Connexion
Abonnez-vous

Pegasus : près de 600 Polonais auraient été espionnées par l’ancien gouvernement conservateur

Pegasus : près de 600 Polonais auraient été espionnées par l’ancien gouvernement conservateur

NSO Group

Le 18 avril à 07h07

578 personnes, dont des responsables politiques de l’opposition « voire des fidèles du gouvernement », précise Euractiv, ont été espionnées, entre 2017 et 2022, grâce au logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO. Cela s’est passé sous le précédent gouvernement conservateur et eurosceptique Droit et Justice (PiS), classé à droite ou à l'extrême droite de l'échiquier politique, a déclaré le ministre polonais de la Justice et procureur générale Adam Bodnar.

Le recours à Pegasus ne se serait pas borné aux seules figures politiques, mais aurait été « étendu au monde des arts et, plus largement, à la société civile polonaise », y compris « afin de déstabiliser » les rivaux de l'ancien ministre de la Justice et cacique du PiS Zbigniew Ziobro « au sein de son propre parti », ainsi que le Premier ministre de l’époque, Mateusz Morawiecki, « voire le président Andrzej Duda ».

Ancien défenseur des droits civiques (2015 - 2021), Adam Bodnar, a pris ses fonctions en décembre 2023 dans le gouvernement de Donald Tusk après la victoire des partis démocrates aux élections législatives. Il expliquait il y a quelques jours au Monde que le recours à Pegasus n’était « qu’une pièce d’un puzzle qui montre un contexte plus large, celui de la construction progressive en Pologne, à partir de 2015 [date d’arrivée au pouvoir du PiS, le parti national conservateur Droit et justice], d’un système autoritaire sur le modèle hongrois, où la mise sous surveillance, certains mécanismes de répression ou d’intimidation étaient utilisés comme des méthodes de gouvernance » :

« Tout cela était lié à un fort sentiment d’impunité, car ces choses n’étaient jamais censées voir le jour, comme si le PiS devait rester au pouvoir éternellement. C’était un élément de la mise au pas politique des services de renseignement, du parquet et des tribunaux.
L’affaire Pegasus est sans doute la plus symbolique. Si on pouvait mettre sur écoute le chef de campagne électorale du principal parti d’opposition, une procureure, un avocat célèbre, cela veut dire qu’il n’y avait quasiment aucune limite dans la déstabilisation des adversaires politiques. Nous sommes déterminés à tout clarifier. »

Le 18 avril à 07h07

Commentaires (3)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar
Erich Mielke serait fier !
votre avatar
Y a eu des fuites ? vite un plombier ... polonais :D
votre avatar
Y'a plus qu'à envoyer la facture au PiS, vu que ça a servi les intérêts du parti plus que les intérêts de la nation

Pegasus : près de 600 Polonais auraient été espionnées par l’ancien gouvernement conservateur

Fermer