#Le brief du 06 septembre 2024

Russia Today (RT), financier occulte d’un réseau de désinformation d’extrême-droite américain

Le 06 septembre 2024 à 17h13

Le ministère de la Justice américain (DOJ) a annoncé la saisie de 32 sites web, et la sanction de 10 personnes ayant contribué à plusieurs opérations de désinformation russe ciblant la présidentielle états-unienne, rapporte Le Monde.

Tenet Media, dont le siège est situé dans l’État du Tennessee et qui se présente comme « l’endroit où s’expriment les voix des sans-peur », avait réussi à attirer quelques personnalités reconnues de l'extrême-droite états-unienne.

Le contrat de l'un d'entre eux prévoyait une rémunération d’environ 400 000 euros par mois. Thaïs d'Escufon, porte-parole du groupuscule Génération identitaire jusqu'à sa dissolution en 2021, y était également intervenue pour expliquer que « les communistes ont volé l'élection française », relève de son côté le collectif Sleeping Giants de lutte contre le financement du discours de haine.

Or, les deux créateurs de Tenet Media avaient caché que ces fonds provenaient de Russia Today (RT), la chaîne d’État russe, interdite de diffusion en Europe depuis le début de la guerre en Ukraine, et de sa maison mère ANO TV-Novosti. Les liens financiers entre l’entreprise du Tennessee et la chaîne d’État russe, à hauteur de 10 millions d’euros, étaient en outre maquillés par une série de sociétés écrans.

Plusieurs des noms de domaine saisis avaient été utilisés pour usurper l'identité visuelle de médias français et y publier des infox cherchant à déstabiliser la France. Une opération qu'avait déjà dénoncée l'agence Viginum de protection contre les ingérences numériques étrangères de l’État en février dernier, ainsi qu'en juin.

Le 06 septembre 2024 à 17h13

Russia Today (RT), financier occulte d’un réseau de désinformation d’extrême-droite américain

Publicité en ligne : Google aussi soupçonné d’abus de position dominante au Royaume-Uni

Le 06 septembre 2024 à 17h03

La Competition and Markets Authority (CMA), autorité britannique des marchés, pense que Google a utilisé des pratiques anticoncurrentielles sur celui de la publicité en ligne, en privilégiant son propre système d'annonces, ce qui pourrait nuire à des milliers d'éditeurs et d'annonceurs britanniques, explique Reuters.

« Nous avons provisoirement constaté que Google utilise son pouvoir de marché pour entraver la concurrence en ce qui concerne les publicités affichées sur les sites web », affirme la responsable par intérim de l'autorité, Juliette Enser.

Cette enquête a commencé en 2022 rappelle TechCrunch. Aujourd'hui, l'autorité a envoyé formellement ses conclusions préliminaires à Google qui garde encore la possibilité de répondre. L'autorité considère que l'entreprise abuse de sa position dominante pour améliorer le référencement de son système de publicités.

« Google désavantage ses concurrents et les empêche de se battre à armes égales pour offrir aux éditeurs et aux annonceurs un service de meilleure qualité et plus compétitif qui favorise la croissance de leur activité », affirme l'autorité dans un communiqué.

Elle détaille le fonctionnement du système publicitaire de Google : « Pour les annonceurs, Google exploite deux outils d'achat d'annonces, appelés "Google Ads" et "DV360". Pour les éditeurs, il exploite un serveur d'annonces pour éditeurs, appelé "DoubleClick For Publishers" (DFP). Au centre de la pile de technologies publicitaires, Google exploite un échange d'annonces, connu sous le nom d'"AdX" ».

« Google a abusé de ses positions dominantes en exploitant à la fois ses outils d'achat et son serveur d'annonces pour éditeurs afin de renforcer la position d'AdX sur le marché et de protéger AdX de la concurrence », explique-t-elle notamment.

« En outre, en raison de la nature hautement intégrée de l'activité ad tech de Google, la CMA a provisoirement constaté que le comportement de Google a également empêché les serveurs d'annonces d'éditeurs rivaux d'être en mesure de concurrencer efficacement DFP, nuisant ainsi à la concurrence sur ce marché », ajoute l'Autorité britannique.

