Ventes de semi-conducteurs : un marché en hausse, sauf en Europe

Ventes de semi-conducteurs : un marché en hausse, sauf en Europe

Ventes de semi-conducteurs : un marché en hausse, sauf en Europe

La Semiconductor Industry Association (SIA) vient de publier des chiffres sur les ventes mondiales de semi-conducteurs. L’association représenterait, en chiffres d’affaires, pas moins de 99 % de l'industrie américaine des semi-conducteurs et près des deux tiers pour le reste du monde.

Le marché mondial serait de 53,1 milliards de dollars sur le mois d’août 2024, soit une augmentation de 3,5 % par rapport à juillet de cette année, et 20,6 % sur un an. Selon la SIA, qui note que « les ventes mensuelles ont augmenté pour le cinquième mois consécutif », c'est le plus haut niveau pour un mois d’août.

Le détail par région est intéressant à analyser et révèle surtout une grosse différence. Sur un an, les ventes ont augmenté sur le continent Américain de 43,9 %, contre 19,2 % en Chine, 17,1 % en Asie-Pacifique et 2 % au Japon. Mais elles ont surtout baissé de 9 % en Europe. Sur un mois, l’Europe est à+ 2,4 %, contre + 0,9 % sur trois mois glissants.

Début 2022, la Commission européenne présentait pour rappel ses objectifs pour le domaine des semi-conducteurs. Elle souhaite doubler sa part de marché d'ici à 2030, ce qui implique de quadrupler la production. Un plan de 45 milliards d’euros a été annoncé.

L’Europe essaye d’attirer les fabricants étrangers, notamment Intel et TSMC. Mais le premier a récemment retardé d’au moins deux ans son usine à 30 milliards de dollars en Allemagne à cause de sa conjoncture économique. Les États-Unis de leur côté investissent aussi massivement pour installer des centres de production sur leur continent. Le tout dans un climat de guerre froide…

Commentaires (3)


Le jour où les Allemands (et les autres) comprendront que se dispenser de plans d'investissement massifs en Europe est le meilleur moyen de rester à la traîne économique du reste du monde... Quelle autre région du monde a été assez stupide pour établir ces fichus seuils de 3% ? Pour se mettre la corde au cou aussi joyeusement ?
Pour le coup, le report de la construction de l'usine allemande est un choix d'Intel, pas de l'Allemagne.
Ces seuils (3% max de déficit public, découlant les 60% max de dette) n'ont été pondu que pour faire plaisir aux Allemands et les rassurer afin qu'ils acceptent la création d'une monnaie unique.
Monnaie unique qui aura, de plus, surtout été au bénéfice des Allemands et de leur industrie jusqu'à encore récemment (le conflit Ukrainien ayant finalement montré les faiblesses systémiques de nos amis Berlinois).
Malgré cela notre gouvernement leur rend encore des comptes sur leur plan d'économies (pour ne pas dire d'austérité)...

Puis nous aurons eu des exceptions, comme les pays intégrant l'UE mais conservant leur monnaie. Ce qui n'avait strictement aucun sens si l'on souhaitait réellement avoir une monaie unique au sein de l'UE.
Ce qui montre que la création de l'Euro a servi d'autres intérêts que ceux vendus aux populations (et les pays ayant refusé son adoption ont conservé une certaine liberté monétaire, non négligeable en temps de crise pour jouer sur la dévaluation monétaire – sans dépendre d'une instance supranationale comme la BCE).

Je reste un europhile convaincu. Mais l'UE a clairement besoin d'être réformée en profondeur. Est-ce que l'on peut encore ? J'en viens à douter de plus en plus. Surtout quand on constate le virage d'austérité que la France est en train d'emprunter.
Il faut lire des auteurs comme Yanis Varoufakis, économiste et ancien ministre des finances grec en 2015, et europhile, pour cerner réellement ce qu'est l'UE actuelle et ce vers quoi elle nous dirige.
Modifié le 08/10/2024 à 23h36

Historique des modifications :

Posté le 08/10/2024 à 23h32


Ces seuils (3% mac de déficit public, découlant les 60% max de dette) n'ont été pondu que pour faire plaisir aux Allemands et les rassurer afin qu'ils acceptent la création d'une monnaie unique.
Monnaie unique qui aura, de plus, surtout été au bénéfice des Allemands et de leur industrie jusqu'à encore récemment (le conflit Ukrainien ayant finalement montré les faiblesses systémiques de nos amis Berlinois).

Puis nous aurons eu des exceptions, comme les pays intégrant l'UE mais conservant leur monnaie. Ce qui n'avait strictement aucun sens si l'on souhaitait réellement avoir une monaie unique au sein de l'UE.
Ce qui montre que la création de l'Euro a servi d'autres intérêts que ceux vendus aux populations (et les pays ayant refusé son adoption ont conservé une certaine liberté monétaire, non négligeable en temps de crise).

Je reste un europhile convaincu. Mais l'UE a clairement besoin d'être réformée en profondeur. Est-ce que l'on peut encore ? J'en viens à douter de plus en plus. Surtout quand on constate le virage d'austérité que la France est en train d'emprunter.

Il faut lire des auteurs comme Yanis Varoufakis, économiste et ancien ministre des finances grec en 2015, et europhile, pour cerner réellement ce qu'est l'UE actuelle et ce vers quoi elle nous dirige.

Posté le 08/10/2024 à 23h35


Ces seuils (3% mac de déficit public, découlant les 60% max de dette) n'ont été pondu que pour faire plaisir aux Allemands et les rassurer afin qu'ils acceptent la création d'une monnaie unique.
Monnaie unique qui aura, de plus, surtout été au bénéfice des Allemands et de leur industrie jusqu'à encore récemment (le conflit Ukrainien ayant finalement montré les faiblesses systémiques de nos amis Berlinois).
Malgré cela notre gouvernement leur rend encore des comptes sur leur plan d'économies (pour ne pas dire d'austérité)...

Puis nous aurons eu des exceptions, comme les pays intégrant l'UE mais conservant leur monnaie. Ce qui n'avait strictement aucun sens si l'on souhaitait réellement avoir une monaie unique au sein de l'UE.
Ce qui montre que la création de l'Euro a servi d'autres intérêts que ceux vendus aux populations (et les pays ayant refusé son adoption ont conservé une certaine liberté monétaire, non négligeable en temps de crise pour jouer sur la dévaluation monétaire – sans dépendre d'une instance supranationale comme la BCE).

Je reste un europhile convaincu. Mais l'UE a clairement besoin d'être réformée en profondeur. Est-ce que l'on peut encore ? J'en viens à douter de plus en plus. Surtout quand on constate le virage d'austérité que la France est en train d'emprunter.
Il faut lire des auteurs comme Yanis Varoufakis, économiste et ancien ministre des finances grec en 2015, et europhile, pour cerner réellement ce qu'est l'UE actuelle et ce vers quoi elle nous dirige.

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