#Le brief du 19 juillet 2023

Fiona Scott Morton renonce à la Direction générale de la concurrence européenne

Fiona Scott Morton renonce à la Direction générale de la concurrence européenne

Le 19 juillet 2023 à 06h52

La vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Margrethe Vestager, a annoncé sur Twitter que Fiona Scott Morton renonçait au poste de nouvelle économiste en chef à la Direction générale de la concurrence européenne. La nomination de cette Américaine par la Commission européenne faisait polémique, notamment, car elle fut lobbyiste chez Amazon, Apple et Microsoft et ancienne cadre du gouvernement Obama.

Dans son tweet, Margrethe Vestager publie la lettre de renoncement de Fiona Scott Morton qui explique, au vu de la controverse de la sélection d'une non-européenne pour ce poste, que la meilleure ligne de conduite pour elle est de se retirer.

Le 19 juillet 2023 à 06h52

Fiona Scott Morton renonce à la Direction générale de la concurrence européenne

La CNIL norvégienne interdit temporairement la publicité contextuelle de Meta

La CNIL norvégienne interdit temporairement la publicité contextuelle de Meta

Le 19 juillet 2023 à 06h52

L'autorité de protection des données norvégienne, la Datatilsynet, a annoncé lundi l'interdiction temporaire du service de ciblage publicitaire comportemental de Meta « basé sur la surveillance des utilisateurs » en Norvège, considérant qu'il est « illégal ».

L'autorité explique dans son communiqué que « Meta suit en détail l'activité des utilisateurs de ses plateformes Facebook et Instagram. Les utilisateurs sont profilés en fonction de l'endroit où ils se trouvent, du type de contenu auquel ils s'intéressent et de ce qu'ils publient, entre autres ». Elle ajoute que « ces profils personnels sont utilisés à des fins marketing, ce que l'on appelle la publicité comportementale ».

Ce profilage par Meta ne respecterait pas, selon elle, le RGPD.

La Datatilsynet appuie sa décision [PDF] sur celles [PDF concernant Facebook, PDF concernant Instagram] de la commission de protection des données irlandaise (Data protection commisssion, DPC) du 31 décembre dernier qui considéraient ce ciblage contraire au RGPD.

Si Meta a effectué quelques modifications, l'autorité norvégienne pointe la récente décision de la Cour européenne de justice du 4 juillet dernier qui relève que « malgré la gratuité des services d’un réseau social en ligne tel que Facebook, l’utilisateur de celui-ci ne saurait raisonnablement s’attendre à ce que, sans son consentement, l’opérateur de ce réseau social traite les données à caractère personnel de cet utilisateur à des fins de personnalisation de la publicité. Dans ces conditions, il doit être considéré que les intérêts et les droits fondamentaux d’un tel utilisateur prévalent sur l’intérêt de cet opérateur à une telle personnalisation de la publicité par laquelle il finance son activité, de sorte que le traitement effectué par celui-ci à de telles fins ne saurait relever de l’article 6, paragraphe 1, premier alinéa, sous f), du RGPD ».

Dans sa décision, la Datatilsynet précise : « après avoir soigneusement évalué les éléments de preuve disponibles, nous sommes parvenus à la conclusion que Meta n'a pas mis ses opérations de traitement en conformité avec l'article 6, paragraphe 1, du RGPD comme demandé ».

Elle a donc décidé d'interdire pendant trois mois ce service de ciblage publicitaire comportemental à partir du 4 août, sous peine d'une amende coercitive d'un million de Couronnes norvégiennes (90 000 euros) par jour. L'autorité précise que cette décision s'applique seulement pour les utilisateurs se situant en Norvège et sera caduque dès que Meta pourra prouver sa conformité à la loi.

Alors que 82 % des Norvégiens adultes ont un compte Facebook et 65 % un compte Instagram, l'autorité précise que ce ne sont pas ces plateformes qui sont interdites en tant que telles, mais bien le ciblage publicitaire comportemental sans le consentement tacite de l'utilisateur.

La filiale européenne de Meta étant basée en Irlande, ce devrait être à l'autorité de ce pays de se prononcer. Mais son homologue norvégienne évoque « un besoin urgent d'agir pour protéger les droits et libertés des personnes concernées » et s'appuie sur l'article 66 du RGPD pour prendre elle-même cette décision. « Si nous n'intervenons pas maintenant, les droits de la majorité des Norvégiens en matière de protection des données seront violés indéfiniment », affirme-t-elle dans son communiqué.

Elle prévient qu'elle pourrait évoquer le sujet lors d'une prochaine réunion du Comité européen de la protection des données après l'été. Il pourrait décider d'une prolongation des trois mois initiaux.

