Orange Bank : 500 000 « clients* », encore des pertes, mais « on ne renonce pas du tout »
Le 13 février 2020 à 10h19
2 min
Économie
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Au 31 décembre 2019, la banque en ligne de l’opérateur revendique « 390 000 titulaires de comptes en France et au total plus de 500 000 clients dont 29 % ont un prêt à la consommation ». Un chiffre déjà donné en novembre dernier. Pour rappel, la banque revendiquait 344 000 clients en octobre 2019.
Le résultat d’exploitation est par contre toujours négatif avec - 186 millions d’euros, en baisse de 9,8 %, « notamment du fait des charges liées au lancement de l’offre Orange Bank en Espagne ». L’eCAPEX (CAPEX économiques) suit la même tendance avec 28 millions d’euros fin 2019, contre 36 millions fin 2018. Le produit net bancaire est aussi en baisse de 6,3 % pour arriver à 40 millions d’euros. Orange explique qu’elle est due à « la réévaluation des portefeuilles de titres ».
Sur BFM Business, Stéphane Richard jouait ce matin les pompiers alors qu’Orange Bank avoisine les 400 millions d’euros de pertes cumulées : « on ne renonce pas du tout, c’est un projet sur 10 ans ». Le dirigeant ajoute : « La banque est un vrai succès aujourd’hui avec 500 000 clients en deux ans, regardez ce qu’on fait les banques digitales qui se sont lancées depuis 15 ans : aucune n’a fait ce chiffre ».
N26 revendique pourtant plus d’un million de clients en France depuis plusieurs mois déjà (elle s’est lancé dans l’Hexagone il y a quatre ans), Revolut est à 8 millions de clients dans le monde (lancée en juillet 2015). Ce, sans se baser au départ sur le rachat d'un acteur tel que Groupama Banque.
Le 13 février 2020 à 10h19
Commentaires (15)
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Abonnez-vousLe 13/02/2020 à 09h32
jamais compris pourquoi Orange s’est lancé là dedans… " />" />
Le 13/02/2020 à 09h39
C’est dans la news…“banques digitales”
Orange cherche donc à nous….bref. " />
Le 13/02/2020 à 09h41
Le 13/02/2020 à 09h56
Donner du boulot au personnel dans les boutiques, diversifier ses revenus, utiliser son image de marque pour rassurer le client (N26 et Revolut ne sont pas aussi connu qu’Orange)
Le 13/02/2020 à 10h16
en fait je pense que c’est une idée de m" />, comme la poste devenue banque, assurance, opérateur mobile " />" />
Le 13/02/2020 à 10h36
Je dirais que Orange est un distributeur de services numériques… comme Google, Amazon, LaPoste, etc. La banque de détail devient de plus en plus un service numérique comme un autre (en tout cas les services bancaires courants se font par internet). C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les banques ferment leurs agences bancaires et transforment celles qui restent en espaces à automates.
Et en parlant d’automates, les buralistes vendent aussi des abonnements Free grâce à un automate, ils vendent de la banque avec Nickel entre autres choses. On appelle ça du commerce de proximité, et il paraît que c’est l’avenir du commerce de détail (les entrepôts de vente type hypermarché, ça s’essouffle actuellement).
Le 13/02/2020 à 10h41
Un vrai succès à la française ! " />
Le 13/02/2020 à 10h42
Un jour, les bureaux de poste de LaPoste vendront de l’alimentaire… comme Amazon Go ou les enseignes Casino Franprix Monop’ (qui font également snack ou vendeurs de journaux). J’en ai une forte intuition.
Le 13/02/2020 à 11h51
J’ai Orange Bank, et cela fonctionne très bien comme portefeuille numérique. J’ai mon compte principal pour le salaire et les prélèvements mensuel, et Orange Bank que j’alimente tous les mois pour les dépenses courantes Voir son solde diminuer en temps réel à chaque achat est un bon moyen d’éviter les dépenses superflues et de faire des économies. J’ai aussi quelques sous sur le livret Orange Bank, ça rapporte autant qu’un livret A, mais en cas de besoin, c’est une réserve de trésorerie.
Le tout pour 0€ par mois, à condition de faire au moins 3 achat dans le mois. Pas étonnant qu’Orange Bank ait des pertes, surtout avec les offres de parrainage.
Le 13/02/2020 à 12h58
Je ne vois toujours pas comment une entreprise sans revenus peut survivre. Or le modèle économique de la plupart des startup est le même que lors de la bulle internet des années 2000 : d’abord conquérir les clients, puis rentabiliser (en faisant payer ce qui était gratuit jusque là). On connaît le résultat. Où ira un client quand Orange Bank cherchera enfin à faire du PNB (produit net bancaire) ? Aujourd’hui, ce PNB (= chiffre d’affaire) est à peine 1/5e de leur perte annuelle, et il est en baisse malgré l’augmentation du nombre de clients. Si ça n’était pas une “startup”, adossée à un grand groupe, la boîte aurait fermé depuis longtemps.