Google est en désaccord avec la CMA et explique qu'elle allait répondre en conséquence. Interrogé par Reuters, le responsable du service publicités de l'entreprise, Dan Taylor., a affirmé que « Google reste déterminé à créer de la valeur pour ses partenaires éditeurs et annonceurs dans ce secteur hautement concurrentiel. Le cœur de cette affaire repose sur des interprétations erronées du secteur de l'ad tech ».

En 2021, la Commission européenne avait déjà ouverte une enquête contre Google sur le marché de la publicité en ligne. En juin 2023, la Commission adressait sa liste de griefs et l’Europe agitait même le spectre du démantèlement partiel de Google. Une enquête est aussi en cours aux États-Unis.

Le 06 septembre 2024 à 17h03

Publicité en ligne : Google aussi soupçonné d’abus de position dominante au Royaume-Uni

Traductions officielles : ne dites plus prompt, mais instruction générative

Le 06 septembre 2024 à 15h01

La Commission d'enrichissement de la langue française a encore frappé avec une série de traductions de termes dans le domaine de l'intelligence artificielle. Cela concerne à la fois les termes, expressions et définitions adoptés.

On ne dit plus adversarial machine learning, mais apprentissage antagoniste. Il s’agit d’un mode d’apprentissage automatique « qui consiste à entraîner un modèle à partir d’un jeu de données comprenant des données trompeuses ou ambiguës, de manière qu’il apprenne à discerner de telles données ».

Idem pour model card qui devient notice de modèle préentraîné. Il s’agit de « l’ensemble des informations qui accompagnent un modèle préentraîné et qui définissent les caractéristiques de son jeu de données d’entraînement, son paramétrage et le cadre de son utilisation ».

Le prompt, c’est-à-dire la « consigne donnée par un utilisateur à un modèle génératif, généralement formulée en langue naturelle, qui décrit la tâche à accomplir », se transforme en instruction générative, le token en jeton textuel, le transfer learning en apprentissage par transfert.

Nous avons aussi des définitions déjà utilisées, comme grand modèle de langage (GML) pour les large language models (LLM). Tout ce qui touche à la generation (audio, image, text) devient de la génération automatique d’audio, d’image et de texte.

Comme le rappelle le ministère de la Culture, « les agents des services publics de l'État, auxquels […] il est fait obligation d'employer les termes publiés au Journal officiel, en lieu et place de termes étrangers, sont particulièrement concernés, ainsi que tous ceux qui, curieux de la langue française et de son évolution, souhaitent savoir comment nommer les notions et réalités nouvelles qui ne cessent d'apparaître dans les sciences et techniques ».

Il propose aussi la page FranceTerme qui regroupe l’ensemble des termes traduits, avec un moteur de recherche.

Le 06 septembre 2024 à 15h01

Traductions officielles : ne dites plus prompt, mais instruction générative

Nick Pickles, responsable des affaires internationales de X, démissionne

Le 06 septembre 2024 à 14h32

Le 06 septembre 2024 à 14h32

Nick Pickles, responsable des affaires internationales de X, démissionne

Entorses à la concurrence : NVIDIA réfute une assignation à comparaitre aux États-Unis

Le 06 septembre 2024 à 09h54

En début de semaine, on apprenait par voie de presse que NVIDIA faisait l'objet de soupçons liés à un potentiel abus de position dominante. L’AFP explique que, « selon plusieurs médias américains, la société a reçu une demande de documents émanant du ministère de la Justice (DOJ), qui s'inscrit dans le cadre d'une enquête sur de possibles infractions à la concurrence ».

Cette annonce, intervenue un jour où la bourse américaine corrigeait déjà les valeurs technologiques, a participé à une baisse inédite de l'action NVIDIA sur le NASDAQ, avec plus de 10% perdus en une seule séance.

Auprès de CNBC, NVIDIA apporte des précisions et réfute une partie des informations : « Nous nous sommes renseignés auprès du ministère américain de la Justice et n’avons pas été assignés à comparaître […] Néanmoins, nous sommes heureux de répondre à toutes les questions que les régulateurs pourraient avoir sur notre entreprise ».

Un porte-parole de NVIDIA affirme à plusieurs de nos confrères (français et américains) que la société « s'est imposée au mérite, comme le montrent les études comparatives et nos clients, qui peuvent choisir ce qui est le mieux pour eux ».