Enfin, l'autorité précise que Meta peut attaquer cette décision auprès de la Cour de District d'Oslo (Oslo tingrett).

Le 19 juillet 2023 à 06h52

La CNIL norvégienne interdit temporairement la publicité contextuelle de Meta

Aux États-Unis, un projet de loi remettrait (encore) en question le chiffrement de bout en bout

Aux États-Unis, un projet de loi remettrait (encore) en question le chiffrement de bout en bout

Le 19 juillet 2023 à 06h52

The Record relève qu'un projet de loi a été déposé au sénat états-unien afin d'obliger les réseaux sociaux, fournisseurs de messageries chiffrées et autres services en ligne à signaler à la Drug Enforcement Administration (DEA), en charge de la lutte contre la drogue, les informations et utilisateurs dont ils auraient une « connaissance réelle » qu'elles chercheraient à distribuer ou acquérir des substances prohibées.

Le projet bipartisan, intitulé Loi Cooper Davis, du nom d'un adolescent de 16 ans décédé après avoir pris une pilule d'oxycodone achetée sur Snapchat et qui avait été coupée au fentanyl (une drogue qui fait des ravages aux États-Unis), entend « obliger les grandes entreprises technologiques à jouer un rôle plus proactif contre les trafiquants de drogue qui s'attaquent à la jeunesse américaine sur les réseaux sociaux » : 

Elle voudrait plus précisément « exiger des sociétés de médias sociaux et d'autres fournisseurs de services de communication qu'ils fassent un rapport à la DEA lorsqu'ils savent réellement que des drogues illicites sont distribuées sur leurs plateformes ou lorsque quelqu'un qui n'est pas un praticien ou une pharmacie en ligne distribue des analgésiques et des stimulants sur ordonnance »

Le texte précise qu'en termes de protection de la vie privée, les fournisseurs de service en ligne ne sauront être obligés de « surveiller tout utilisateur, abonné ou client de ce fournisseur », non plus que les contenus échangés, pas plus que de « rechercher, filtrer ou rechercher par l'affirmative les faits ou circonstances » de ce type de transactions.

Pour autant, relève The Record, de nombreux défenseurs des libertés numériques estiment que le projet de loi remettrait en question le chiffrement de bout en bout (E2EE) sur lequel reposent les messageries sécurisées. 

  1. Une lettre ouverte contre les sept projets de loi anti-chiffrement
  2. L'Espagne voudrait que l'Europe interdise le chiffrement de bout en bout
  3. Une coalition policière internationale appelle Meta à ne pas étendre le chiffrement de bout en bout 

Le 19 juillet 2023 à 06h52

Aux États-Unis, un projet de loi remettrait (encore) en question le chiffrement de bout en bout

Meta publie son modèle LLaMa 2 en open source

Meta publie son modèle LLaMa 2 en open source

Le 19 juillet 2023 à 06h52

Meta a annoncé le 18 juillet rendre son grand modèle de langage LLaMa 2 open source et gratuit d’utilisation, tant pour la recherche que pour les usages commerciaux.

L’annonce a été faite lors d’un événement organisé par Microsoft, rapporte The Verge, Meta soulignant le support d’Azure et évoquant un partenariat croissant avec l’entreprise. Qualcomm a par ailleurs annoncé travailler à rendre LLaMa accessible pour les ordinateurs et les smartphones d’ici 2024.

Meta déclare ouvrir LLaMa à des fins d’amélioration de la sécurité et de la transparence du modèle – l’approche est clairement inverse à celle adoptée jusqu’ici par OpenAI, qui a refusé d’ouvrir ses modèles pour des raisons de sécurité, selon son patron Altman.

Meta indique avoir soumis son modèle à des exercices de red team internes comme externes. L’entreprise fournit aussi des explications sur les paramétrages et les méthodes d’évaluation utilisés pour pallier les problèmes présents dans le modèle, ainsi qu’un guide d’utilisation et de développement responsable.

Le 19 juillet 2023 à 06h52

Meta publie son modèle LLaMa 2 en open source

Les États-Unis ajoutent deux nouveaux marchands de logiciels espions israéliens à sa liste noire

Les États-Unis ajoutent deux nouveaux marchands de logiciels espions israéliens à sa liste noire

Le 19 juillet 2023 à 06h52

Le département du Commerce américain vient d'ajouter les marchands d'armes de cybersurveillance européens d'origine israélienne Intellexa et sa filiale Cytrox à sa liste noire, rapporte l'agence Reuters.

Cytrox, officiellement basée en Hongrie et Macédoine du Nord, et Intellexa, basée en Grèce et en Irlande, commercialisent un logiciel espion, Predator, concurrent direct du Pegasus de NSO qui a fait scandale en Grèce pour avoir été utilisé afin d'espionner des journalistes et personnalités de l'opposition.

