand la plupart des individus ne sont pas grand chose sans société : c’est avant tout dans les yeux des autres que nous nous voyons et je crois que les concepts de nation et de société ont encore de beaux jours devant eux. Non, gagner du fric et consommer ne suffisent pas, un groupe humain a besoin de davantage pour le lier.
Le
05/09/2012 à
10h
05
misteurchat a écrit :
Mais simplement, il est mieux de laisser le choix à l’individu de choisir comment utiliser son argent. S’il ne veut pas acheter une assurance pour sa santé, ou sa voiture ou sa maison, c’est son choix et le risque qu’il prend. Comme tu le dis, les USA ont des mauvais coté […] Mais sinon, il a aussi des bons côtés, on ne peut pas voir que le revers de la médaille. Comme toi, je suis pragmatique, et le système de santé ici est certes excellent et accessible (et c’est son mérite principal), il n’en reste pas moins un gouffre économique.
Sur le fait que le système américain a aussi ses vertus, je suis tout à fait prêt à le reconnaître. Notamment le côté paternaliste du système français m’horripile (interdiction d’hypothéquer la résidence principale par ex) même si, à sa décharge, certaines obligations comme celles de prendre une assurance ne visent pas à protéger l’assuré mais les autres usagers (si tu rentres dans une bagnole, si tu dois te faire soigner vu qu’on ne te laissera pas crever le perron, etc).
En revanche, “gouffre économique” est à relativiser pour le système de soins français : la part du PIB que nous y consacrons est plus faible que dans les autres pays développés avec des systèmes essentiellement privés. C’est typiquement quelque chose qui viendrait à augmenter suite à une privatisation, avec donc une réduction des marges des entreprises si chaque assuré devait garder le même niveau d’accès aux soins. L’issue serait évidemment différente avec nombre de laissés pour compte (retraités, petits employés et ouvriers), et des résultats très variables pour les entreprises (disons défavorable pour les plus grandes ou celles embauchant beaucoup de personnel qualifié, bénéficiaires pour les autres).
Mais ce n’est la réalité que de grosses entreprises (j’ai du mal m’exprimer initialement). Et la réalité est complètement différente dans les PME, représentant 90% des entreprises.
Dans la grande majorité des PME, oui, mais que cette majorité n’a qu’une poignée d’employés. Mais beaucoup de PME, qui représentent une part significative de l’emploi, sont financées via du capital-risque avec souvent la même notion d’anonymat, à un degré moindre. Et puis même sans cela on trouve de tout dans les PME, y compris des sans-gêne.
Je concois que des acteurs veulent éliminer la concurrence en tuant l’embryon dans l’oeuf, sauf que dans la très grande majorité des cas, ce sont dues à des régulations gouvernementales à la demande d’une société qui veut maintenir son monopole (lobbying, crony capitalism…).
Pas seulement. Tout marché a un coût d’entrée, parfois très important. SI en face tu as des acteurs avec de fortes liquidités qui s’entendent pour serrer les prix le temps de t’évincer, il sera difficile de résister. Il y a aussi la technologie, qu’elle soit verrouillée via des brevets ou, sans cela, via du secret industriel. Ou la possibilité de s’entendre avec le distributeur si lui-même a un concurrent qui veut baisser les prix. Et enfin il y a les problèmes de monopoles naturels pour lesquels un simple arbitrage par enchères est très en faveur des acteurs installés.
Par ailleurs l’asymétrie d’information est vraiment ce qui fait s’effondrer tout le système, non seulement parce qu’il démonte le mythe de l’agent rationnel sur lequel reposent toutes les théories, mais aussi parce qu’un marché vraiment libre offrirait de scandaleuses possibilités d’accroître cette asymétrie.
Par ailleurs, la règle de Paretto a toujours existé depuis l’histoire humaine, quelque soit la situation et philosophie économique. Mais je crois que la politique optimise plus le Paretto que le marché libre, mais on grapille là.
La plupart des théories économiques alternatives revendiquent comme insuffisants les optimums de Paretto en se plaçant sous une perspective utilitariste. Quand aux politiciens, dans la mesure où ils ne cessent de prendre à Paul pour donner à Jacques, il serait plus juste de dire qu’ils n’accordent aucune valeur aux optimums de Paretto et ne cessent de les rompre.
Très juste. Qu’est-ce qui a changé ?
Nous étions un pays en ruines à reconstruire, avec une population extrêmement jeune. Nous avons reconstruit, nous avons vieilli. Comme la Corée du Sud (sa croissance reste encore supérieure à celle des autres pays développés mais elle n’aura pas vraiment notre niveau avant deux décennies encore et elle est au coeur de la zone de plus forte croissance mondiale).
negus56 a écrit :
Que deviendraient les principes économiques en vigueur si, dans le cadre de la mondialisation, un SMIC mondial était mis en place ?Pure utopie, j’en conviens, mais on voit bien que dès que les marges d’une entreprise diminuent, des usines ferment dans des pays autrefois émergents et d’autres ouvrent dans des pays qui jusque là étaient délaissés…
Utopie ? Non, dystopie ! Les entreprises chinoises seraient obligées de vendre à perte et fermeraient leurs portes. Ils sont incapables de rivaliser avec nous et notre très forte productivité, nos batteries d’ingénieurs capables d’automatiser une usine en un temps record, nos multitudes d’entreprises de service pouvant offrir le top de ce qui se fait à chaque société qui en a besoin, etc, etc, etc. Si embaucher des mômes dans une usine non-conforme ISOxxxx et les intoxiquer au plomb ne coûte pas moins cher, un tel partenaire n’a plus que des inconvénients. Et des raisons similaires font que les Chinois n’achèteraient plus Chinois.
