Le Département du commerce américain accuse en effet NSO Group d’avoir « commercialisé un outil numérique mis au service de la répression de dissidents, militants et journalistes » et d'avoir « participé à des activités contraires à la sécurité nationale ou aux intérêts de politique étrangère des États-Unis ».
Trois autres entreprises (une israélienne, Candiru, une russe, Positive Technologies, et une singapourienne, Computer Security Initiative Consultancy PTE. LTD.) ont également été rajoutées sur sa liste noire (« Entity List ») pour avoir « fourni des logiciels espions à des gouvernements étrangers qui ont utilisé ces outils pour cibler de manière malveillante des fonctionnaires, des journalistes, des hommes d’affaires, des militants, des universitaires et des employés d’ambassades ».
Cette action s'inscrit dans le cadre des efforts de l'administration Biden-Harris et du Bureau de l'industrie et de la sécurité (BIS) du Département du commerce pour « placer les droits de l'homme au centre de la politique étrangère américaine, notamment en œuvrant à endiguer la prolifération des outils numériques utilisés à des fins de répression », précise le communiqué du BIS.
Le placement de NSO sur cette liste « n’interdit pas purement et simplement tout échange commercial entre le groupe israélien et les entreprises américaines qui pourraient lui fournir des services ou des technologies », explique Le Monde. Mais elle « met de sérieux obstacles aux transactions, imposant aux acteurs américains qui souhaitent importer ou exporter certains types de produits en lien avec NSO de faire une demande de licence auprès des autorités américaines, licence qui risque fortement d’être refusée ».
Une décision qui « contraste avec la réaction timide des États européens, au premier rang desquels la France », estime de son côté Mediapart.
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