Le CNRS « suspend toutes nouvelles formes de collaborations scientifiques avec la Russie »

Le CNRS « suspend toutes nouvelles formes de collaborations scientifiques avec la Russie »

Le CNRS « suspend toutes nouvelles formes de collaborations scientifiques avec la Russie »

Le message est clair, mais laisse la place pour que les collaborations actuelles continuent… même si c’est loin d’être simple, comme nous avons pu le voir dans notre analyse de la situation spatiale.

« La science n’a pas de frontières mais les valeurs que toutes les communautés scientifiques portent et partagent ne peuvent tolérer cette guerre. Le CNRS se félicite de la prise de position courageuse de plusieurs centaines de scientifiques russes qui se sont élevés contre cette agression », ajoute l’institution.

« Le CNRS apportera toute forme d’aide et de soutien aux chercheurs et chercheuses ukrainiens et est prêt à accueillir celles et ceux qui le souhaiteraient. Il s’associe notamment à la procédure mise en place dans le cadre du programme Pause qui ouvre un appel spécial d’aide en urgence aux chercheurs et chercheuses ukrainiens en danger ».

En plus des nouvelles collaborations, tous les événements scientifiques à venir impliquant la Russie sont également annulés. Enfin, « les chercheurs russes qui travaillent dans des laboratoires français peuvent poursuivre leurs activités ».

Commentaires (22)


Il y a le précédent du boycott universitaire de l’Afrique du Sud de l’aparthieid.



Certaines propositions veulent la même chose contre Israël accusé lui aussi d’apartheid mais sans beaucoup de succès.



Étrange qu’on n’ait pas eu la même proposition contre la Syrie de Bachar el-Assad, les Syriens ne doivent pas avoir la bonne couleur de peau (même réflexion sur leurs réfugiés)


Mais put* c’est pas possible !!



« La science n’a pas de frontières mais les valeurs que toutes les communautés scientifiques portent et partagent (…)



La seule valeur de la science c’est la recherche de la vérité ! Le reste c’est du vent.
Incroyable


Arrête de lire les news, tu vas nous faire un malaise :transpi:



J’attends la news ou on va supprimer tous les mots qui commencent par “ru”


Rassure-toi c’est de la com’ institutionnelle de la part du CNRS ! Vaut mieux que le CNRS parle de ça que de ses problèmes de recrutements.



Les chercheurs qui ont des collaborations avec la Russie/Ukrainien vont les maintenir car ce sont des choses sont personnels avec des affinités entre humains, et souvent, les questions de peau, genre, religions n’existent pas. Évidemment tu vas pouvoir trouver deux ou trois qui vont se la jouer “anti”, mais c’est du local.



Par contre, c’est absolument pas encourageant que le CNRS se mêle de ce genre de choses. Ce n’est pas son rôle.


C’est un peu plus compliqué que ça. Dans une collaboration scientifique, il faut pouvoir avoir confiance en tes partenaires, et en leurs financeurs (souvent l’état). La politique n’est jamais loin.


ça s’appelle l’étique,



il y a beaucoup d’exemples de désapprobations ; la réussite d’un clonage humain (annoncé par la Corée je crois), la création de souches h5n1 très contagieuses et transmissibles par des rongeurs, la révocation de prix nobels soutenant les thèses infériorités raciales, …



(quote:1934234:alex.d.)
C’est un peu plus compliqué que ça. Dans une collaboration scientifique, il faut pouvoir avoir confiance en tes partenaires, et en leurs financeurs (souvent l’état). La politique n’est jamais loin.




Oui, de la nuance.
“On coupe les ponts parce que nous on est des gentils scientifiques”, c’est justement pas nuancé du tout



Drepanocytose a dit:


Oui, de la nuance. “On coupe les ponts parce que nous on est des gentils scientifiques”, c’est justement pas nuancé du tout




Certes, mais le communiqué a été écrit par le service comm ou par Antoine Petit, les deux ont des positions assez éloignées de celle des scientifiques eux-mêmes.



