#Le brief du 12 avril 2023

IA : la majorité du travail du clic « à la française » externalisée à Madagascar

IA : la majorité du travail du clic « à la française » externalisée à Madagascar

Le 12 avril 2023 à 05h25

Qui entraîne les modèles d’intelligence artificielle fournis par des entreprises françaises ? Dans quelles conditions ?

Pour répondre à cette question, les doctorants en sociologie Clément Le Ludec et Maxime Cornet, intégrés au groupe de travail Digital Platform Labor, ont interrogé 30 fondateurs et employés de 22 sociétés françaises fournisseuses de services d’IA.

Dans The Conversation, ils racontent avoir rapidement constaté que la majeure partie du travail de préparation des jeux de données nécessaires à l’entraînement des modèles était externalisée à Madagascar.

La deuxième partie de leur travail a consisté à interroger 296 travailleurs malgaches à distance et à s’entretenir avec 147 autres, à Antananarivo.

Les chercheurs constatent que le secteur local de la préparation des données est constitué à majorité d’hommes (68 % des personnes interrogées), jeunes (84 % de moins de 34 ans), urbains et éduqués (75 % sortent de l’enseignement supérieur).

Si une bonne partie d’entre eux évoluent au sein de l’économie formelle, en CDI, le droit du travail malgache les protège moins que ne le ferait le français. Avec 96 à 126 euros par mois, le salaire est relativement faible même comparé au contexte malgache.

Les chercheurs soulignent que les travailleurs de données se situent tout au bout d’une chaine de production qui réunit les GAFAM (fournisseurs de services d’hébergement et de puissance de calcul), les entreprises françaises vendeuses de modèles d’IA et les fournisseuses malgaches d’annotation de données.

Cette industrie fonctionne notamment grâce à des réseaux hérités de l’époque de la colonisation, comme celui des Alliances françaises, ainsi qu’à un régime de « zones franches » créées en 1989 pour le secteur textile puis développé dès les années 1990 pour des tâches de numérisation liées au domaine de l’édition.

Le 12 avril 2023 à 05h25

IA : la majorité du travail du clic « à la française » externalisée à Madagascar

Aux États-Unis, six jours de prison pour cause de reconnaissance faciale erronée

Aux États-Unis, six jours de prison pour cause de reconnaissance faciale erronée

Le 12 avril 2023 à 05h25

Nouveau cas de discrimination assistée par algorithme : le New-York Times rapporte l’histoire de Randal Quran Reid, gardé six jours en garde à vue par la police sur la foi d’un résultat de reconnaissance faciale erronée.

Vivant en Géorgie, aux États-Unis, le jeune homme s’est retrouvé accusé de deux vols dans deux villes proches de New Orléans, quand bien même il n’avait jamais mis les pieds en Louisiane.

Ses parents ont dépensé des milliers de dollars pour trouver des avocats et comprendre ce qui avait mené à l’arrestation de M. Reid. En définitive, celui-ci ressemblait vaguement à un suspect filmé par caméra de surveillance.

Comme l’écrivent les journalistes Kashmir Hill et Ryan Mac, M. Reid semble avoir subi une cascade de mauvaises décisions, à commencer par une mauvaise identification algorithmique – le bureau de police travaille avec les outils de Clearview AI depuis 2019 – puis celle adoptée par les policiers de prendre la suggestion du logiciel pour argent comptant.

Ça n’est pas la première fois qu’un homme se retrouve enfermé à cause de problèmes de ce genre aux États-Unis.

À notre connaissance, tous les cas connus aux États-Unis concernent des hommes noirs. Or, il est notoire, au moins depuis la publication de l’étude Gender Shades par la chercheuse Joy Buolamwini en 2018, que plus la peau d’un sujet est foncée, moins les algorithmes de reconnaissance faciale fonctionnent correctement.

Quant à Clearview AI, si elle est très utilisée par la police américaine, ses technologies restent polémiques, puisque l’entreprise a constitué sa base d’entrainement en « scrapant » toutes les images disponibles sur des réseaux sociaux grand public comme Facebook.

Le 12 avril 2023 à 05h25

Aux États-Unis, six jours de prison pour cause de reconnaissance faciale erronée

Les abonnés YouTube Premium vont avoir un meilleur 1080p sur iOS

Les abonnés YouTube Premium vont avoir un meilleur 1080p sur iOS

Le 12 avril 2023 à 05h25

Dans un billet de blog, Google a révélé plusieurs nouveautés en approche pour ses abonnés Premium. L’une d’elles est un 1080p de meilleure qualité pour l’application iOS, décrit comme plus clair et plus précis.