Pendant des décennies les pays pauvres ont été, justement, pauvres. En deux ou trois décennies il s’est passé pour beaucoup d’entre eux, de l’Amérique du Sud à l’Asie en passant même par plusieurs pays africains, un boom qui leur permet progressivement d’accéder à un niveau de vie beaucoup plus confortable. C’est une chose formidable pour eux et on ne peut pas souhaiter la fin de ce système en avançant leur intérêt. Ou alors j’ai mal saisi le sens de ta formule qui n’aurait rien d’humaniste mais serait toute franco-française, les autres pouvant bien crever pour nous éviter de nous remettre en cause et nous bouger le derrière.
Le
04/09/2012 à
21h
03
misteurchat a écrit :
Les salaires seront augmentés déjà par l’abolition (ou diminution) des taxes et autres cotisations qui avaient été imposés à l’employeur lors du calcul du salaire des employés.
Oui, les salaires seraient augmentés suite à la diminution (“abolition”, j’aime beaucoup) des taxes. Mais les dépenses également puisque désormais il faudrait payer entièrement les dépenses de soin et d’éducation par exemple. Quand bien même toutes les économies réalisées seraient reversées aux salariés (improbable), ceux-ci ne s’y retrouveraient qu’à la condition que les services privés soient moins chers que leurs équivalents publics.
Tu crois en ce dernier point mais les faits me disent le contraire (coût de l’éducation ou de la santé aux USA par exemple), sans compter les effets délétères de ces privatisations (systèmes d’alumini dans l’Ivy League par exemple, et autres pratiques qui sont illégales et amorales en France, et médiocrité du système d’éducation américain, de leur système électrique, etc). Pour ma part je suis un pragmatique : supprimer ce qui ne fonctionne pas (que ce soit privé ou public), garder ce qui fonctionne. Or, notre système de santé, premier poste de dépense publique (un tiers), est économiquement très efficace.
Les bénéfices pourraient être réinvestis dans la paie du PDG (mauvaise idée)
Mauvaise idée mais très probable vu la hausse moyenne des rémunérations patronales (généralement supérieure à la croissance réalisée).
rendre les employés contents par une meilleure paie
Dans beaucoup d’entreprises ce ne serait le cas que si cela pouvait produire une amélioration de la productivité. Ce qui n’est vrai que pour les quelques catégories de personnels très convoités. Les représentants d’actionnaires ne sont pas mandatés pour rendre les salariés heureux.
qui n’est certainement pas le Profit maximal au dépend de l’esclavage humain, extrême que le public a tendance à croire des grosses compagnies).
Désolé mais sur quel monde vis-tu ? La réalité des grandes entreprises c’est un conseil d’actionnaires où siègent des représentants de mandataires de représentants de… (mettons le représentant d’un fonds d’investissement dont les membres sont des organismes financiers aux-mêmes au service de clients qui ont placé leur argent auprès d’eux). Bref une cascade anonyme où chaque échelon est payé par quelqu’un pour maximiser le profit. C’est ça la réalité de la direction d’entreprise aujourd’hui.
Certes tu vas trouver là-dedans quelques patrons-capitaines actionnaires majoritaires avec des visées plus hautes que le seul profit (oui, ça existe, indubitablement) mais ce sont des exceptions et non la règle. Et les actionnaires français n’ont aucun remords à délocaliser une usine pakistanaise ou les actionnaires britanniques à délocaliser une usine française. D’autant que les théories libérales suppriment toute morale puisque quel que soit le mal que tu puisses faire, en recherchant ton seul profit tu agites la main invisible du marché qui assurera in fine le bonheur pour tous (en fait, non, mais c’est plus confortable à interpréter ainsi). Autrement dit : c’est en étant un monstre d’égoïsme qu’on fait le plus grand bien.
Deuxièmement, le secteur privé est plus efficace que le secteur public, car une entreprise privé, pour survivre regarde ses dépenses et agit en conséquence. Le secteur public se fout complètement comment des dépenses, car ce n’est pas leur argent.
Un actionnaire regarde ce qui lui rapportera le plus d’euros. Un politicien regarde ce qui lui rapportera le plus de voix. Ça c’est pour le sommet de la pyramide, en-dessous les résistances sont les mêmes.
Trois, les prix des services devenus marchands seront ajustés par rapport au free market. Ils pourraient augmenter ou descendre, mais quoi qu’il en soit, le pouvoir d’achat des salariés auront largement augmenté.
Le marché libre n’existe pas et ne peut pas exister. D’une part car les acteurs du marché libre font tout pour l’empêcher d’exister (monopoles, ententes, etcetera), d’autre part à cause de l’asymétrie d’information. Et même s’il existait le marché libre ne garantit en rien des prix bas, il garantit simplement un optimum de Paretto (et une situation où un homme possède tout et les autres rien est un de ces optimums de Paretto).
Le concept de salaire minimum serait minimisé dans un contexte où l’économie est en plein essor, ce qui est impossible dans un état à forte imposition.
Oui mais il faut un peu plus qu’une baisse de taxes pour avoir une économie en plein essor.
Ce n’est pas pour rien que les USA étaient vraiment le dream land, en tout cas jusqu’à il y avait une vingtaine d’années. Là tout a changé…
Mais la France aussi était une économie extrêmement dynamique il y a quelques décennies.
Le
04/09/2012 à
18h
30
misteurchat a écrit :
C’est pour cela que l’on voit beaucoup d’entreprise migrer ailleurs (en Asie par exemple), où s’y trouve de meilleures opportunités et des lois et taxes moins pénalisantes.
Les entreprises investissent dans les pays émergents avant tout parce que ce sont des pays sous-développés et donc à forte croissance. Tu peux bien supprimer tous les services publics que tu voudras et diviser par deux les budgets publics mais tu n’auras jamais de telles croissances dans des pays développés puisqu’une haute productivité et au top de la technologie s’améliore de toute façon difficilement.
Les entreprises investissent ensuite dans ces pays émergents non pas parce qu’elles ne peuvent pas faire de profit en France mais parce qu’elles peuvent en faire plus avec des employés payés dix fois moins chers. La question n’est pas celle de la rentabilité mais celle de la maximisation du profit et des dividendes.
