Square Enix se tourne vers l’IA générative
Le 04 janvier à 15h37
2 min
Économie
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Comme relevé par un lecteur, dans ses vœux 2024, le patron de l'éditeur japonais de mangas et de jeux vidéos Square Enix a déclaré que l'entreprise se lancerait « agressivement » dans l'application d'IA générative et d'autres technologies de pointe à ses travaux de développement et d'édition de contenu.
Éditrice de Final Fantasy et Dragon Quest, entre autres titres, le but affiché de l'entreprise sera d'abord d'améliorer « la productivité », aussi bien dans ses fonctions de développement de contenu que dans celles de marketing.
À terme, le président de Square Enix Takashi Kiryu explique vouloir utiliser ces technologies pour « créer de nouvelles formes de contenus pour les consommateurs », les décrivant du même coup comme des « opportunités commerciales ».
En introduction, le dirigeant rappelait les débats qui agitent la sphère de l'intelligence artificielle sur les capacités et les risques de ces technologies génératives. Lui-même se déclarer convaincu que l'« IA a le potentiel de remodeler ce que nous créons, mais aussi de modifier profondément nos processus de création, y compris en matière de programmation. »
Le 04 janvier à 15h37
Commentaires (14)
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Abonnez-vousLe 04/01/2024 à 17h40
Le 04/01/2024 à 18h23
À part quelques crypto bro excités, ça n’intéresse pas grand monde vu qu’il sert à rien car ce n’est même pas un jeu…
L’intérêt des jeux SE est dans la qualité de l’histoire et des traductions (pour les jeux récents, ff7 était une horreur 😅), si maintenant ça se trouve généré par IA, ça n’aura plus d’intérêt…
Le 04/01/2024 à 18h33
L'intelligence artificielle, c'est tout l'inverse. Même dans les tranches d'âge les plus avancées, on en a entendu parler et quasiment tout le monde l'utilise ou, du moins l'a utilisé / essayé. De plus, dans le monde du travail, tout le monde peut se l'approprier et en avoir une utilité pour son périmètre (les devs pour du code, les graphistes pour faciliter leur travail, la secrétaire pour rédiger ses mails...)
Clairement, je reprends l'expression utilisée lors d'une conférence sur l'IA à laquelle j'ai eu la chance d'assister et que j'ai trouvé très vrai : une personne complètement en dehors du cercle numérique avait dit à l'intervenant "L'IA, c'est la révolution du boomer. Car jusqu'à présent, la majorité des avancées technologiques avaient tendance à créer un gap générationel de compréhension et d'usage, tandis qu'avec l'IA, tout le monde a réussi à se l'approprier de part sa facilité d'utilisation et de compréhension."
Pour moi, croire que l'IA n'est qu'une bulle inutile éphémère, c'est être à côté de ses pompes de la même manière que ceux qui disaient qu'internet et les ordinateurs seraient une mode passagère.
Le 04/01/2024 à 18h45
Là, tout le monde surf sur ce truc qui est surtout une plaie, cf le récent problème avec curl :
https://daniel.haxx.se/blog/2024/01/02/the-i-in-llm-stands-for-intelligence/
Le 04/01/2024 à 18h51
Et ça, c'est sans même parler des solutions IA côté dev : modèle de plus en plus facilement fine-tunable, solutions, Dataplex par Google pour de la gouvernance de données et de la data quality... mais je n'en parle pas car on sort du cas d'utilisaiton générale.
Le 04/01/2024 à 19h00
Le 04/01/2024 à 19h32
À la base, mon commentaire ne revenait que sur les propos initiaux de Jarodd, comparant l'IA de ces derniers mois au domaine de la crypto, ce qui est un non-sens à mes yeux.
Le 05/01/2024 à 08h43
Les "IA", ça existe pratiquement depuis le début de l'informatique. Ça a connu des grosses vagues de hype et des hivers. Mais il faut bien se rendre compte que l'apprentissage profond a vraiment été un nouveau palier, et a permis d'arriver à une promesse de viabilité.
Ce que l'on observe là, c'est surtout que tout le monde veut mettre un pied dedans maintenant, tout le monde veut investir tant qu'il est encore temps pour pouvoir être un acteur majeur lorsque ça sera stabilisé.
Modifié le 05/01/2024 à 09h00
Pas d'accord. Autant il y a beaucoup de ramdam autour du mot "IA", mais contrairement à la blockchain il y a des applications très concrètes : imagine des NPC comprendre et réagir à des dialogues non-prédéterminés. Générer en quelques minutes des concept-art.
Le 05/01/2024 à 10h29
Le 05/01/2024 à 16h08
Le 05/01/2024 à 10h27
Car pour l'instant toutes les analyses que j'ai lues montrent que les demandes des procès ne tiennent pas la route légalement, et que les plaintifs ne comprennent pas comment les LLM fonctionnent.
Exemple avec la plainte du NY Time envers OpenAI et MS: https://www.techdirt.com/2023/12/28/the-ny-times-lawsuit-against-openai-would-open-up-the-ny-times-to-all-sorts-of-lawsuits-should-it-win/
En gros:
* Les plaintifs associent tous le faite de lire du contenu, et d'apprendre grâce à ce contenu, comme un souci de copyright. Ce qui est complètement faux légalement et est dénué de sens pratique (sinon, n'importe quelle information qu'un humain apprend en lisant serait copyrighté et ne pourrait jamais être réutilisé)
* Plusieurs plaintifs pensent que les LLM stockent tous leurs contenus (image, texte...) pour produire un résultat, ce qui est complètement faux techniquement. Les LLM ont simplement lu le contenu, mais ne l'ont absolument pas en "mémoire".
* Même si certains de ces procès étaient gagnés par les plaintifs, l'effet serrait l'opposer de ce que beaucoup de gens attendent: ca ne ferra que renforcer les grosses boites. En effet, ce seront les seuls avec les moyens de payer des licences aux producteurs de contenus. On peut donc dire adieu à tous les LLM des petites boites ou créés en open source (seuls les Meta et autres GAFAM pourront mettre leurs LLM en open source après avoir payé). Bref, il faut faire attention aux conséquences de ce qu'on demande.
Le 05/01/2024 à 12h58
Ça reste une technologie émergente pour laquelle les utilités sont encore à trouver, voire à prouver.
Pour moi, l'état actuel de l'IA c'est énormément de buzz, et seulement quelques cas concrets pour lesquels l'utilité a été prouvée comme l'analyse et la segmentation de données. L'IA générative a également de gros potentiels à l'avenir dans différents domaines ; mais ce n'est pas non plus tous les domaines.
L'IA c'est une révolution supplémentaire qui fera également un gap entre ceux qui l'utilisent et ceux qui ne l'utilisent pas et/ou n'en voient pas l'intérêt. Ça ne sera peut-être moins un clivage générationnel, mais clivage il y aura quand même.
Le 04/01/2024 à 20h42