Comme Google avant lui, le réseau social dit vouloir privilégier les médias qui publient des informations de première main, plutôt que ceux qui ne font que les reprendre. Un effort louable, mais souvent décevant en pratique.
Car souvent, l'audience reste un poids élevé dans la décision de pousser un média ou non. Ainsi, un petit site sortant une information reprise par d'autres bien plus importants ne sera pas toujours mis en avant suivant cette règle.
Sans parler des médias dont le contenu n'est accessible que sur abonnement, qui ne peut être analysé pleinement et se retrouve régulièrement mis de côté. Ainsi, dans le cas d'un site gratuit reprenant une information de Mediapart, ce dernier sera-t-il mis en avant ?
Dans ce document, on apprend que les sites régulièrement mentionnés sur un même sujet par différents articles seront détectés comme la source d'origine. Une méthodologie qui peut avoir ses limites, certains médias ne citant pas toujours leurs sources ou discrètement via des liens peu visibles, jouant avec les dates de publication pour améliorer leur référencement, etc.
Aucune autre action pénalisante ne semble prévue pour des sites qui publieraient régulièrement des contenus non originaux, comme ceux qui remplissent leur flux d'articles issus d'agences comme l'AFP. Dans un tel cas, qui sera alors détecté comme l'auteur du contenu original ?
Facebook précise que ses méthodes continueront d'évoluer avec le temps, fruit d'un travail avec certains éditeurs et universitaires.
Enfin, le réseau social précise qu'il va désormais être plus attentif aux pages qui ne sont pas transparentes sur leur équipe éditoriale, après avoir remarqué que celles ne l'étant pas sont en général des fermes de contenus et autres sites à clic. Étonnant qu'il ait fallu attendre 2020 pour en arriver à un tel constat.
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