Suggérer de baisser les taxes en s’appuyant sur les pays émergents est un non-sens.
De toute façon, pour significativement augmenter la compétitivité à l’export en France, il faudrait appauvrir les citoyens. Car même si tu réduis le périmètre de l’Etat et donc les taxes, il faut bien que les salariés puissent se payer les services devenus marchands (ils ont toujours besoin de scolariser leurs mômes et de se soigner), et donc augmenter leurs salaries à hauteur des taxes disparues (en supposant que les services privés seraient aussi économes que les services publics, ce qui est peu probable). Donc sois tu n’as pas pensé assez loin, soit tu es dans l’illusion que le secteur privé fait tout moins cher comme par magie (tout en rémunérant les actionnaires), soit tu plaides pour que les pauvres se démerdent parce que ça commence à bien faire de payer des impôts (on t’augmente mais pas eux).
De le même façon, bien sûr que tu peux créer de l’emploi en baissant le SMIC. Ou en supprimant les allocations chômages ce qui reviendrait au même (augmenter l’offre de force de travail et donc à pousser des gens à accepter des salaires plus faibles, éventuellement au noir et en-dessous du SMIC). Ça au moins ça crée de l’emploi, mais ça se traduit toujours par un appauvrissement. Ou encore tu peux flexibiliser le travail et passer de 15% à 40% de temps partiels, ce qui fera baisser le chômage sans créer plus de travail, mais ce sera toujours au prix de la pauvreté.
En revanche, sur la simplification de règles et des procédures administratives, oui on peut sans doute faire mieux et ce serait plus pertinent que le miroir aux alouettes des baisses de taxes.
Le
04/09/2012 à
16h
11
tuxman a écrit :
il est sur et certains que si les centres d’appels étaient réel installer en france cela permettrais de dépanner les personnes qui appel plus rapidement sérieusement qu’actuellement.
Mouais. Moi chez Cegetel j’avais eu un problème de latence. Après trois interlocuteurs aux accents bien français à qui j’avais dû expliquer la notion de latence (“non, monsieur, tout va bien, votre ligne a 12 mégas”), on m’a passé un type avec un fort accent arabe qui m’a réglé le problème en deux minutes. Le problème n’est pas la nationalité de l’interlocuteur mais simplement d’avoir accès à un technicien et pas un employé lambda.
Cela étant dit, autant que les entreprises françaises embauchent des français, oui. Mais je doute que la qualité du service en soit améliorée.
C’est choquant que l’industrie culturelle ait réussi à faire imposer cette durée comme standard international. Cela montre la puissance des gens contre lesquels on s’affronte…
Historiquement le droit d’auteurs est né à des fins de censure : il s’agissait de donner le pouvoir aux auteurs d’interdire la diffusion de leur texte afin de les rendre responsables de celle-ci.
Quant aux intérêts commerciaux qui les ont ensuite accompagnés, ils ont été fixés internationalement à cinquante ans après la date de la mort de l’auteur au XIXème, à une époque où le phonographe n’existait sans doute même pas, autant pour le pouvoir de l’industrie musicale. D’ailleurs le droit d’auteur est lié à l’auteur (c’est pourtant évident) et non à son éditeur, et n’est pas forcément en faveur de ces derniers : certes le droit d’auteur leur permet de négocier avec les détenteurs de ces droits des exclusivités, mais il faut en contrepartie les rémunérer. Passé quelques années, il n’est sans doute plus en leur faveur. L’aspect commercial du droit d’auteur est d’ailleurs apparu à une époque où les imprimeurs reproduisaient sans contrepartie les textes des auteurs.
De plus, la presse écrite se sert bien, à l’occasion, des infos du net pour écrire leurs torchons. Elle paie une taxe pour le pompage ? Non, alors qu’elle ferme boutique, ça fera des économies aux Français qui paient pour de la désinformation qu’ils ne lisent pas.
Tout à fait, au feu la presse écrite, il restera toujours TF1 et MSN.fr pour nous informer. Et que vive la démocratie surtout !
2032: Nicolas Sarkozy est réélu pour la septième fois avec 88% des voix. Les médias saluent en masse le génie économique qu’il est puisque, selon Elysée.fr, avec 25% de chômage la France a su résister au pire. Après une rude élection, Nicolas Sarkozy et sa nouvelle femme, la ministre de l’information, vont partir en croisière sur leur yacht de 260 mètres.
Le
04/09/2012 à
16h
01
Les pizzaiolos réclament un taxe sur Internet: celui-ci rendrait trop facile la réalisation de pizzas faîtes maison. Quand l’État n’est plus l’État mais une entreprise mafieuse destinée à taxer les citoyens pour subventionner telles et telles entreprises…
En même temps Dx a gagné sa notoriété à une époque où OpenGL stagnait du fait des conflits entre ses membres, seul 3DLabs (R.I.P.) poussant vers les jeux 3D et les architectures modernes, et alors que l’héritage forçait (force encore) les constructeurs à soutenir un gros paquet de vieilleries sans grand intérêt dans leurs drivers au lieu de se concentrer sur ce que le marché du jeu exigeait. Si DX n’avait pas débarqué, le jeu PC serait peut-être mort, ou aurait fait très pâle figure en comparaison des consoles. Et ça ce sont des faits, pas un troll.
Rappel…
* Dx9: 2002, 9c: 2003
* OGL2.0 (premier jet en direction des nouvelles archis) : 2004
* OGL2.1 (ça commence à devenir sérieux): 2006
* OGL3.0 (enfin!): 2008.
C’est un peu le problème des standards: ses membres ne défendent que leur intérêt et, chacun, leurs marchés. Or dans le cas d’OGL ces marchés étaient divers et historiquement pas tournés vers le jeu.
