La CNIL britannique inflige une amende de 500 000 livres à Facebook
Le 25 octobre 2018 à 11h04
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Droit
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Selon l’enquête de l’ICO, entre 2007 et 2014, Facebook a permis aux applications tierces d’accéder aux données de ses membres sans contrôles suffisants, et sans consentement clair des internautes.
La décision est une réponse directe au scandale Cambridge Analytica, du nom d’une société de profilage électoral qui aurait récupéré des données de 87 millions d’internautes à partir de quiz. L’immense majorité d’entre eux étaient des « amis » des utilisateurs de l’application, jamais mis au courant de cette collecte.
Facebook a découvert cette aspiration fin 2015, sans prendre les mesures appropriées, écrit l’ICO britannique. Elle a cru sur parole la société quand elle a demandé la suppression des données, sans plus de contrôle. Des données d’au moins un million de Britanniques font partie du lot, assure l’autorité.
Depuis la révélation de l’affaire, en mars dernier, Facebook a donné un sérieux tour de vis sur le partage de données, suivant un premier il y a quelques années. La société a surtout annoncé une enquête sur les applications ayant récupéré de nombreuses données avant 2014, avec la suspension de 200 d’entre elles en mai.
Le réseau social écope du montant maximal permis par la loi de protection des données, de 1998. Dans son communiqué, la commission rappelle que le Règlement général sur la protection des données (RGPD) lui donne depuis de nouveaux pouvoirs, avec un niveau de sanction rehaussé à 4 % du chiffre d’affaires mondial ou 20 millions d’euros, selon lequel est le plus élevé.
Le 25 octobre 2018 à 11h04
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