Ubuntu 18.04 est la prochaine mouture LTS (Long Term Support), et est donc à ce titre très attendue. Ce d’autant plus qu’il s’agira de la première LTS depuis l’abandon d’Unity et le retour complet vers GNOME.
Un point fait tout de même grincer quelques dents, comme l'indique OMGbuntu : l’installation d’un système neuf activera par défaut la nouvelle télémétrie. Canonical n’avait jamais jusqu’à présent récolté de données techniques sur les machines, précieuse source pourtant d’informations sur l’état du parc.
Ce mécanisme d’opt-out, jamais réellement bienvenu, laissait une question en suspens : qui des mises à jour ? Dustin Kirkland, de chez Canonical, a fini par répondre : pas de télémétrie par défaut, puisque les utilisateurs n’ont jamais donné leur accord précédemment.
L’éditeur réfléchit cependant à proposer une ergonomie commune pendant le processus d’installation. Dans le cas d’une nouvelle machine ou d’un formatage, la case serait cochée par défaut. Dans celui d’une mise à jour depuis une version plus ancienne du système, elle serait décochée. Après tout, un utilisateur mettant à jour peut vouloir aider Canonical avec quelques informations techniques.
Les données envoyées ne sont en effet pas si nombreuses : version d’Ubuntu installée, type de connexion, processeur, mémoire vive, GPU, constructeur de la machine, pays de résidence, temps d’installation du système, login automatique activé ou non, manière dont le disque a été partitionné, codecs tiers, et récupération ou non de mises à jour pendant l’installation. Pas d’informations identifiantes, comme l’adresse IP.
Canonical assure que ces données, très générales, seront anonymisées et aideront largement les développeurs. La télémétrie, même si elle fait parfois l’objet de mini-scandales (comme dans le cas de Windows 10, modifié depuis), renseigne en effet l’entreprise sur la manière dont le produit est utilisé. Il peut alors à ce titre orienter son futur dans une direction correspondant au plus grand nombre.
Enfin, et c’est un point important, Canonical avait ajouté dans son annonce que les données récoltées seraient dans tous les cas accessibles publiquement. L’éditeur publiera donc des statistiques, mais on ne sait pas encore à quelle fréquence.
Commentaires (12)
#1
> Pas d’informations identifiantes, comme l’adresse IP.
Hum, et comment sont envoyées les données ? :-)
Certes on peut espérer qu’elle ne sera pas stockée, mais on ne peut en avoir aucune garantie.
#2
ChromeOS et Android donnent la cadence du marché. Nous vivons une époque formidable.
#3
Mozilla voulait pousser aussi cette merveilleuse idée pour Firefox. A priori, ça a fait choux blanc.
De toutes façons, normalement avec le RGPD, c’était niet quoiqu’il arrive
#4
Dommage qu’il n’y ait pas la stat de ceux qui repasseront de suite à Unity
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#5
Je trouve dommage que la télémétrie, tout à fait acceptable et justifiée dans sa forme de base (comme celle proposée par Ubuntu en optin, Debian en optout, etc) soit au fil du temps devenue une sorte d’immondice intolérable, tout ça parce que des entreprises richissimes dépourvues d’éthique (allez, Google, MS…) en ont largement abusé pour sonder tout et n’importe quoi.
Tout compte fait c’est comme la pub : avant qu’il n’y ait autant d’abus et qu’elle en devienne insupportable, bah on l’acceptait très bien (elle était parfois même informative !). Maintenant, nombre d’utilisateurs (moi en premier, j’avoue) active µBlock sans se poser de question et sans aucune liste blanche.
#6
#7
Tout à fait d’accord avec toi, pour la 1ère partie. C’est pourquoi ca ne me dérange pas, tant que c’est notifié et que les plus frilleux peuvent refuser.
#8
Pourquoi ? Que reproche-t-on à Unity ?
#9
Les autres je sais pas, mais moi j’ai pas aimé du tout. J’étais tout perdu.. Comme un hérisson dans les phares d’un camion
#10
De toute façon, je suppose que le composant de télémétrie sera à code ouvert.
Et donc chacun pourra le lire pour savoir ce que la télémétrie envoie réellement.
Et donc que ça sera largement audité vu qu’Ubuntu fait partie des distributions les plus répandues.
C’est un peu la différence entre le propriétaire et le libre à ce niveau. Plus difficile de chercher à cacher des choses quand le code est ouvert, et que le système est suffisamment modulaire pour retirer des fonctionnalités sans faire tomber le château de carte (je pense par exemple à l’intégration Amazon qu’on pouvait supprimer en retirant le package).
#11
Ah d’accord, c’est juste totalement subjectif alors. Donc je confirme que je resterai sur Unity
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#12
“télémétrie”, “Windows 10”, “mini-scandales”
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C’est pas vraiment l’impression que j’ai eue.