Le
04/09/2012 à
15h
31
mamath7 a écrit :
Steam Windows8, c’est le futur, j’adhère à 100%.
" />
A part ça, mouais, on verra. Personnellement j’aimerais surtout voir l’acheteur devenir propriétaire de ses jeux, des TOC moins abusives, un client qui me flique moins (certes pas autant que EA - Origin), et une période de grâce pour jouer quand ta ligne Internet est HS. C’est toujours la chose qui me freine avec Steam : je pars du principe que mes achats ne seront plus là dans cinq ans. Alors qu’un bon vieux torrent, lui…
je ne parlais pas de megabox mais bien de megaupload. mais tu me diras ca marche aussi pour megabox. Tout ce que tu dis est très vrai. le modèle révolutionnaire pour moi c’est justement de faire exploser tout ce système pourrit, que les maisons de disques s’effondrent et les artistes qui en dépendent aussi. que leur contrats volent en éclat et toute leur fortune avec, ca me replirait de joie ! Les marchands et conducteurs de calèche ne dominent plus le monde du transport, qu’il en soit de même pour celui de la “culture”
Sauf que:
* Quelles que soient les sommes que tu reverses aux artistes ceux-ci iront toujours en investir une part significative dans le marketing afin d’augmenter leurs revenus. Donc le système n’est remis en cause qu’à la condition de donner des revenus faibles pour les plus célèbres, et insignifiants pour les autres.
* Tout cela est bien joli pour la musique mais ne tient pas deux secondes pour le cinéma ou les jeux. Pas de pognon, pas de production. Certes, quelques produits peuvent être réalisés avec des moyens moindres mais dans ta logique il faut être prêt à se contenter de productions du niveau des webgames et des webséries.
* In fine ça revient toujours à engraisser un type qui vend le produit des autres sans leur filer le moindre centime.
Le
29/08/2012 à
10h
03
Ravaged a écrit :
Question : si c’est bien du P2P, peut-il utiliser un protocole qui ne serait pas reconnu par nos clients traditionnels ? Ou alors une étape de chiffrage des transferts ?
Presque tous les clients p2p offrent déjà cette option depuis des années. Ça évite le bridage de la vitesse par les FAI mais ça ne protège absolument pas contre Hadopi puisque les radars de celle-ci se font passer pour de faux utilisateurs et qu’il faut bien que tu envoies la clé de déchiffrage à tes interlocuteurs.
La seule barrière technique de contrer Hadopi, c’est qu’un autre que toi relaie tes messages. Donc soit un proxy/VPN, soit Tor. Tor et compagnie sont beaucoup trop lents, par principe. Un VPN est en revanche acceptable mais quel utilisateur participerait à un réseau p2p où tu te ferais flasher pour les fichiers des autres utilisateurs ?
Eagle1 a écrit :
ce type […] aurait pu fournir un nouveau modèle économique pour les “produits culturels”
C’est beau cette naiveté et cette foi aveugle dans les discours marketing. Je comprends maintenant comment Steve Jobs a pu se faire passer pour un innovateur plutôt qu’un super vendeur de bagnoles.
D’abord la beta de Dotcom incluait tous les hits du moment, piratés, et les artistes en question n’auraient pas pu accepter la rétribution du site puisque leurs contrats avec leurs maisons de disque en disposent autrement. Autrement dit 0.1% des téléchargements auraient fait l’objet de rétributions afin de légitimer les 99.9% du trafic restant entièrement dû au piratage.
Or les artistes en veulent pas se passer de leurs maisons de disques car elles rapportent beaucoup de fric. Un artiste se vend s’il est matraqué 20k fois par jour dans le monde, que ses disques sont présents dans des centaines de milliers de point de vente et sur des dizaines de milliers de page web. Ce qui suppose une foutue logistique et des dizaines voire centaines de millions de dollars de dépenses marketing. Un gros artiste déjà riche, peut se passer d’une maison de disque en créant son propre label, même si le résultat ne sera pas très différent (la grande majorité des revenus paie les dépenses engagées). Pour les autres la maison de disque demeure incontournable s’ils veulent gagner du fric.
Les artistes pauvres auraient certes tiré quelques maigres bénéfices du projet de Dotcom. Mais le fond de ce projet c’était, comme toujours, des centaines de millions de dollars issus du piratage pour Dotcom.
Le
28/08/2012 à
20h
03
Après les gadgets révolutionnaires, les sites webs qui changent le monde. Steve Jobs, sors de ce corps !
chacun ça méthode, j’ai beau m’être farcie cet époque de l’histoire du collège jusqu’à la fin du lycée (donc aussi long que l’histoire réelle au final) mais personne ne m’a jamais parler de ces motivations maintenant que j’y pense " />, ça c’est surtout concentrer sur les massacres etc….
En effet et c’est regrettable. Pourtant de 33 aux camps de concentration il y a un monde qui vaut la peine d’être exploré et les raisons ne sont plus tout à fait les mêmes. En même temps le sujet est encore polémique et les historiens ne sont pas tous d’accord entre eux puisqu’il me semble qu’ils se disputent entre volonté d’extermination raciale, rationalisation d’une force de travail déshumanisée, et solution de “facilité” pour se débarrasser d’une population qui n’avait plus le titre de citoyens et n’était plus intégrée ni en mesure de la faire (l’exil vers l’Afrique fut par exemple envisagé).
Le
29/08/2012 à
20h
00
wince a écrit :
MINABLE !! comme tout ce que les élites peuvent pondre comme bêtiseS… avez vous déjà entendu ou vu des iraniens menacer l’Europe ou les usa ?? NON et tout le reste n’est que manipulation du a des idiots utile aveuglé par leur ignorance !!!
Mais ce n’est pas ce que nos gouvernants disent. En revanche ils affirment que :
* Nous ne voulons pas qu’un pays avec lequel nous avons des relations exécrables puisse détenir une arme qui pourrait un jour nous menacer (factuel).
