Pour Sundar Pichai (Google), les peurs liées à l'intelligence artificielle sont « très légitimes »

Pour Sundar Pichai (Google), les peurs liées à l’intelligence artificielle sont « très légitimes »

Pour Sundar Pichai (Google), les peurs liées à l'intelligence artificielle sont « très légitimes »

Depuis plusieurs mois maintenant, le géant du Net intensifie son lobbying autour de ses principes sur l'intelligence artificielle. L'actuel PDG de Google avait ainsi publié un billet de blog en juin.

Il y détaillait les sept points de la charte maison : socialement bénéfique, pensé et testé pour la sécurité, responsable envers les gens, etc. Plus récemment, c'est d'équité dont il était question.

Lors d'une interview au Washington Post, il reconnaît que les inquiétudes autour de l'IA sont « très légitimes » et appelle les sociétés à se responsabiliser sur le sujet : « Je pense que la technologie doit réaliser qu'elle ne peut pas simplement la construire, puis la réparer. Je pense que ça ne marche pas ».

« Parfois, je crains que les gens sous-estiment l'ampleur des changements possibles à moyen et long terme, je pense que ces questions sont en réalité assez complexes », ajoute-t-il. Dans le même temps, les bénéfices peuvent être très importants.

« Réguler une technologie à ses débuts est difficile, mais je pense que les entreprises devraient s'autoréguler. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes efforcés d’énoncer un ensemble de principes d’IA. Nous n’avons peut-être pas tout compris, mais nous pensons qu’il était important de commencer un dialogue ».

En attendant un éventuel organe indépendant , Google promeut l'autorégulation et veut être un moteur de discussions sur ce thème. Il n'était pas question non plus de laisser trop de champ à Microsoft, qui s'est exprimé récemment sur un code de conduite pour la reconnaissance faciale.

Commentaires (6)


J’imagine qu’ils veulent surtout montrer une attitude “responsable” pour retarder le plus possible l’intervention du législateur.

L’avenir nous dira si c’est juste de la com pour gagner du temps ou une vraie interrogation.


C’est bien de s’inquiéter d’éventuels futurs problèmes. Mais est-ce que Google se préoccupe du problème actuel dont il est en grande partie responsable : la vie privée des citoyens entre les mains de quelques uns.

Les autres, le problème c’est les autres…


Le dernier DATAGUEULE, sur le sujet, est intéressant :https://www.youtube.com/watch?v=oJHfUv9RIY0


Tout à fait: derrière l’affichage de l’auto-régulation se cache souvent la volonté de tenir le législateur le plus loin possible de ses activités.

Ici, le risque c’est que ce soit le législateur qui fixe la limite de responsabilité entre ce qui incombe au consommateur ou au fabriquant.


He went full bullshit.




Google promeut l’autorégulation et veut être un moteur de discussions sur ce thème. Il n’était pas question non plus de laisser trop de champ à Microsoft, qui s’est exprimé récemment sur un code de conduite pour la reconnaissance faciale.



Pendant ce temps, chez Amazon…



On en parle aussi de la dissonance cognitive entre les belles valeurs du début pour le moteur de recherche et le projet avec la Chine ?



Bon, il dit pas grand chose de concret ou qui n’ait pas été déjà dit, en fait (en même temps, c’est une interview, pas une présentation aux investisseurs ou devant le Sénat, donc bon…)



Oui, il faut commencer à s’interroger maintenant sur l’IA et pas attendre qu’elle soit implantée partout (voire “encore plus partout”), non les entreprises ne s’autorégulent pas ou pas assez toutes seules : il faut souvent une catastrophe et à ce moment-là, quoi ? (Je ne parle pas que de/pour Google : il suffit qu’une boite du secteur ne se sente plus ou estime qu’elle peut aller encore un peu plus trop loin pour grappiller quelques PDM pour que ça parte en vrille.)



wait & see, comme ils disent mais je suis pas rassuré (©Zambla)


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