Selon des chercheurs, « Vénus n’a jamais pu avoir d’océans »

Selon des chercheurs, « Vénus n’a jamais pu avoir d’océans »

Selon des chercheurs, « Vénus n’a jamais pu avoir d’océans »

« Si une étude américaine a émis l’hypothèse que oui, elle est aujourd’hui contredite par des travaux à paraître le 14 octobre 2021 dans Nature », explique le CNRS.

« Grâce à un modèle climatique de dernière génération, l’équipe de recherche a établi un scénario différent de l’étude américaine : après sa formation, la jeune Vénus était couverte de magma. Pour former des océans, il aurait fallu que la température de son atmosphère diminue afin de permettre des pluies de plusieurs milliers d’années, comme ce fut le cas sur Terre ».

Problème : il y a 4,5 milliards d’années, même si « le Soleil était 30 % moins lumineux, cela n’aurait pas suffi à ce que la température de la jeune planète diminue suffisamment pour générer des océans ».

« Les futures missions spatiales allant étudier notre voisine devraient ramener des données permettant de confronter ces résultats théoriques », espère le CNRS. Il y a Envision prévue à l’horizon 2030 ainsi que Davinci et Veritas prévues en 2029.

Commentaires (10)


De toute façon, elle a été contaminée par la protomolécule !


j’adore l’idée que des mecs puissent littéralement affirmer, sur la base d’un modèle climatique qui déjà ne marche pas vraiment sur terre, que Venus n’a jamais eu d’océans.


La modélisation climatique marche bien sur Terre.
Et le modèle, même si ce sont les même équations qui sont résolus, elles n’ont pas les même paramètres. Et ce genre d’équations, c’est pas du linéaire.


BlackLightning

La modélisation climatique marche bien sur Terre.
Et le modèle, même si ce sont les même équations qui sont résolus, elles n’ont pas les même paramètres. Et ce genre d’équations, c’est pas du linéaire.


heu non.
ça ne marche pas bien. y’a des tonnes de paramètres à prendre en compte, c’est ultra complexe, on est incapable de savoir si le modèle qu’on arrive à faire fonctionner sur les 100 dernières années donne des résultats corrects pour dans 20 ans.
donc sur Vénus, j’hallucine un peu sachant qu’on n’a aucun historique de températures, d’hygrométrie, de pression, aucune donnée au sol puisqu’aucune sonde n’a réussi à fonctionner à part Venera 9 et 10 pendant 1 heure, mais avec des mesures toutes pourries.



en gros ce sont déjà sur Terre d’énormes conjectures, alors sur Vénus…
ou alors il manque beaucoup d’infos dans l’article.


hellmut

heu non.
ça ne marche pas bien. y’a des tonnes de paramètres à prendre en compte, c’est ultra complexe, on est incapable de savoir si le modèle qu’on arrive à faire fonctionner sur les 100 dernières années donne des résultats corrects pour dans 20 ans.
donc sur Vénus, j’hallucine un peu sachant qu’on n’a aucun historique de températures, d’hygrométrie, de pression, aucune donnée au sol puisqu’aucune sonde n’a réussi à fonctionner à part Venera 9 et 10 pendant 1 heure, mais avec des mesures toutes pourries.



en gros ce sont déjà sur Terre d’énormes conjectures, alors sur Vénus…
ou alors il manque beaucoup d’infos dans l’article.


En complément de la réponse de Trit’ : La publication scientifique. Mes accès ne me permette pas de le lire. Il faut attendre qu’Alexandra en dispose d’une copie.



On fait ce qu’on peut : Modèle.



Mais sur Terre, on y arrive à faire de la climato du passé sans problèmes. On arrive même à reconfirmer des résultats archéologiques grâce à la connaissance de la circulation des vents atmosphériques à l’époque Greco-Romaine (avant et après la période).
Quand à celle du futur, le problème est lié à la modélisation des sources, principalement d’origine anthropogènes. Mais ça marche bien (cf. prévision du GIEC).


Heureusement qu’on a pas forcé la population, sous peine de privation de droits élémentaires, à croire que Venus avait eu des océans, sur la base hâtive de l’étude scientifique précédente. Quelle faute ça aurait été…



hellmut a dit:


Il manque beaucoup d’infos dans l’article.




Il manque des infos, oui. L’article (hélas payant) de Ciel & Espace explique les choses plus en détails :




La modélisation de Martin Turbet montre que, sur la Vénus primitive, l’insolation maximale autorisée pour que l’eau puisse se condenser est de 325 W/m². Elle a toujours subi un flux d’énergie solaire bien supérieur (650 W/m² aujourd’hui). Pour la Terre primitive, cette insolation maximale est de 312,5 W/m². Or, surprise, le Soleil nous envoie aujourd’hui 340,5 W/m² ! Autrement dit, « sur Terre nous avons déjà dépassé le maximum d’insolation pour lequel la condensation des océans est possible », souligne l’astrophysicien Franck Selsis (Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux).



Cela ne veut pas dire que les océans actuels ne devraient pas exister. Cela signifie que, si aujourd’hui on évaporait soudainement tous les océans de la Terre, ils ne pourraient pas se recondenser. La planète bleue deviendrait pour toujours une planète sauna… Plus important encore, cela signifie que, si les océans ont pu se former (pendant des pluies, soit dit en passant, qui ont dû durer 100 000 à un million d’années), c’est uniquement parce que le Soleil brillait moins fort il y a 4 milliards d’années.




(Et j’imagine que l’article entier sera publié dans le prochain numéro de la version papier)


OK merci! ;)


Merci beaucoup :smack:


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