Quand Facebook voulait utiliser le logiciel espion qu’il accuse depuis d’avoir piraté WhatsApp
Le 07 avril 2020 à 08h50
2 min
Internet
En 2017, deux représentants de Facebook avaient demandé à la société israélienne NSO de leur fournir une technologie susceptible de permettre au réseau social de mieux pouvoir surveiller les utilisateurs de terminaux Apple, révèle Motherboard.
Ironie de l'histoire, Facebook a depuis porté plainte contre NSO pour avoir permis à ce même logiciel espion, Pegasus, d'être utilisé par des services de renseignement pour espionner les comptes WhatsApp de plus de 100 militants des droits de l'homme et journalistes à travers le monde.
À l'époque, Facebook surveillait en effet l'utilisation faite par son VPN Onavo Protect, à l'insu de ses utilisateurs, pour voir quelles applications ils utilisaient. Or, la surveillance fonctionnait moins bien sur les terminaux Apple qu'Android. NSO avait alors refusé la vente au motif qu'elle ne fournissait que des gouvernements ou agences gouvernementales à des fins de sécurité nationale ou d'application de la loi.
Double ironie de l'histoire, explique Steven Levy dans son livre Facebook, The Inside Story (non traduit), c'est précisément Onavo qui avait permis à Facebook de découvrir que « WhatsApp était en train de devenir une puissance mondiale, qui pouvait potentiellement bloquer le développement des services de messagerie de Facebook dans le monde ».
En outre, « dans certains pays, WhatsApp détenait les deux-tiers du marché ». Ce qui avait alors incité Facebook à le racheter... avant qu'Onavo, accusé d'être un spyware, ne soit lui-même finalement bouté hors du store d'Apple.
Le 07 avril 2020 à 08h50
Commentaires (9)
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Abonnez-vousLe 07/04/2020 à 08h29
#1
C’est tellement beau, tellement comique…
Tellement que personne ne sera condamné chez Facebook ou ailleurs ….
Le 07/04/2020 à 10h37
#2
Ce n’est pas devenu un Etat, depuis le temps, le Facebookistan ? " />
Le 07/04/2020 à 14h25
#3
[hors-sujet]
C’est vraiment pénible ces images stock avec des expressions débiles sur des êtres humains hyper retouchés
[/hors-sujet]
Le 07/04/2020 à 15h16
#4
“Faites ce que je dis, pas ce que je fais” Le slogan à la mode chez les capitalistes, qui parlent d’éthique et de confiance dans leur publicité " />
Le 08/04/2020 à 17h12
#5
source, PCI/NextI ? C’est ce que NSO raconte, il y a une autre source crédible ou vous relayez juste ce qu’ils disent ? Vous mélangez deux histoires, celle du VPN qui était effectivement très discutable (mais légale) et étayée par des faits, et ce que NSO (une boîte bien, bien pourrie moralement) vient de raconter pour essayer de se sortir d’un procès avec WhatsApp. Curieux de savoir si vous avez vraiment des infos sérieuses ou si c’est juste parce que c’est rentable de taper sur FB ?
Disclaimer: je bosse chez FB, qui a sans doute plein de défauts mais fourni aussi un service gratuit et identique à tout le monde, riche ou pauvre, du Nord au Sud, on ne peut pas en dire autant de tout le monde.
Le 08/04/2020 à 18h23
#6
Bah, la source de NXI est Motherboard comme indiqué et leur source à eux est la déclaration écrite du CEO de NSO lors d’un procès aux US. Cette déclaration si elle est fausse serait un parjure et il serait poursuivi. Cela donne une présomption de crédibilité à cette information. La justice américaine n’aimant vraiment pas le parjure.
Par contre, Motherboard demande dans son article des témoignages de personnes bossant chez FB ou NSO et donne des moyens sécurisés de les contacter. Donc, vas-y, donne leurs des infos vérifiables.
Faceboook peut aussi faire jouer son droit de réponse si l’article de NXI est faux.
La seule chose que l’on peut reprocher à NXI est qu’ils n’ont pas indiqué que Facebook a indiqué lors du procès que NSO reportait mal les conversations ente eux et NSO alors que c’était indiqué sur Motherboard.
Pour finir, LeBrief n’est sûrement pas directement rentable mais est une vitrine pour le site. Donc, évite les procès d’intention.
Le 08/04/2020 à 18h27
#7
Je suis un peu troublé par cette brève. Alors que je viens de dire à la personne qui me fait face que Nextinpact est un très bon média je tombe sur un article dont la source n’est pas qualifiée, mais qui pourtant n’emploie jamais le conditionnel. Attention à n’affirmer rien d’autre que ce sur quoi vous êtes prêt à engager votre “honneur” de journaliste.
Le 08/04/2020 à 18h41
#8
Lire mon message juste au dessus.
NXI cite bien sa source qui est Motherboard et met un lien vers leur article qui lui met un lien vers la déclaration du CTO de NSO dans le cadre d’un procès.
On est ici dans une brève : il faut souvent aller à la pèche soi-même pour avoir plus d’info et ça se résume souvent à ce que je viens d’expliquer : suivre des liens.
Le 14/04/2020 à 13h51
#9
Donc la seule source c’est le CTO de NSO, une des boîtes les moins respectables du monde (bien après FB), qui se trouve être en procès avec FB. Le CTO peut bien raconter n’importe quoi puisqu’il ne sera jamais expulsé vers les US, et qu’il raconte des discussions informelles donc improuvables, ok.
L’article dit “En 2017, deux représentants de Facebook avaient demandé à la société israélienne NSO de leur fournir une technologie susceptible de permettre au réseau social de mieux pouvoir surveiller les utilisateurs de terminaux Apple, révèle Motherboard.”, c’est pas exactement la même chose, l’honnêteté intellectuelle ça existe.
Via le VPN cité (qui n’a rien à voir avec NSO), FB connaissait bien l’usage de WhatsApp, qui était très gros en dehors des US. En dehors des US, la plate forme depuis longtemps ultra dominante est.. Android, l’article mentionne que le VPN marchait très bien sur cette plate forme (rappel: VPN et usagers payés par FB en échange d’avoir accès aux données pour stats, éminemment critiquable mais qui n’a rien à voir avec NSO). Donc FB ayant eu besoin de NSO (qui fonctionne par ailleurs à “petite” échelle, il n’y a pas tant de journalistes que ça à trucider ou d’opposants politiques à emprisonner), c’est objectivement assez peu crédible.
Sinon je suis un vieux lecteur de PCI, ça doit dater d’il y a 15 ans, c’est pas de gaieté de cœur que je vous reprends sur des questions de journalisme, c’est clair.