D’autres fonctions vont aussi arriver. Sur Android par exemple, de nouveaux moyens de regarder des vidéos seront ajoutés, comme avec Meet Live Sharing. Toutes les personnes de la session pourront regarder la vidéo ensemble, même si d’autres personnes ne sont pas abonnées Premium. Dans les semaines qui viennent, les utilisateurs d’iOS pourront faire la même chose via FaceTime.

Sur les portables et tablettes, il va être possible d’ajouter des vidéos à la file d’attente pour qu’elles soient lues les unes à la suite des autres, sans devoir les sélectionner manuellement à chaque fois. Il sera également possible d’activer les Smart Downloads pour que les appareils téléchargent automatiquement les vidéos recommandées quand une connexion Wi-Fi est active.

Enfin, il sera possible de mettre une vidéo en pause sur un appareil et de reprendre au même endroit sur un autre, qu’il s’agisse des versions web, Android ou iOS.

Le 12 avril 2023 à 05h25

Les abonnés YouTube Premium vont avoir un meilleur 1080p sur iOS

Semi-conducteurs : les restrictions ciblant la Chine pénalisent aussi TSMC et Taïwan

Semi-conducteurs : les restrictions ciblant la Chine pénalisent aussi TSMC et Taïwan

Le 12 avril 2023 à 05h25

Rest of the World, qui documente les enjeux technologiques vus du « reste du monde » (non occidental), estime que les restrictions et mesures de rétorsion états-uniennes visant à tarir l'approvisionnement de semi-conducteurs en Chine « ne fait pas que nuire à la Chine », mais « fait aussi mal à Taïwan ».

Après avoir imposé des contrôles sur les exportations de semi-conducteurs avancés vers la Chine en octobre puis, en décembre, avoir mis sur liste noire 21 entreprises chinoises supplémentaires dans le secteur des puces, le gouvernement états-uniens a en effet « réussi à faire pression sur le géant taïwanais des puces TSMC pour qu'il ouvre des installations de fabrication (ou "fabs") aux États-Unis – une décision qui a suscité des inquiétudes quant à l'équité et la faisabilité parmi les employés de l'entreprise » : 

« Mais en se concentrant sur l'indigénisation des semi-conducteurs, la stratégie des États-Unis menace le modèle de réussite des sociétés de puces taïwanaises, qui dépend fortement d'une économie mondiale ouverte. »

En 2021, les revenus de Huawei auraient ainsi chuté de 29 % et les bénéfices de HiSilicon de 81 %. « Mais TSMC, dépendant des apports américains pour une gamme de technologies critiques, a également subi des pertes financières considérables [...] coupant TSMC des avantages qui lui avaient autrefois permis de prospérer », déplore Rest of the World.

Le 12 avril 2023 à 05h25

Semi-conducteurs : les restrictions ciblant la Chine pénalisent aussi TSMC et Taïwan

Firefox 112 peut afficher les mots de passe via un clic droit

Firefox 112 peut afficher les mots de passe via un clic droit

Le 12 avril 2023 à 05h25

La nouvelle mouture du navigateur de Mozilla a plusieurs améliorations sympathiques sous le capot. L’une des principales est la possibilité d’afficher le mot de passe saisi via un clic droit, comme si chaque champ était muni de la petite icône « œil ».

Parmi les autres nouveautés, signalons l’importation depuis la version Snap de Chromium (uniquement depuis une version non-Snap de Firefox, mais c’est en cours de travail), la possibilité de fermer un onglet depuis la vue Alt + Tab, la prise en charge d’un plus grand nombre de paramètres de traqueurs pour le mode Strict, ou encore un décodage logiciel plus efficace avec les GPU Intel.

Comme toujours, il suffit de redémarrer le navigateur pour appliquer la mise à jour en attente. Sinon, il faut aller consulter l’À propos du navigateur ou le gestionnaire de paquets concerné.

Le 12 avril 2023 à 05h25

Firefox 112 peut afficher les mots de passe via un clic droit

Des salariés licenciés par les Big Tech ironisent sur le fait d’avoir été payés à ne rien faire

Des salariés licenciés par les Big Tech ironisent sur le fait d'avoir été payés à ne rien faire

Le 12 avril 2023 à 05h25

« Il existe, dans le monde de la tech, des armées de personnes recrutées par les grandes entreprises à des salaires élevés pour passer plus de temps à se tourner les pouces qu'à coder la prochaine révolution », ironise Korii au sujet d' « un drôle d'article » du Wall Street Journal (WSJ) consacré à « ces employés de la tech (très) chèrement payés à ne rien faire, ou pas grand chose ». 

