Le patron de Facebook a publié une tribune dans quatre journaux à travers le monde pour prêcher sa bonne parole : Journal du Dimanche en France, Washington Post aux États-Unis, Frankfurter Allgemeine Zeitung en Allemagne et Sunday Independent en Irlande.
« Je suis convaincu que les gouvernements et les régulateurs doivent jouer un rôle plus actif. Faire évoluer la régulation d'Internet nous permettra de préserver ce qu'Internet a de meilleur – la liberté pour les gens de s'exprimer et l'opportunité pour les entrepreneurs de créer – tout en protégeant la société de préjudices plus larges », explique Mark Zuckerberg en guise d'introduction.
Cette régulation doit s'articulier sur quatre axes :
- Les contenus violents et haineux
- L'intégrité des élections
- La protection de la vie privée
- La portabilité des données.
« Les décideurs publics me disent souvent que nous avons trop de pouvoir en matière d'expression, et franchement, je suis d'accord. J'en viens à croire que nous ne devrions pas prendre de telles décisions tout seuls », affirme Mark Zuckerberg.
Il propose une idée : « confier à des organismes tiers le soin de définir des standards sur la diffusion des contenus violents et haineux, et d'évaluer les entreprises sur la base de ces standards ».
« Les lois sur la publicité politique en ligne concernent en priorité les candidats et les élections, plutôt que les sujets politiques qui divisent, et sur lesquels nous avons constaté plus de tentatives d'interférences. Certaines lois ne s'appliquent que pendant les élections alors que les campagnes d'influence sont continues », ajoute-t-il.
Sur la protection de la vie privée, le patron de Facebook « pense qu'il serait bon pour Internet que davantage de pays adoptent une réglementation telle que le RGPD comme cadre commun ». Enfin, sur la portabilité, Mark Zuckerberg affirme qu'il soutient « un format standard de transfert de données, ainsi que le projet open source Data Transfer Project ».
Cette longue déclaration sonne comme un large écho à toutes les annonces récentes de Facebook, qui tente de se racheter une virginité après les très (trop) nombreux scandales qui ont largement émaillé son image au fils des années, en particulier Cambridge Analytica.
Mark Zuckerberg en appelle donc à définir des règles internationales et aux gouvernements/régulateurs à s'impliquer davantage. Une manière de détourner vers d'autres cibles l'attention dont fait preuve Facebook .
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