L’Union Européenne est deuxième au classement mondial des responsables de déforestation provoquée pour procéder à de l’extraction minière, selon un rapport du WWF (Fonds mondial pour la nature). Elle n'est précédée que par la Chine et est suivie par les États-Unis, le Japon et l’Inde.
Au sein de l’Union Européenne, c’est l’Allemagne, grande consommatrice d’or et de charbon, qui provoque le plus de déforestation. Les États les plus touchés par ces activités sont l’Indonésie, le Brésil, la Russie, le Canada et les États-Unis.
Outre le secteur de la construction, la demande en extraction de minerai est tirée par des secteurs consommateurs de technologies numériques, que ce soit la construction de véhicules, les équipements et machineries ou la fabrication directe de produits électroniques et informatiques.
WWF prend en compte les effets directs et indirects des déforestations dues à l’extraction minière. Cela signifie qu’elle compte les terrains effectivement déforestés pour creuser, mais aussi ceux touchés pour permettre ces activités, où la population croissante s’installe, où les chaines d’approvisionnements se constituent, où les infrastructures énergétiques sont implantées, etc.
Le rapport est publié alors que l’Union Européenne travaille à une législation sur l’accès aux matières premières critiques.
Bien qu’encouragée par différents travaux du GIEC, le média Contexte note que la sobriété – en particulier la perspective de réduire la demande européenne en matières premières – est un angle mort de ces travaux.