(quote:1934263:alex.d.)
Certes, mais le communiqué a été écrit par le service comm ou par Antoine Petit, les deux ont des positions assez éloignées de celle des scientifiques eux-mêmes.




Peu importe.
Quand tu engages ton organisation sur ce genre de choses, ce sont aussi les gens de l’organisation que tu engages.
Et il parle de “toutes les communautés scientifiques”….



J’attends avec impatience (ou pas) des voix en interne qui ne seraient pas d’accord avec ca se manifester et relativiser.


J’ignorais que Poutine était un chercheur. Je croyais qu’il était chirurgien (vu qu’il tente une ablation de l’Ukraine sur la carte du monde).



Drepanocytose a dit:


J’attends avec impatience (ou pas) des voix en interne qui ne seraient pas d’accord avec ca se manifester et relativiser.




Ça n’arrivera pas. On a vu récemment que les prises de positions directement par les chercheurs au CNRS sont combattues.



Mais il ne faut pas se faire d’illusion : tous les chercheurs sont d’accord avec la direction, autant que tous les russes sont d’accord avec Poutine :D



On a vu récemment que les prises de positions directement par les chercheurs au CNRS sont combattues.




Si je me souviens bien, cela concernait les prises de positions extérieures au domaine de recherche du chercheur lorsqu’il se prévaut de son appartenance au CNRS…


La politique vis-à-vis de la Russie, n’est-ce pas également en dehors du domaine de recherche ? Et si l’avis est contraire à celui de la direction, n’est-ce pas justement susceptible de rappel à l’ordre, encore une fois ?



(quote:1934338:alex.d.)



Mais il ne faut pas se faire d’illusion : tous les chercheurs sont d’accord avec la direction, autant que tous les russes sont d’accord avec Poutine :D




Ou que tous les ukrainiens sont des victimes innocentes ?
:fumer:
:D


Comme quoi, on peut-être scientifique et complètement con.


Parlant de connerie il existe une théorie assez proche du principe de Peter selon laquelle un groupe soumis a une pression de sélection basée sur la tolérance d’acceptation aux ordres absurdes et a l’improductivité voit ses éléments les plus intègres et les plus actifs partir laissant le groupe dans un état de débilité capable de battre tout les records.



Pour le nom j’ai pas encore choisi, il y a plusieurs groupes en compétition… :D



tontonCD a dit:


ça s’appelle l’étique,




Et toc !


Les sanctions et le boycott, ça a marché pour l’Afrique du Sud. Ca pourrait marcher pour Israël, la preuve en est la virulence de ses soutiens contre la campagne BDS.
Mais d’une part c’est toujours un peu à double tranchant.
Et d’autre part les sanctions économiques sont certainement les plus efficaces, mais les populations civiles en subissent aussi les conséquences, alors qu’elles sont souvent déjà victimes de ce qu’on veut condamner (et c’est un peu cynique de dire que justement ça les incitera d’autant plus à se révolter dans le bon sens).
Donc les sanctions et le boycott culturel, sportif, scientifique etc. ça peut sembler parfois ridicule ou hors de propos, mais c’est peut-être pas si con. En tout cas moins con que des bombes.



tontonCD a dit:


ça s’appelle l’étique,



il y a beaucoup d’exemples de désapprobations ; la réussite d’un clonage humain (annoncé par la Corée je crois), la création de souches h5n1 très contagieuses et transmissibles par des rongeurs, la révocation de prix nobels soutenant les thèses infériorités raciales, …




Éthique avec un h, déjà.
Quand l’éthique s’applique au gré du vent, ce n’est plus de l’éthique.
Si le CNRS avait réagi pareil à chaque conflit (souvent soit démarré par nous l’occident - comprendre les US - soit soutenu par nous l’europe), OK pour l’éthique, et encore, l’éthique d’un scientifique ne devrait s’appliquer qu’à la science.
Ici on a de la morale à la tête du client, hors science : ce n’est pas de l’éthique, c’est purement politique.


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