Douze jours seulement après sa prise de fonctions, Isaac Benbenisti démissionne de son poste de PDG de NSO, révèle le quotidien Haaretz, cité par Le Monde.
Quatre jours après sa nomination, le département du commerce américain avait placé NSO (et son concurrent Candiru) sur liste noire d’entreprises « soumises à d’importantes restrictions en matière d’exportations et d’importations, liste sur laquelle figurent essentiellement des sociétés de pays ennemis des Etats-Unis, vendeurs d’armes ou d’outils de piratage », précise Le Monde.
L’administration américaine le justifiait par l’existence de « preuves » montrant que les utilisateurs de son logiciel espion Pegasus ont « ciblé de manière malveillante des fonctionnaires, des journalistes, des hommes d’affaires, des activistes, des universitaires et des employés d’ambassade ».
Deux jours plus tard, un rapport de l’organisation Front Line Defenders, s’appuyant sur des analyses techniques menées par le réputé laboratoire Citizen Labs de l’université de Toronto, spécialisé dans l'analyse des logiciels espions, révélait que les appareils de plusieurs militants palestiniens des droits de l’homme avaient été infectés par Pegasus entre juillet 2020 et avril 2021.
Vétéran de l’industrie des nouvelles technologies israéliennes, Benbenisti avait été nommé vice-président de l'entreprise il y a trois mois. Le Monde relève également que la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a rendu publique, mercredi 10 novembre, sa délibération du 19 octobre concernant la collaboration de Gérard Araud, qui fut ambassadeur de France aux Etats-Unis, avec NSO Group.
La HATVP lui reproche de ne pas avoir sollicité d’autorisation avant d’accepter l’offre de NSO Group, comme le prévoit normalement la procédure pour les anciens hauts fonctionnaires.
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