Le décret de Donald Trump taillé contre Twitter, déjà attaqué aux États-Unis
Le 03 juin 2020 à 09h48
2 min
Droit
Fin mai, le président américain, mécontent d’un label apposé sur l’un de ses tweets par Twitter, a pris un décret pour revoir la responsabilité des hébergeurs.
« L’Executive Order du Président Trump, nous avait détaillé l’avocat franco-américain Pierre Ciric, indique que les plateformes pourraient perdre leur immunité (…) si elles pratiquent une politique discriminatoire contre les utilisateurs ou si elles limitent leur accès sans fournir une procédure de recours équitable, ou d'une manière non déclarée dans les conditions d'utilisation ».
Le Center for Democraty & Technology (CTD) vient d’attaquer ce décret. De son analyse, le texte est taillé pour dissuader les services de médias sociaux de lutter contre la désinformation ou encore la montée de la violence sur leurs plateformes.
« Le président a clairement indiqué que son objectif était d'utiliser les menaces de représailles et la future réglementation pour intimider les intermédiaires afin qu'ils modifient la façon dont ils modèrent le contenu » critique Alexandra Givens, présidente de l’association de promotion des droits fondamentaux.
Selon l’organisme, c’est une attaque frontale contre la liberté d’expression : « l’exécutif ne peut et ne doit pas forcer les intermédiaires à modérer les discours selon les caprices du président. Le blocage de ce décret est crucial pour protéger la liberté d'expression et poursuivre un travail important pour garantir l'intégrité des élections de 2020 ».
Le 03 juin 2020 à 09h48
Commentaires (7)
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Abonnez-vousLe 03/06/2020 à 09h48
#1
Manque vraiment un gif :popcorn: sur NxI " />
Le 03/06/2020 à 12h15
#2
Son but c’est de dépénaliser les plateformes pour ce que diront les utilisateurs,vbref donner aux utilisateurs un droit parfait d’être une ordure en ligne sans aucune répercussion .
Bref une ENORME connerie sans nom de plus à son actif.
Et le pire c’est que ça risque de passer.
Le 03/06/2020 à 12h15
#3
Ce type (Trump) est quand-même fascinant. On en pense ce qu’on en veut, mais dans 100 ans, on en parlera encore." />
Le 03/06/2020 à 12h55
#4
en même temps, il est Président des Etats-Unis, hein. On parle encore de Theodore Roosevelt, mais est-ce que beaucoup de monde de ce côté de l’Atlantique est capable de dire ce qu’il a pu faire de particulier (à part s’installer dans le bureau ovale) ?
Le 03/06/2020 à 13h06
#5
Le 03/06/2020 à 16h30
#6
A man, a Plan, a Canal …
L’autre, même pas un mur " />
Le 07/06/2020 à 05h56
#7
J’ai beau relire l’argumentation du “Center for Democracy & Technology”, sa logique m’échappe. Ils protestent que Twitter puisse être considéré comme éditeur et non hébergeur par l’administration américaine, à partir du moment où Twitter applique des choix éditoriaux sur les messages publiés, avant de les communiquer au public.
Mais en quoi pour Twitter le fait d’exercer une activité d’éditeur, et d’être reconnu comme éditeur à cause de cette activité, est-il une entrave à la liberté d’expression de Twitter ? Ils continueront tout pareillement à exercer leur liberté en éditant des contenus à l’avenir, non ?
Par ailleurs, Wikipedia indique:
Ce CDT ressemble à un lobby.