Après de sérieuses mises en garde de la part de plusieurs régulateurs, PayPal avait été le premier à officiellement prendre ses distances avec Libra, il est désormais suivi par deux autres grosses sociétés financières : Visa et MasterCard, comme le rapporte Reuters.
« Nous continuons d'évaluer la situation et notre décision finale sera déterminée par un certain nombre de facteurs, notamment la capacité de l’Association à satisfaire pleinement aux attentes réglementaires », explique Visa.
eBay et Stripe ont également annoncé ne pas vouloir être parmi les membres fondateurs pour l'instant. La première réunion du Conseil de l'association Libra doit se dérouler aujourd'hui, nul doute qu'elle sera animée. La liste des premiers membres fondateurs devrait être rapidement connue.
Sur Twitter, David Marcus (responsable du porte-monnaie Calibra et cocréateur de Libra), refuse d'y voir un funeste destin pour Libra : « Bien sûr, ce n’est pas une bonne nouvelle à court terme, mais c'est en quelque sorte libérateur. Un changement de cette ampleur est difficile. Vous savez que vous êtes sur la bonne voie lorsque tant de pression s'accumule ».
De son côté, Xavier Niel s'est fendu d'une tribune dans Les Echos. Le patron d'Iliad (qui fait partie de l'association Libra) y explique que « Libra existera comme les 1 600 autres monnaies virtuelles d'ores et déjà disponibles en France, c'est inéluctable, avec ou sans nous, que les États le souhaitent ou pas ».
« Libra est simplement une proxi-monnaie, c'est-à-dire une monnaie qui repose sur des devises déjà existantes au prorata de leur usage dans le commerce mondial. Ce système est structurellement plus stable, une valeur refuge dans de nombreux pays en cas d'instabilité monétaire », explique le dirigeant.
« Libra est un projet fiable, constructif, exigeant et conforme aux intérêts de notre pays. Ce n'est pas la monnaie de Facebook mais la monnaie d'acteurs qui se sont réunis autour d'une grande idée », affirme-t-il enfin.
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