* Nous ne voulons pas qu’ils détiennent une arme qui pourrait un jour ruiner la dissuasion nucléaire sous la protection de laquelle nous nous trouvons aujourd’hui et qui joue un rôle discutable dans notre domination (factuel).
* L’acquisition de l’arme nucléaire par l’Iran pousserait d’autres puissances régionales à acquérir cette arme à leur tour (factuel).
* L’Iran est vu comme un facteur de déstabilisation de la région par la plupart de ses voisins (factuel) et soutient de nombreux groupes armés rebelles et/ou facteurs d’instabilité dans la région (tu pourras en contester certains ou la nature du soutien Iranien), que ce soit pour des objectifs de politique étrangère ou par prosélytisme chiite. Empêcher l’Iran d’acquérir un tel pouvoir militaire permettrait donc d’empêcher une déstabilisation de la région (conclusion contestable mais somme toute probable).
Concernant Israël, Ahmadinejad et Khomeni s’illustrent régulièrement par des propos et des actes antisémites et anti-Israël, et ont régulièrement évoqué la fin d’Israël (qui “disparaîtra dans les pages du temps”, que “les forces mondiales doivent détruire”, qui “sera absent du monde que nous voulons bâtir”), etc. Ce n’est certes pas la même chose qu’affirmer qu’ils feront disparaître Israël mais tu comprends que certains, au premier rang desquels les Israéliens, refusent de prendre des risques.
Quand tu ajoutes à cela le nationalisme Iranien et la propension de leurs chefs à sacrifier leur peuple (Khomeni annonçant en 80 contre l’Irak que peu importe que le pays soit réduit en cendres pour peu que l’Islam - sous entendu le chiisme - sorte vainqueur), et le fait qu’une seule bombe suffirait à détruire Israël, un tel scénario, bien qu’improbable, n’est pas impossible. Et, encore une fois, il est compréhensible que les Israéliens ne souhaitent pas jouer à la roulette russe avec l’Iran.
S’informer est bien mais autant le faire jusqu’au bout. Qui plus est, concernant la falsification de la phrase d’Ahmadinejad, celle-ci a été dénoncée par de nombreux médias que tu qualifierais “d’officiels”.
Le
29/08/2012 à
11h
14
Skiz Ophraine a écrit :
ha bin tiens je lisais les cgv de diablo 3 hier soir (pour un compte gratuit enfin d’essai quoi) et il y est même stipulé que les ressortissants d’un pays sous embargo americain n’ont pas le droit de s’y connecter ex: un iranien en france ne pourra pas jouer (enfin officiellement).
Au passage ce sont un peu des cvg d’enc* quand même " />
ha vi au fait si vous avez un contentieu avec blizzard il faudra aller dans un tribunal americain.
Comme toutes les CVG de nos jours, la moitié est illégale et tu peux donc t’en laver les mains. Si tu as un problème avec Blizzard, tu portes plainte en France et voilà tout. L’avocat n’ira pas invoquer la clause de la CVG t’obligeant à porter plainte aux US, à moins de vouloir faire preuve d’humour pour dérider le juge.
Sinon, couper l’accès à WoW pour pousser les iraniens à se rebeller contre le pouvoir, voici une approche, euh, intéressante. Oui je me moque.
C’est pas de la justice, ça. C’est du fascisme. Fumier de juge corrompu jusqu’à la moëlle.
Les juges ont un gros problème dans la vie : ils doivent appliquer la loi, et non pas l’écrire. Même lorsqu’elle leur semble injuste et les met en rage. Alors avant de traiter le juge de corrompu il faudrait déjà y regarder de plus près pour déterminer sa responsabilité exacte.
bultom a écrit :
Tu sais , des recommandés qui viennent de “CPD Hadopi” j’en amene minimum 1 par mois …
Donc dis pas que Hadopi n’envoit meme pas de mail ;D
Tu crois que la Poste accepterait un accord commercial pour joindre une pub pour un VPN à chaque courrier Hadopi ? Y a comme un filon à creuser, là. " />
Le
24/08/2012 à
12h
03
675000\( pour ne pas savoir se servir d'un VPN, c'est payer cher son ignorance.
22k\) par chanson, un jugement plein d’intelligence et de mesure.
knos a écrit :
Non mais sans rire c’est surement plus que ce que coûte une chanson à produire (hors promo) …
Le prix d’une chanson hors promo c’est comme le prix d’une bague en or dans son écrin en velours, hors coût de la bague en or.
Pour ma part il n’y a pas ce que je regarde, sinon pour en revenir à la news les lobbys de l’audiovisuel et du cinéma en France sont visiblement trop influents.
C’est ce que l’on appelle la séparation des pouvoirs : les lobbies rédigent les lois et les décrets d’application, le législatif vote benoîtement, l’exécutif finance tout ça et verse les subventions, la justice punit les contrevenants désignés par l’industrie.
Le
21/08/2012 à
12h
22
Outre la chronologie des médias, je présume que l’autre bombe qui attend les services de SVOD c’est la contribution à la production audiovisuelle que paient par exemple les chaînes télé.
Imagine la même situation… Mais l’un des 2 étant porteur du VIH… :) La, tout de suite le “c’est pas grave, c’est rien” change la donne…
Si cette loi suédoise existe, c’est pas un hasard…
Foutaises !
Si un type conscient d’être porteur du VIH a un rapport sexuel non-protégé, c’est un délit de contamination volontaire. Ce qui est sévèrement sanctionné et n’a rien à voir avec ces idioties de sexe par surprise.
En revanche si un type porteur du VIH mais qui n’en est pas conscient à un rapport non-protégé avec refus de sa part de mettre le préservatif mais avec le consentement de sa partenaire, il n’est coupable de rien ! Les deux ont choisi de prendre ce risque en connaissance de cause, il y en a marre de ces types qui vont devant les tribunaux plutôt que d’assumer les conséquences de leurs actes.
