Un éléphant policier fracasse la porcelaine du renseignement
Le 05 décembre 2019 à 09h20
2 min
Droit
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La semaine passée, Europol lançait une cyberattaque d'envergure impliquant douze États de l'Union européenne et neuf fournisseurs de services en ligne, dont Instagram, Google, Twitter et Telegram, contre l'« agence de presse » de Daech. La riposte visait 26 000 contenus disponibles en ligne, notamment « des vidéos de propagande et des comptes sur les réseaux sociaux glorifiant ou soutenant le terrorisme et l'extrémisme violent ».
D'après Europe 1, plusieurs comptes infiltrés appartenant aux services de renseignement français auraient été supprimés à cette occasion. La cyberattaque aurait en effet fait disparaître des dizaines de groupes pro-Daech ainsi que l’essentiel des milliers de comptes qui y étaient connectés, y compris des profils infiltrés de longue date.
« Un rouleau compresseur, une action digne d’un éléphant dans un magasin de porcelaine » déplore un auxiliaire des services de renseignement : « Ils ont donné un coup de pied dans la fourmilière, maintenant il y a des fourmis partout ». Les « vrais » cyberdjihadistes, dont certains avaient été repérés, seraient en effet en train de se réfugier vers au moins quatre autres plateformes, éclatant le travail de suivi.
Parmi elles, Riot (utilisée par Tchap, la messagerie sécurisée de l’administration française), Hoop (une surcouche de Snapchat) ou encore TamTam, la messagerie chiffrée et distribuée de Mail.ru, où les services seraient à l’aveugle. Selon Europe 1, ils avaient développé sur Telegram des outils techniques pointus, et notamment trouvé comment remonter jusqu’au créateur d’une chaîne à partir du lien temporaire d’invitation, ou développé une astuce pour pister les comptes anonymes à partir de numéros de suspects.
Europe 1 ne précise pas si d’autres comptes infiltrés d’autres services de renseignement étrangers auraient eux aussi été censurés, non plus que les dégâts, en matière de renseignement, que cette « cyberattaque d’envergure » aura pu engendrer.
Le 05 décembre 2019 à 09h20
Commentaires (14)
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Abonnez-vousLe 05/12/2019 à 09h56
C’est pas le même sujets qu’il y a quelques jours ou ils étaient fiers de leur coup ?
ce serait cocasse " />
Le 05/12/2019 à 10h09
Si si, Europol en était très fier avant que les professionnels viennent leur dire qu’ils avaient foutu la merde dans des opérations de longue date ^^
Le 05/12/2019 à 10h17
Cyberattaque massive ou cybertroll massif ?
Le 05/12/2019 à 10h54
Je pense pouvoir dire avec un certain degré de certitude que dans une réunion de débriefing (ou autre truc du genre) quelqu’un a dit : “On ne fait pas d’omelette sans casser d’œuf”.
Le 05/12/2019 à 11h01
Je trouve que les gens ont la mémoire un peu courte et étaient bien content que l’on expulse la propagande de l’EI des réseaux sociaux massivement utilisés par la jeunesse européenne. Elle ne disparait pas du web, mais elle deviens quand même beaucoup moins visible.
ça me gène un peu que les renseignements commentent les actions de la police… celle-ci avait quand même un but de protection des citoyens et même s’ils ne l’approuvent pas ça devrait rester en interne il me semble… Parce que ça reviens à dire qu’on devrait laisser la propagande de l’EI sur les réseaux parce que quand même, c’est bien pratique pour les renseignements.
Que ce soit l’opinion d’un journaliste ou “spécialiste des renseignements” ok et je suis d’accord que ce ne sera surement pas si efficace que ça mais que ça viennent d’un “auxiliaire des renseignements”… Je ne suis même pas sûre de ce que ça veut dire d’ailleurs, si quelqu’un sait, peut-être que j’ai mal compris du coup.
Le 05/12/2019 à 11h15
Oui, on devrait laisser s’exprimer toutes les opinions, même les plus déviantes, sur les réseaux sociaux publics. Ce qui permettrait à tout le monde de savoir à quoi s’en tenir, et faciliterait énormément le travail des services de renseignement.
Le 05/12/2019 à 11h45
Le 05/12/2019 à 13h02
Ils sont vraiment en train de justifier de laisser défendre ces réseaux ouverts à ces groupes???
Le 05/12/2019 à 14h39
Le 05/12/2019 à 18h36
Le 05/12/2019 à 18h38
Grâce à la fermeture de Napster, les jeunes continueront d’acheter de CD…
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Le 05/12/2019 à 21h22
Oui bien sûr, mais là EUROPOL a cassé toute la boîte d’oeufs sans avertir les services qui ne voulait pas faire d’omelette … C’est balot " />
Le 05/12/2019 à 21h28
Le 06/12/2019 à 09h14
Ou quand les renseignements se plaignent de ne pas avoir été mis au courant des actions policiaires de leur propre pays, on a du mal à croire l’efficacité de leur surveillance de réseaux bien plus obscurs 😅