Connexion
Abonnez-vous

Sur iOS, Apple réserve le développement des moteurs tiers aux sociétés européennes

Sur iOS, Apple réserve le développement des moteurs tiers aux sociétés européennes

Unsplash

Le 27 mai à 09h00

Depuis l’arrivée d’iOS 17.4, Apple permet l’utilisation d’un moteur de rendu autre que Safari pour les utilisateurs européens. Un changement majeur pour les navigateurs Chromium, tout comme pour Firefox. Tout ce petit monde s’entraine depuis longtemps avec des versions internes de leur moteur adaptées à iOS et iPadOS.

On savait déjà que cette capacité serait réservée aux utilisateurs européens, avec des appareils situés physiquement dans l’Union. On découvre maintenant que cette barrière va plus loin, puisqu’elle empêche les développeurs de travailler sur la question s’ils ne sont pas eux-mêmes au sein de l’Union.

C’est l’information révélée par The Register, expliquant le blocage géographique pour les équipes de développement. Il leur est par exemple impossible de tester une préversion interne du navigateur pensé pour l’Europe si l’appareil de test n’y est pas lui-même.

« En empêchant les ingénieurs du monde entier de travailler sur leurs vrais navigateurs, à moins qu'ils ne soient physiquement situés dans l'UE, Apple les empêche d'être compétitifs ou peut-être même d'être livrés sur iOS. C'est clairement absurde, cela n'a aucune justification raisonnable et ne peut être décrit que comme une conformité malveillante », a indiqué Alex Moore, directeur d'Open Web Advocacy, à The Register.

Seuls Opera et Vivaldi ne semblent pas concernés, les bureaux étant dans l’espace économique européen. Google, Microsoft et Mozilla sont en revanche impactés.

Le 27 mai à 09h00

Commentaires (10)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar
à moins qu'ils ne soient physiquement situés dans l'UE
Une boîte aux lettres aux Pays-bas et basta ?
votre avatar
Un VPN vers l'UE (+ blocage du GPS ?) et basta. La mesure est technique et peut-être même involontaire : c'est le code d'iOS qui bloque l'installation si l'appareil n'est pas dans l'UE puisque c'est la limite qu'Apple a fixée pour le fonctionnement normal.
votre avatar
N'empêche, toute l'énergie dépensée par Apple pour maintenir ses caprices me rappelle ces gens en entreprise qui sont capables de te tenir le crachoir pendant 5 jours pour dire qu'ils ne feront pas un truc qui prend une heure.
votre avatar
Si en plus ça peut permettre à certaines entreprises d'être tentées de payer des impôts en Europe.
Finalement cette position d'Apple a du bon pour l'économie Européenne?
votre avatar
Ce qui est incroyable avec Apple, c'est qu'on peut avoir l'impression qu'ils ont touché le fond devant les manipulations et autres absurdités pour empêcher le déploiement et le développement de nouveaux moteurs.

Et pourtant ils creusent encore. Et il trouvent encore des trucs.
votre avatar
Ça fait longtemps qu'ils ont dépassé le niveau de la bedrock chez Apple ...
votre avatar
Mais p*tain, ils continuent... C'est vraiment un cancer, cette boite. Que de caprices!
votre avatar
L'esprit de la loi était que les utilisateurs européens aient le choix.
Apple pourrait utiliser la même défense en se disant non-Européenne et donc de ne pas se sentir concernée par le loi… elle est pourtant plus consencuelle avec la Chine.
Ca fait déjà un moment qu'il n'y a plus de doutes qu'Apple prend ses utilisateurs pour des consommateurs (en 2 mots).
Le mantra Think Different s'est transformé en Diktat monothéiste.
votre avatar
L'esprit de la loi était que les utilisateurs européens aient le choix.
Euh non, l'esprit de la loi c'est que les développeurs/entreprises aient le choix de leur place de marché, rien à voir avec un choix donné aux utilisateurs (qui est carrément un impensé dans celle-ci, c'est d'ailleurs pour ça que le vrai sideloading n'a pas été réclamé dedans)
C'est purement une loi libérale qui veut libéraliser un marché (celui de l'App Store, en l'occurrence), les "utilisateurs" ne sont que des "consommateurs" dans cette logique
votre avatar
Là où tu as raison, c'est que le DMA est un règlement concernant le droit de la concurrence, donc les entreprises. C'est écrit dès le premier considérant et développé dans plein d'autres.

Par contre, tu mélanges 2 sujets :
- le droit de proposer un navigateur et d'utiliser un moteur de rendu différent de celui de la plateforme ;
- le droit de proposer une application (navigateur ou autre) soit sur une autre place de marché, soit directement sur un site web.

Au final, le droit de la concurrence bénéficie aux utilisateurs/consommateurs : ils ont du choix, peuvent avoir de meilleurs produits et ils peuvent payer moins cher le service. Mais, on est d'accord, c'est indirect.

Les intérêts des utilisateurs sont directement cités dans le considérant (72) (sur 109 !) au sujet de la protection des données et de la vie privée. Mieux vaut tard que jamais.

Sur iOS, Apple réserve le développement des moteurs tiers aux sociétés européennes

Fermer