Et puis qu’est-ce que c’est que ces lois qui considèrent que les femmes ne savent pas dire non ? Ou que si elles regrettent plus tard leurs choix il faudrait condamner leurs partenaires ? Les femmes seraient donc des irresponsables et ce serait aux hommes de les empêcher de faire des conneries ? C’est un système judiciaire taillé pour des lâches.
Malesendou a écrit :
Mais arrête avec ça, c’est pas un argument… La suède a émis un mandat d’arrêt international et voila… Il est en liberté conditionnel (UK)… Et maintenant il est exilé politique… ^^”
Ce n’en n’est pas un ? Vraiment ? Alors pourquoi a t-il été placé en tête de la liste des prédateurs sexuels internationaux sans en être un ?
Le
20/08/2012 à
12h
36
Malesendou a écrit :
Moi je me demande si vous vous rendez bien compte de tout ce que vous dites. A quel point vous allez loin pour défendre un mec, dont finalement vous savez absolument rien… (contrairement à ce que vous prétendez…)
Mais ce n’est pas le bonhomme que nous défendons. C’est l’acharnement et l’instrumentalisation de la justice qui nous préoccupe.
TexMex a écrit :
1/ faut vraiment ne pas avoir beaucoup d’imagination pour comprendre qu’une guerre c’est une guerre et que ce n’est jamais propre.
En ces temps de communication soignée aux petits oignons, ce genre de documents est pourtant nécessaire. Je suis certain que ce chiffre de 100k morts était cent fois supérieur aux estimations de certains citoyens américains. Et à voir certains agités qui prônent une intervention en Syrie, un rappel serait d’actualité. Et, oui, Abou Graïb était connu avant mais les documents de Wikileaks ont clarifié le jeu de la chaîne hiérarchique.
Le
20/08/2012 à
12h
03
Malesendou a écrit :
En fait, tu parles comme si tu étais présent et que tu savais exactement ce dont tu parlais… Et c’est surement le truc qui m’ennerve le plus dans cette histoire, c’est que tout le monde ou presque prend position comme si ils savaient absolument tout…
Je m’appuie sur le témoignage de la soi-disante victime (soi-disante car pour moi ce crime n’en n’est pas un, c’est une négociation entre partenaires consentants qui ne relève pas de la justice).
—Et pour ce crime odieux basé sur un simple témoignage—
Alors quoi, toutes les femmes qui se font violer et qui ont pour “preuve leur simple témoignage”, on doit s’en foutre et laisser couler ?
C’est au regard du fait qu’un viol est une chose grave qu’on lance une procédure sur la base d’un simple témoignage. Ici un faisceau de preuve ne suffirait pas à justifier un tel acharnement alors encore moins au regard d’une accusation aussi fragile.
J’ai peut-être raté l’info (c’est possible), mais les USA ont-ils fait une demande d’extradition ?
En quoi cela serait-il pertinent ? De nombreux gouvernements, et pas seulement les USA, souhaitaient voir wikileaks détruit et c’est à peu près chose faîte. Certes le contenu est encore disponible mais uniquement parce qu’une fois rendu public il n’y a plus aucun intérêt à le retirer. En attendant, désormais, le monde sait que si quelqu’un leur fournit des infos ou qu’un admin fait du zèle il passera le restant de sa vie en taule, et que si une société accepte de leur fournir des services ils vont perdre tout accès aux marchés publics et se retrouver du jour au lendemain avec une tonne d’emmerdes sur le dos. Et cerise sur le gâteau l’image de Wikileaks est désormais attachée à l’image d’un “violeur”. Bref, peu importe le sort d’Assange, la guerre contre Wikileaks a été gagnée, grâce à des gens comme toi.
Cela étant dit, ce qui est vraiment surprenant vis-à-vis des USA, c’est qu’ils n’aient pas demandé l’extradition : depuis quand les USA ne demandent pas l’extradition d’un type considéré comme un ennemi public, passible de décennies de prison, et ce alors qu’ils est en territoire Common Law et a fortiori en GB ? Voilà qui est très surprenant et inhabituel. Non ?
Le
20/08/2012 à
11h
38
Malesendou a écrit :
C’est bien la dessus que je met le doigts, sa défense :
“Je suis le défenseur du monde, on m’en veut, on veut me faire taire.”
En même temps il a besoin d’une défense parce qu’une nana l’accuse de ne pas avoir mis de capote lors d’un rapport consentant. Rapport auquel elle a continué à consentir après son refus de mettre une capote. Et pour ce crime odieux basé sur un simple témoignage, on lance toute la batterie judiciaire internationale à ses trousses et la Grande Bretagne se déclare prête à violer un territoire étranger, une ambassade, et donc déclarer une guerre.
A part ça, pas de problème, Julian Assange aurait tout à fait tort de faire le lien entre sa situation et l’effort international commun contre wikileaks n’est-ce pas (pressions politiques très fortes sur tous les prestataires de services, des banques aux hébergeurs, attaques DDOS, acharnements judiciaires, etc) ?
D’ailleurs, au début on a beaucoup parlé de Wikileaks, mais au final, qu’est-ce que ça apporté, changé ? Qu’elles sont les conséquences ? Ca amusé quelques semaines… “oh regarde, il traitre l’autre d’abruti… hihihihi” Les conspirationnistes s’en servent toute les minutes… Mais au final ?
C’est vrai que des rapports du genre de celui qui chiffrait à 100k morts civiles le bilan de la guerre d’Irak, ceux documentant l’usage de la torture et des armes chimiques par les USA, et autres joyeusetés, ça n’a aucune importance. La preuve : la majorité des médias se sont cantonnés aux cancans. Puisque le peuple s’en branle, comme d’hab, autant laisser les États fermer Wikileaks et commettre des abus de pouvoir contre des individus, n’est-ce pas ?