Y a donc personne qui regarde la réalité économique des startups et autres fintechs ? Combien de milliards vont s’envoler encore, au lieu de les investir dans des entreprises productives et un chouia plus rentables ? Une entreprise rentable n’est pas qu’une entreprise qui gagne de l’argent, c’est aussi souvent une entreprise qui peut garantir l’emploi de ses salariés…
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Le 13/02/2020 à 13h03
Personnellement, j’y suis depuis l’ouverture en compte secondaire (mon principal est Monabanq) et ça s’est largement amélioré. L’application est désormais très agréable (à deux/trois soucis d’ergonomie). Je n’ai pas payé un centime de frais en 2 ans et demi. Le temps réel (bien que ce soit une conséquence du type de carte utilisé que les néobanques et banques en ligne utilisent comme arguement marketing) est très utile. Après, il faut reconnaitre que la concurrence a pas mal bougé depuis. D’ailleurs, Monabanq ayant l’intention d’augmenter les frais mensuels de 2€/mois à 3€, je me demande si je ne devrais pas passer chez Fortuneo (leur carte Fosfo est sympa notamment avec sa gestion du offline). Dommage car Monabanq a une carte cobadgée (Visa+CB) ce qui est rare dans les banques en ligne, on peut déposer les chèques et espèces en automates CIC.
Question : vous savez si on peut faire un paiement en plusieurs fois avec une carte à autorisation systématique/controle de solde comme celle d’Orange Bank, la Fosfo de Fortuneo etc ?
Le 13/02/2020 à 14h15
Je trouve cela moins pire que les hypermarchés qui font maintenant banque…
Le 13/02/2020 à 19h12
Le dernier paragraphe est attristant… " />
Chacun étant créancier de sa banque et non propriétaire de son argent, le niveau journalistique serait meilleur en s’intéressant aussi aux ratios financiers de toutes ces néo-banques étrangères qui font leurs levées (pourquoi tiens donc), avant de jouer à celui qui qu’a la plus grosse base de clients juste pour balancer 2 chiffres avec l’impressionnant mot “million” derrière.
Bref, à quand un article intéressant sur le Jahresabschluss de N26 publié sur bundesanzeiger.de ? Ah oui, il faut décrypter l’allemand mais c’est intéressant, vraiment.
Le 13/02/2020 à 20h02
Tiens, une anecdote concernant Orange Bank : Une cliente s’est faite avoir par le fameux message du faux “support MS” qui dit que l’ordi est infecté et qu’il faut appeler un numéro 09. Elles appelle et bien entendu se fait refourguer le pack antivirus bidon et se fait soulager de plus d’une centaine d’€… Bref, elle comprend ensuite en demandant conseil qu’elle s’est faite arnaquer, contacte sa banque (OB) qui bloque la carte et lui demande d’aller sur un site du gouvernement pour signaler l’arnaque, ils lui disent que c’est obligatoire pour se faire rembourser. Des gens qui se sont fait avoir par cette arnaque j’en ai vu beaucoup, mais à chaque fois la banque a remboursée sans poser de problème! (même la BP, c’est dire) C’est la première fois que je vois une banque imposer le signalement de l’arnaque sur le site dédié du gouvernement pour que la personne soit remboursée ! Comme quoi cette banque est vraiment a éviter… " />
Le 14/02/2020 à 08h12
Comme beaucoup d’autres choses, c’est les “synergies” et ce qu’il y a à côté qui rapportent.
C’est comme Google avec ses services “gratuits” et sans pubs qui lui “coûtent” de l’argent…. ouais ça lui coûte de l’argent mais il gagne 2/3/4/5/10 fois ce que ça lui à côté avec les autres services adossés.
Là c’est pareil.
Sachant qu’à terme, tout le monde (surtout en Europe) considère qu’on va migrer le système bancaire européen vers une merde à l’américaine, et là ce sera ULTRA rentable pour tous ceux qui seront déjà installés, encore plus quand il y aura d’autres services en plus, contrairement aux banques “classiques”.
Les Cartes de Crédit US c’est fondamentalement des Crédits Revolving. C’est pas possible de faire pareil en Europe (et surtout pas en France) pour le moment, mais ça le sera (malheureusement) surement dans un futur (trop) proche… Et c’est sur ça qu’ils tablent.
Plus toutes les commissions qu’ils pouront négocier/prendre quand ce sera au niveau suffisant.
C’est pas parce que ce n’est pas immédiatement rentable comme activité indépendante, que ça n’est pas rentable sur le moyen/long terme, ou pire que ça n’est pas rentable dès le début par ce que ça apporte aux autres activités.