Au Journal officiel, le gouvernement enclenche la vitesse supérieure. Considérant que cet acte médical est un « axe essentiel de la lutte contre l'épidémie de covid-19 », le décret publié ce matin permet la désignation de structures destinées à devenir des centres de vaccination.
Sur les plateaux de la balance, plusieurs poids : les calendriers de livraison des vaccins, la protection rapide des populations les plus exposées ou les plus à risque « et la nécessité d'adapter l'offre de vaccination en fonction des publics ».C’est le préfet, représentant de l’État, qui désignera ces centres dans chaque département, après avis du directeur de l’Agence régionale de santé.
Sur le site du ministère de la Santé, a été mise en ligne une carte des lieux de vaccination pour les professionnels. Nous avons également mis en place un nom de domaine facile à retenir avec une redirection : cartevaccin.fr.
« La vaccination est désormais ouverte à l’ensemble des personnes volontaires de plus de 50 ans ou présentant des comorbidités avec risque de forme grave de COVID-19 » prévient le ministère, pour autant qu’elles appartiennent aux catégories suivantes :
- professionnels de santé, y compris les professionnels libéraux
- personnel des établissements de santé et médico-sociaux intervenant auprès des personnes vulnérables
- pompiers
- aides à domicile intervenant auprès des personnes vulnérables
À l’Assemblée nationale, des députés PS ont déposé une proposition de loi visant à indemniser les victimes du virus. Le dispositif s’articule autour d’un fonds d’indemnisation au profit des personnes « connaissant des séquelles temporaires ou définitives et des ayants droit des personnes décédées ».
Si le gouvernement a consenti à reconnaitre cette affection comme maladie professionnelle pour les personnels soignants, ce mécanisme n’est qu’une « indemnisation forfaitaire qui ne répare pas l’ensemble des préjudices subis par une victime ou ses ayants droit ».
« Par exemple, en cas de décès d’un agent de la fonction publique reconnu en maladie professionnelle, seul le conjoint survivant d’un couple marié peut être indemnisé. Les pacsés et les concubins ne sont pas considérés comme des ayants droit ».
De même, elle ne concerne pas l’infinité des autres catégories professionnelles.
Pour justifier leur texte, les élus dénoncent une série de « fautes manifestes » : « l’absence d’un plan de gestion et d’anticipation, les pénuries de matériel médical et de protection sanitaire, l’absence d’accès aux soins hospitaliers de tous les malades, l’absence de mesures permettant un dépistage massif et rapide de la population, ainsi que la communication erratique du Gouvernement sur la question du port du masque ».
Toutes « justifient l’indemnisation des victimes au titre de la solidarité nationale ».
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