Les annonceurs (UDA), agences (UDECAM) et régies (SRI) se sont associées au GESTE (éditeurs) et à l'IAB France afin de demander au géant américain de revoir sa position. « Votre mise en œuvre de ce règlement a été subite et sans concertation et a eu un impact majeur sur les revenus et les coûts d’une grande partie des acteurs, à tous les niveaux de la chaîne de valeur publicitaire » accusent les signataires.
L'enjeu serait l'économie des médias, mais aussi « la pluralité, la diversité et la richesse de l’offre de contenus en ligne ». Des éléments régulièrement mis en avant dans d'autres dossiers qui opposent ces représentants du secteur aux plateformes, comme le droit voisin et ePrivacy.
Ils indiquent que les nouvelles règles mises en place par Google ont « entraîné une coupure massive des achats venant de DBM, sa plateforme technologique d’achat (DSP). Cela a eu pour conséquence de restreindre les possibilités pour les marques d’accéder aux espaces publicitaires des médias de leur choix dans les conditions habituelles et pour les médias et leurs partenaires technologiques de se voir couper d’une partie significative de leurs revenus ».
Si Google semble s'être prononcé en faveur d'une résolution de la situation et des « effets collatéraux » il lui est demandé d'accélérer le mouvement et de « mettre en place un processus permanent de concertation avec les instances professionnelles afin de partager de futures décisions qui impacteraient l’ensemble de vos partenaires ».
Une demande de longue date, qui pourrait d'ailleurs être mise en place dans le cadre d'une refonte des règles du secteur. Et pourquoi pas d'une loi Bichet enfin mise à l'heure du numérique ?
Commentaires (5)
#1
On dirait surtout que les vendeurs de pubs font face au Single Point Of Failure et se rendent finalement compte à quel point Google is Evil…
#2
Comme dans le reste de la société, certains en sont conscient et ne cessent de le dire, alors que d’autre n’en ont que faire et ont une vision court-termiste. Il ne faut pas se faire d’illusions, passée la grogne initiale personne ne changera ses habitudes.
#3
Ca y est… “On” va peut être, grâce à la RGPD, prendre conscience que l’Europe, à force de ne croire qu’en le charbon et l’acier, n’est plus en capacité à être autre chose qu’à la traîne sur les questions du numérique.
Ca serait pas mal qu’avant de taper sur tous les GAFAM qui pourraient se presenter, que l’Europe et la Franchouillardie fassent leur “examen de conscience” sur le sujet….
Et de n’utiliser que la seule arme qui lui reste… La contrainte fiscale… Et même là, ca va etre dur vu les resistance des paradis fiscaux tels que l’Irlande, la Hollande voir la Hongrie qui se met aussi à jouer du dumping fiscale (tout en crachant sur l’Europe… C’est beau cette hypocrisie assumée…… :/ )
#4
L’UE ne représente rien depuis le départ et n’est qu’une confédération de pays aux intérêts largement divergents (nord/sud sur la question économique et démographique, est/ouest sur la question militaire/otan).
Je ne parle pas de la zone euro qui est une pure aberration avec un taux de change de 1 pour 1 entre chaque pays mais avec une interdiction de converger la fiscalité et avec des économies fondamentalement différentes.
Mais qu’est ce qu’on fout encore dans ce bordel.
#5
Non non et non, c’est bien fait pour eux, le modele economique de la pub c’est mort, ca repose sur du vent, uBlock4life, qu’ils crevent (entreprise)