En France, l’Autorité de la concurrence a confirmé pour rappel mi-juillet qu’elle enquêtait sur NVIDIA pour « des pratiques anticoncurrentielles présumées ». Cela faisait suite à « une opération de visite et saisie inopinée […] dans le secteur des cartes graphiques » en septembre 2023. NVIDIA n’était pas directement cité, mais tous les vecteurs convergeaient vers cette société.

Le 06 septembre 2024 à 09h54

Entorses à la concurrence : NVIDIA réfute une assignation à comparaitre aux États-Unis

Des gradés de l’US Navy ont illégalement ajouté une antenne Starlink à leur navire

Le 06 septembre 2024 à 09h39

Le média spécialisé NavyTimes raconte que des responsables de la Marine américaine ont installé en secret et illégalement un réseau Wi-Fi sur le navire de guerre USS Manchester.

Pour cela, ils ont arrimé une antenne Starlink au pont météorologique du bateau en profitant d'une opération dont les actes ne sont pas consignés, en avril 2023, alors qu'ils se préparaient à un déploiement dans l'ouest de l'océan pacifique.

Le réseau apparaissait sous le nom de « STINKY » comme pouvait l'être celui donné par défaut par Starlink à ses routers pendant une certaine période.

NavyTimes explique que les chefs à bord ont profité de ce réseau pour donner des nouvelles à leurs familles, consulter les résultats sportifs et profiter de films en streaming sans toutefois donner l'accès à leurs subordonnés.

Une note consultée par le média souligne que ce système pirate installé par les responsables du navire a mis en danger l'équipage.

L'enquête qui a révélé l'affaire a montré que l'ensemble des chefs était au courant, sans pour autant adhérer à l'installation. Ils ont tous été reconnus coupables de mauvaise conduite.

La commandante en chef Grisel Marrero a elle-même géré l'application Starlink à partir de son téléphone. Elle a été relevée de ses fonctions l'année dernière et a plaidé coupable devant une cour martiale au printemps, après avoir nié l'existence du système.

Le 06 septembre 2024 à 09h39

Des gradés de l’US Navy ont illégalement ajouté une antenne Starlink à leur navire

Revenge porn, deepfakes : Microsoft intensifie sa lutte en rejoignant StopNCII

Le 06 septembre 2024 à 08h56

Microsoft a publié hier soir dans un billet une annonce importante dans la lutte contre les images pornographiques non-consensuelles, incluant le revenge porn et les deepfakes.

La société y indique qu’elle va travailler avec StopNCII, « NCII » signifiant ici « non consensual intimate image » (image intime non consensuelle). L’outil a été développé à l’initiative de l’ONG SWGfL, avec la participation de Meta, qui l’utilise sur Facebook, Instagram et Threads. TikTok, Bumble, Reddit, Snap, Niantic, OnlyFans, PornHub, Playhouse et Redgifs l’utilisent également.

La technologie est basée sur les empreintes numériques (hachage). Quand une personne ouvre un dossier sur StopNCII (ou via un service l’utilisant), l’empreinte de l’image visée est calculée et envoyée à toutes les entreprises se servant de l’outil. L’image est alors supprimée et déréférencée.

Microsoft indique que StopNCII va notamment être utilisé sur Bing, afin que le moteur n’affiche plus les images incriminées dans ses résultats. La société ajoute avoir participé à l’effort en offrant sa technologie PhotoDNA, dont StopNCII a annoncé l’intégration le 13 mars dernier. Depuis, Microsoft était en période de test avec StopNCII et indique avoir bloqué 268 899 images sur Bing. En plus de l’outil de signalement intégré à ce dernier, Microsoft dispose d’une page dédiée.

Comme le signale Engadget, Google ne fait pas partie du réseau. L’entreprise a ses propres outils de détection, de déréférencement et de suppression. C’est malheureusement au détriment des victimes, qui doivent refaire la manipulation plusieurs fois, une pour chaque outil de lutte contre ces images.

Le 06 septembre 2024 à 08h56

Revenge porn, deepfakes : Microsoft intensifie sa lutte en rejoignant StopNCII

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