Le WSJ revient en effet sur le cas de Madelyn Machado, débauchée par Meta chez Microsoft avec à la clé une augmentation de 70.000 dollars par an, et dont la vidéo TikTok où elle explique avoir été payée 190 000 dollars pour ne rien faire est devenue virale : 

« Il lui avait été expliqué qu'aucune embauche n'était attendue de sa part lors de sa première année : elle devait d'abord prendre le temps d'apprendre son travail. Qui, selon elle, se déroulait comme suit : elle commençait sa journée vers 11 h, passait de réunion inutile en réunion inutile jusqu'à 15h30, faisait un petit tour d'une heure sur LinkedIn pour la forme, puis quittait son poste. »

« Son aventure au pays de la glande n'a duré que six mois », s'amuse Korii, qui précise qu'elle a fait partie des près de 170 000 salariés de la Tech à avoir été licenciés à l'occasion de l'une des 570 « charrettes » répertoriées par layoffs.fyi pour la seule année 2023.

Plusieurs experts interrogés par le WSJ expliquent que de nombreux salariés avaient en effet été engagés dans le cadre de la bulle Internet qui avait rapporté énormément de cash aux entreprises de la Tech' pendant la pandémie de Covid-19, avant d'en être licenciés suite à l'éclatement de cette bulle suite à la guerre en Ukraine, au risque de récession et aux contrecoups associés.

« Ils nous collectionnaient comme des cartes Pokémon », explique une autre ex-salariée de Meta sur TikTok. D'autres se sont en revanche montrés « beaucoup plus sévères et mettent en avant la culture très permissive de la Silicon Valley, où les jeunes pousses ont pour habitude de dépenser sans véritablement compter les sommes parfois folles que leur offrent leurs investisseurs ».

Interrogé par le WSJ, l'investisseur Val Katayev précise que plusieurs patrons lui ont récemment expliqué s'être « rendus compte que leur entreprise n'avait pas forcément beaucoup perdu en productivité après les vagues de licenciements » : 

« Ils disent : “Je vais faire une autre charrette, puisque la première a si bien fonctionné.” Nous ne nous étions pas rendus compte de notre inefficacité. »

Le 12 avril 2023 à 05h25

Des salariés licenciés par les Big Tech ironisent sur le fait d’avoir été payés à ne rien faire

Magnifique panorama du cratère martien Jezero

Magnifique panorama du cratère martien Jezero

Le 12 avril 2023 à 05h25

Le rover de la NASA Perseverance continue son exploration de la planète rouge en carottant et stockant des roches du sol qu'il parcourt à la recherche d'éventuelles preuves de vie. C'est aussi l'occasion d'avoir de belles prises de vue de la planète.

L'étudiant Simeon Schmauß, à l'Université de sciences appliquées de Munich, en a assemblé une tripotée pour en faire un magnifique panorama.

Le 12 avril 2023 à 05h25

Magnifique panorama du cratère martien Jezero

Une entreprise condamnée à 600 000 dollars d’amende pour « review hijacking »

Une entreprise condamnée à 600 000 dollars d’amende pour « review hijacking »

Le 12 avril 2023 à 05h25

Pour la première fois, la Federal Trade Commission (FTC) a condamné une entreprise pour « review hijacking », manipulation des avis et notes de produits sur Amazon.

En février, l’agence américaine a en effet accusé la société The Bountiful Company, qui vend des compléments alimentaires, de tromper les consommateurs.

L’entreprise a détourné l’usage d’une fonctionnalité Amazon pour donner aux internautes l’impression que ses produits étaient mieux notés qu’ils ne le sont en réalité, en faisant passer d’anciens produits, largement commentés par les consommateurs, pour équivalents à ses nouvelles offres.

La FTC l’a condamnée à 600 000 dollars et lui a interdit de perpétuer ces pratiques.

Interrogée par Engadget, Amazon déclare que « plus de 99 % » de ses produits ne présentent que des avis authentiques.

Le 12 avril 2023 à 05h25

Une entreprise condamnée à 600 000 dollars d’amende pour « review hijacking »

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