Les conseillers communaux lausannois de tous bords ont plébiscité deux projets de règlement et un postulat présentés par le socialiste Benoît Gaillard interdisant le déploiement des technologies de reconnaissance faciale et biométrique au système de vidéosurveillance de Lausanne, rapporte l'édition suisse de 20 minutes :
« "Contrairement à la vidéosurveillance classique, où il fallait que quelqu’un vous cherche sur des images vidéo préalablement enregistrées, dans un système avec reconnaissance automatisée, vous êtes en quelque sorte déjà reconnu et déjà recherché avant même que quelqu’un en ait l’idée ou l’envie", a résumé Benoît Gaillard. »
Les Chemins de fer fédéraux (CFF) suisses avaient déjà, il y a quelques semaines, « face à la pression publique », renoncé à un projet de suivi de sa clientèle « avec des relevés de passagers par segments, selon l’âge, le sexe ou la taille, notamment à des fins commerciales ».
Lausanne pourrait ainsi être « la première ville suisse romande [francophone, NDLR] à prévoir des dispositions légales pour interdire les systèmes de reconnaissance faciale biométrique dans l’espace public », relève 20 minutes.
Et ce, alors que la ville de Saint-Gall, en Suisse orientale germanique, s’était elle aussi déclarée, l'automne passé, favorable à l’interdiction de l’utilisation des logiciels de reconnaissance faciale couplés à la vidéosurveillance afin d’éviter « une surveillance de masse à grande échelle ».
Commentaires