Le bonhomme est peut-être égocentrique et déplaisant, et je ne lui ai pas pardonné les bourdes commises par amateurisme et qui ont conduit à la révélation de noms d’opposants à talibans et autres sales types, mais aujourd’hui je vois mal comment lui donner tort.
Le
20/08/2012 à
10h
50
Obidoub a écrit :
Et pendant ce temps, en france, on file la légion d’honneur à clavier et ballmer.
Le pouvoir la file à tous ceux dont il peut acheter la fidélité, un moyen bien commode à une époque où le secteur marchand privé conçoit l’État comme un vague machin à son service. Avouons qu’une vague réception avec trois bouteilles de champagne pour acheter la coopération d’une batterie de types influents aux affaires de l’État, c’est plus qu’économe, c’est un rapport qualité-prix exceptionnel. Louons cette mesure de bonne gestion en période de crise ! En plus on ne leur offre même pas les médailles : il revient non seulement aux distingués de les acheter mais en plus ils doivent s’acquitter d’un modeste droit de chancellerie !
Et puis, s’il n’y avait pas la légion d’honneur, comment pourrions-nous distinguer les vendus au pouvoir des autres, hein ? Alors que grâce à elle c’est simple et transparent, tout à fait dans l’esprit open data.
Bon, évidemment, il y a parfois des abus, genre Cécile Duflot qui décore tous ses potes. Mais bon ce genre de choses est inévitable et le bon côté des choses l’emporte largement.
Le
20/08/2012 à
10h
40
Julian Assange dénonce la « chasse aux sorcières contre Wikileaks »
Une chasse aux sorcières ? Non, à peine… Et puis c’est fait avec une telle subtilité et une si remarquable discrétion…
5048 commentaires
[MàJ] Taxation des liens et des objets connectés : la colère des industriels
10/09/2012
Le 08/09/2012 à 16h 00
Le 07/09/2012 à 16h 47
Le 07/09/2012 à 15h 05
Le 07/09/2012 à 13h 37
Le 07/09/2012 à 12h 09
Le 07/09/2012 à 11h 54
Le 07/09/2012 à 11h 34
Pour Microsoft, Bing est plus pertinent que Google, essayez par vous-même
07/09/2012
Le 07/09/2012 à 17h 29
Le 07/09/2012 à 16h 06
Quatre pour Google, un nul.
Ça me fait mal mais autant j’ai envie de quitter Google, autant je suis bien forcé d’y revenir à chaque fois. " />
Comment tuer le statut d’hébergeur ? Avec la copie privée dans le cloud
06/09/2012
Le 07/09/2012 à 11h 45
Le 07/09/2012 à 08h 11
Le 07/09/2012 à 06h 30
Merci pour cet article détaillé et très intéressant. Et je suis plutôt critique d’ordinaire.
Le président de la SNCF s’attaque à l’hégémonie des géants du Net
07/09/2012
Le 07/09/2012 à 09h 53
Le bonhomme est certes non-objectif et mal placé pour donner des leçons mais le fait est que ses critiques vis-à-vis de Google et autres sont plus que pertinentes. Et nous allons subir de plein fouet dans les dix ans à venir le verrouillage en cours de tous les bouts de la chaine.
Un député veut que les centres d’appel révèlent leur localisation
04/09/2012
Le 07/09/2012 à 06h 36
EDIT: Ou alors, sur le libéralisme, voulais-tu dire que peu importe les conséquences d’un système car il ne faudrait s’attacher qu’aux principes idéologiques qui le sous-tendent ? Ce que je ne pourrais que contester, ce genre de raisonnement a trop souvent conduit à l’horreur.
Le 07/09/2012 à 06h 28
Pour éviter la reprise point par point, histoire de regrouper un peu les choses… :)
Sur les USA, ce n’est de toute façon pas une minarchie, loin de là, même si le périmètre financier public est plus restreint que dans les pays européens. C’est avant tout un état corrompu, si ce n’est qu’ils ont rendu la corruption légale via le financement privé des campagnes politiques. Le tout couplé à un système exclusivement bipartite conçu pour rendre l’exécutif impuissant et encourager l’inertie parlementaire via une cohabitation permanente. Et avec un système légal qu’on dirait effectivement conçu pour rapporter du fric aux avocats (et à ceux qui peuvent se les payer). A ce titre il n’est pas étonnant que ce soit aux USA que les doctrines libérales ont fait florès : l’Etat y est effectivement instrumentalisé par les puissants. Et accessoirement l’UE semble copier point par point ce système dont je me demande bien pourquoi il fascine honnêtement tant d’élus.
Sur le libéralisme, il semble que ce soit toi qui ne me comprenne pas. Je n’ai jamais prétendu qu’il n’y aurait pas de charité dans le libéralisme, au contraire puisque j’ai reconnu que disposer de davantage de moyens incite à la charité. En revanche j’ai affirmé que :
* La charité n’atteindrait jamais la hauteur de ce que les structures publiques représentent dans une république sociale comme la nôtre.
* Que les hausses de productivité, si énormes soient-elles (et je ne suis même pas sûr qu’il y en ait), ne sauraient réduire significativement le montant des besoins du fait des dépenses incompressibles.
* Que cette solution ne peut générer de hausse de productivité que si elle se fait via une hausse des inégalités et que celle-ci s’auto-amplifie, par exemple par le jeu de l’immobilier, ce qui fait que la thèse des parts plus grosses bien que proportionnellement plus petites dans un gâteau plus gros ne tient pas, les pauvres devant au contraire encore plus pauvres.
Concernant la taxation, ma position est que 20% d’un tableau de maître n’est pas équivalent à 20% du loyer. Maintenant sur l’évasion fiscale, permets-moi de la démystifier :
* Les riches sont ceux qui, en France, sont proportionnellement les moins taxés. Hors cotisations patronales (qui amplifieraient encore l’écart), le smicard est environ à 50% de prélèvements quand les très riches sont à 30%. Un taux marginal à 75% ou à 90% n’y changera pas grand chose. Notre régime leur est en fait très favorable dans les comparaisons entre pays développés.
