En novembre 2020, l’activiste d’extrême-droite Chaya Raichik a créé le compte Twitter (depuis devenu X) Libs of TikTok.
Après avoir assisté à l’attaque du Capitole en janvier 2021, puis posté des publications niant l’existence du coronavirus ou promouvant de fausses histoires de trafic d’enfants, elle y a acquis une notoriété encore plus importante en concentrant ses attaques sur la communauté LGBTQ+.
Mi-février, le décès de l’élève non-binaire Nex après une bagarre avec trois adolescentes et des mois de harcèlement a attiré l’attention sur les effets concrets des discours que l’influenceuse conservatrice tient en ligne, rapporte le Washington Post.
Non seulement son audience de 2,8 millions de personnes lui permet depuis plusieurs années de modeler le discours en promouvant la haine des personnes LGBT, mais elle lui permet aussi d'agir hors ligne sur la vie des jeunes LGBT.
Chaya Raichik a en effet été promue le mois dernier par le républicain Ryan Walters au Comité consultatif des bibliothèques de l’Oklahoma – quand bien même elle n’a visité l’état qu’une fois dans sa vie. Depuis ce poste, elle s’est publiquement lancée dans une campagne pour l’interdiction de divers ouvrages d’éducation sexuelle ou incluant des personnes homosexuelles ou trans, les associant à de la « pornographie ».
Que ce soit par ses attaques en ligne ou hors ligne, des étudiants et des adultes concernés ou cherchant à parler des questions LGBT décrivent au Washington Post une ambiance devenue en quelques mois irrespirable. Plusieurs expliquent avoir peur pour leur sécurité lorsqu'ils se rendent en classe.
Début février, NBC news rapportait que selon le FBI, au moins 21 alertes à la bombe (réelles ou fausses) contre des écoles, des bibliothèques, des hôpitaux ou des institutions avaient été faites à la suite de publications du compte Libs of TikTok depuis 2020, mobilisant des forces de police pour en vérifier la véracité et assurer la sécurité des citoyens le cas échéant.
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