Le communiqué du département d'État précise que leurs « cyberactivités malveillantes » ont été exploitées pour procéder à des « activités contraires aux intérêts de la sécurité nationale ou de la politique étrangère des États-Unis ».

Cytroc et Intellexa rejoignent NSO et Candiru qui avaient, elles aussi, été placées sur la liste noire en décembre 2021.

Reuters rappelle que, sans même avoir été placés sur liste noire, plusieurs autres marchands d'armes de cybersurveillance israéliens n’en ont pas moins été contraints de fermer boutique suite aux réactions des États-Unis, qui ont poussé Israël à réduire de 130 à 30 le nombre de pays habilités à pouvoir acheter et exporter les logiciels espions israéliens.

  1. L'administration Biden « menace » et « perturbe » le marché des logiciels espions étatiques
  2. Quadream, l'un des concurrents de NSO, licencie ses employés et cesse ses activités
  3. Israël a torpillé le marché des logiciels espions et précipité la chute de QuaDream
  4. Plus de 80 pays ont acheté des logiciels espion et de cyberintrusion

Intellexa, profitant de son extra-territorialité, en avait profité pour démarcher de nombreux pays désormais interdits aux entreprises israéliennes, de l’Ukraine au Mexique en passant par la Colombie, l’Arabie saoudite, Oman, l’Indonésie ou le Sri Lanka, souligne Omer Benjakob, qui enquête depuis plus d’un an sur cette société créée par Tal Dilian, un ancien haut responsable de l'unité 81 du renseignement militaire israélien, la plus décorée des unités de l'armée israélienne, réputée pour être à la pointe en termes de R&D technologique.

Le 19 juillet 2023 à 06h52

Les États-Unis ajoutent deux nouveaux marchands de logiciels espions israéliens à sa liste noire

Les plugins de Bard devraient débarquer bientôt

Les plugins de Bard devraient débarquer bientôt

Le 19 juillet 2023 à 06h52

ChatGPT propose depuis plusieurs mois un système de plugins qui lui permet d’étendre sa couverture. En liant le service à des sources de données externes, on peut affiner les réponses pour tenir compte de données précises dans un contexte particulier, par exemple en puisant dans les informations d’un produit spécifique.

Bard devrait prochainement proposer une sélection d’au moins neuf plugins. 9to5Google s’est « amusé » à bidouiller l’application web de Bard et a fait apparaître neuf plugins : Google Flights, Hotels, Maps et YouTube, Instacart (livraison de nourriture), Kayak (réservations de vols), OpenTable (réservations au restaurants), ainsi que Redfin et Zilow (immobilier). Plusieurs sont déjà disponibles sur ChatGPT.

Concrètement, il deviendra possible de déclencher des requêtes Bard en lien avec ses services. Exemples simples : réserver un vol ou une table dans un restaurant.

Notez que durant la conférence I/O, Google avait annoncé qu’un plugin pour Adobe Firefly était en développement. Il ne semble pas faire partie de la sélection découverte par 9to5Google. En revanche, un plugin Workspace, bien que non présent dans la liste, est en cours de développement. Il assurera la liaison avec les services de la suite (Agenda, Docs, Drive, Gmail…).

Le 19 juillet 2023 à 06h52

Les plugins de Bard devraient débarquer bientôt

Wix va renforcer son arsenal avec un générateur de site basé sur l’IA

Wix va renforcer son arsenal avec un générateur de site basé sur l’IA

Le 19 juillet 2023 à 06h52

Dans un billet de blog, Avishai Abrahami, PDG de Wix, fait le point sur les outils déjà basés sur l’IA et disponibles dans sa plateforme : AI Text Creator, AI Domain Generator, Alternative Layouts, AI Image Creator… Des noms explicites pour des services en partie basés sur ChatGPT.

Abrahami a cependant annoncé l’arrivée d’un service « pour les gouverner tous » : AI Site Generator. Comme le nom l’indique, il permettra de générer un site complet à partir de quelques informations renseignées.

Les questions seront posées par un bot, mais on pourra librement augmenter le niveau de détails dans les réponses fournies. Plus il y en aura, plus le bot pourra faire des suggestions personnalisées, y compris pour des illustrations.

Le site proposé pourra être ensuite adapté. Une boite de dialogue permettra par exemple de déplacer les éléments ou d’en modifier les réglages. Le même bot pourra être utilisé pour relancer des requêtes et préciser ce que l’on souhaite selon le résultat obtenu.

Pour les personnes ayant déjà utilisé Wix, les outils classiques seront disponibles pour des modifications plus poussées.

Le 19 juillet 2023 à 06h52

Wix va renforcer son arsenal avec un générateur de site basé sur l’IA

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