* L’évasion fiscale est avant tout le fait d’entrepreneurs qui quittent le pays au moment où ils veulent vendre leur société du fait de la taxation absurde qui s’applique alors.
* Le reste de l’évasion fiscale est pour une part moins un problème de niveau de taxation que de complexité et surtout de rigidité des lois et réglementations, ainsi que l’attitude anti-riches qui règne dans notre pays.
* Pour l’autre part c’est un mélange de mépris de la France (devenu commun dans notre pays) et le l’accueil princier qui leur est réservé ailleurs qui en attire d’autres (les crétins à l’égo surdimensionné parmi lesquels beaucoup de sportifs et d’artistes), où ils trouvent des ghettos qui leur sont destinés, tels que Gstadt ou certains quartiers Bruxellois ou Londoniens, ou quelques enclaves aux USA.
Le 06/09/2012 à 16h 34
Le 05/09/2012 à 22h 07
J’allais presque oublier: l’horreur du système libéral, einf, c’est son côté implacable. Chacun a tout ce qu’il “mérite” (selon l’arbitrage du marché) et pas plus. Gloire aux forts, malheur aux faibles ! Tous ces faibles (malades, handicapés mentaux, etc) pourront bien crever dans la rue faute de structures publiques. C’est un des exemples de cette hiérarchisation des individus en fonction de leur seule valeur économique. Les libéraux comptent sur la charité, reste à espérer qu’elle soit suffisante. Mais vu l’amour que nous portons tous à notre avis d’imposition, j’en doute. Il suffira de se consoler en se disant que si les faibles sont faibles, c’est parce qu’ils le veulent bien, le tout à grands renforts de “droits-de-l-hommismes”, “gauchisme” et autres péjoratifs pour dénigrer les thèses contraires.
Le 05/09/2012 à 21h 57
Le 05/09/2012 à 10h 05
Le 04/09/2012 à 21h 03
Le 04/09/2012 à 18h 30
Le 04/09/2012 à 16h 11
Lescure maintient ses propos sur la légalisation des échanges non-marchands
05/09/2012
Le 06/09/2012 à 16h 52
Les journaux français rêvent d’une taxe sur les PC, tablettes et liens indexés
04/09/2012
Le 05/09/2012 à 16h 32
Le 04/09/2012 à 16h 01
Les pizzaiolos réclament un taxe sur Internet: celui-ci rendrait trop facile la réalisation de pizzas faîtes maison. Quand l’État n’est plus l’État mais une entreprise mafieuse destinée à taxer les citoyens pour subventionner telles et telles entreprises…
L’Irlande lance un plan haut débit pour offrir du 30 Mbps minimum pour tous
03/09/2012
Le 04/09/2012 à 16h 06
Et la France pourrait bien s’en inspirer
" />
L’UE veut favoriser une utilisation partagée du spectre radioélectrique
04/09/2012
Le 04/09/2012 à 16h 04
4 septembre 2012: le Commission Européenne envisage enfin un projet utile et apparemment sans arnaque au détour.
Vite, une pierre blanche !
Google Maps pendu à l’autorisation des propriétaires de demeure privée ?
04/09/2012
Le 04/09/2012 à 15h 58
Le projet de loi serait stupide. Par contre la possibilité pour tout proprio de demander simplement le retrait, oui, ce serait normal.
[MàJ] L’expulsion du co-fondateur de The Pirate Bay a-t-elle été monnayée ?
06/09/2012
Le 04/09/2012 à 15h 57
Merci à lui pour ce qu’il nous a offert. " />
Valve se dit « frustré par le manque d’innovation dans le secteur matériel »
04/09/2012
Le 04/09/2012 à 15h 51
Le 04/09/2012 à 15h 31
Dotcom promet un MegaUpload doté d’outils « qui changeront le monde »
28/08/2012
Le 29/08/2012 à 20h 22
Le 29/08/2012 à 10h 03
Le 28/08/2012 à 20h 03
Après les gadgets révolutionnaires, les sites webs qui changent le monde. Steve Jobs, sors de ce corps !
Blizzard coupe l’accès à plusieurs jeux, dont World of Warcraft, aux Iraniens
29/08/2012
Le 29/08/2012 à 20h 12
Le 29/08/2012 à 20h 00
Le 29/08/2012 à 11h 14
675 000 $ pour 30 chansons : peine confirmée pour Joël Tenenbaum
24/08/2012
Le 24/08/2012 à 16h 11
Le 24/08/2012 à 12h 03
675000\( pour ne pas savoir se servir d'un VPN, c'est payer cher son ignorance.
22k\) par chanson, un jugement plein d’intelligence et de mesure.
Netflix compte déjà plus d’un million d’abonnés au Royaume-Uni et en Irlande
21/08/2012
Le 21/08/2012 à 19h 12
Le 21/08/2012 à 12h 22
Outre la chronologie des médias, je présume que l’autre bombe qui attend les services de SVOD c’est la contribution à la production audiovisuelle que paient par exemple les chaînes télé.
[MàJ] Diablo III : après les querelles, les excuses
23/08/2012
Le 21/08/2012 à 12h 13
Les commentaires des personnels de Blizzard me rappellent ceux des joueurs sur les forums de WoW.
Julian Assange dénonce la « chasse aux sorcières contre Wikileaks »
20/08/2012
Le 21/08/2012 à 04h 19
Le 20/08/2012 à 12h 36
Le 20/08/2012 à 12h 03
Le 20/08/2012 à 11h 38
Le 20/08/2012 à 10h 50
Le 20/08/2012 à 10h 40
Julian Assange dénonce la « chasse aux sorcières contre Wikileaks »
Une chasse aux sorcières ? Non, à peine… Et puis c’est fait avec une telle subtilité et une si remarquable discrétion…