L’AdlC autorise le rachat d’Euro-Information Telecom par Bouygues Telecom, sous conditions
Le 24 décembre 2020 à 08h09
2 min
Économie
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L’Autorité de la Concurrence rappelle que cet opérateur virtuel propose des abonnements sous les marques NRJ Mobile, Auchan Télécom, Cdiscount Mobile, CIC Mobile et Crédit Mutuel Mobile.
Pour rendre son verdict, l’AdlC a échangé avec le régulateur des télécoms, l’Arcep. Si elle ne trouve rien à redire sur la partie distribution de produits et de services de téléphonie mobile, elle était inquiète sur un autre point :
« Elle a considéré, en revanche, que la concentration est de nature à modifier substantiellement la structure de la concurrence en matière d’offre de gros à destination des opérateurs virtuels commercialisant leurs offres auprès des entreprises. En effet, l’Autorité a identifié un risque de disparition de l’offre proposée par EIT auprès de certains opérateurs virtuels, entraînant, notamment, un risque de verrouillage de l’accès à ce marché pour ces opérateurs ».
Pour obtenir le feu vert à son opération, Bouygues Telecom « a souscrit des engagements visant à assurer, à l’issue de l’opération, le maintien d’une offre de gros équivalente à l’offre actuelle d’EIT ».
Le texte intégral de la décision sera publié dans un second temps, indique l’Autorité de la Concurrence.
Le 24 décembre 2020 à 08h09
Commentaires (8)
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Abonnez-vousLe 24/12/2020 à 12h18
Trop fort la concentration d’entreprises… Comme d’habitude, “oui, oui, nous nous engageons à conserver l’existant” et 2 ans plus tard, on fusionne complètement ce qui reste.
Bien sûr, les autorités de la concurrence savent très bien que l’intérêt d’une fusion est non seulement la disparition d’un concurrent sur un marché, mais aussi et surtout les économies d’échelles (on ne garde pas des doublons en terme de logistique et de ressources humaines, tout le monde le sait).
Franchement, EI Telecom était le plus gros MVNE en France (MVNE, c’est comme MVNO mais avec une infrastructure propre qui permet de vendre des lignes téléphoniques et de la bande passante à d’autres MVNO).
Pour le dire clairement, l’Arcep et l’Etat souhaitent concentrer le marché entre les mains d’Orange, suivi de Altice, et des 2 autres réseaux plus petits (Iliad et Bouygues). Les MVNO ont une existence qui ne tient plus que par l’intérêt des 4 gros opérateurs nationaux de combler les capacités réseaux résiduels. D’ailleurs, à ce propos, on attend toujours que Iliad héberge un MVNO comme lui oblige sa licence 4G, visiblement, ça attendra.
Le 24/12/2020 à 12h24
En difficulté, les MVNO souhaitent être mieux défendus par l’ARCEP – 19/05/2014
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Le 24/12/2020 à 13h10
C’est le seul MVNE qui permet de choisir entre Orange / SFR & Bouygues…
Je vois mal perdurer une collecte sur Orange et SFR quand EIT appartiendra à BT…
Résultat le jour où les contrats en cours arriveront à échéances …. ça va être de la migration vers BT à gogo. Vous pensez pas la même chose vous ?
D’ailleurs y’a quelques années … ils ont racheté le MVNO Simyo pour au final le tuer assez rapidement.
Le 24/12/2020 à 13h52
Oui , je pense la même chose. Les offres sur les MVNO sont globalement plus intéressantes que celles en réseau opérateur, et en plus elles permettent de changer d’opérateur hôte en fonction des besoins ce que , bien sur, ne permet pas un abo en propre.
Par contre, étant donnée que obligation est faite d’héberger des MVNO, est-ce que d’autres MVNO ne viendraient pas prendre la place de EIT ? (Les actionnaires de EIT , eux, cherchent clairement la culbute , par ce rachat). Il me semble que en 4G et plus encore en 5G le découplage du réseau & du service est inclus dans la norme.
Je me demande aussi ce qui va se passer pour les opérateurs spécialisés , genre iot / m2m.
Le 25/12/2020 à 12h27
Eit c’est 120 personnes Byt c’est plusieurs milliers il n’y aura t problème a conserver le cote rh surtout qu’il y aura des departs.
Le 28/12/2020 à 19h03
Les économies d’échelle ne se limite pas aux ressources humaines. Mais je peut développer un peu plus sur ce sujet.
Peu importe l’importance des effectifs de l’entreprise rachetée : l’emploi d’une TPE ou d’une PME vaut bien l’emploi d’une entreprise du CAC40, seulement ça fait plus de bruit quand on supprime des milliers d’emplois. Il vaut mieux regarder le problème en valeurs relatives (en proportion d’emplois supprimés par rapport à l’effectif total de la société rachetée) qu’en valeurs absolues.
En tout cas, le problème c’est aussi et surtout que Bouygues ne se handicapera pas longtemps avec un MVNE qui utilise 3 réseaux différents alors que lui-même possède un réseau mobile tout à fait pertinent (cf. L’itinérance de Free mobile sur réseau d’Orange et l’intérêt de Free à conserver une offre 2G et 3G en itinérance pendant le développement de sa propre 5G sur le territoire, mais ce n’est qu’un exemple comparatif pour comprendre la situation de Bouygues vis-à-vis de EI Telecom).
Le 28/12/2020 à 19h10
C’est un rival prometteur en moins sur le marché, et l’autorité de la concurrence a raison de s’en émouvoir (sans pour autant trop agir contre).
Je me souviens des MVNO rachetés successivement depuis les années 2000 : Ten qui offrait des services web sur mobile (ce qui n’existait pas ailleurs sur le marché grand public) racheté par Orange.
Wikipedia
Le 30/12/2020 à 15h27
Au début des années 2000, bien avant l’arrivée de Ten, j’avais un SPV d’Orange avec le forfait qui allait bien. Entre l’application de messagerie instantanée (toutes les majeures de l’époque : ICQ, MSN, AIM, …), le client e-mail, la navigateur internet la base pour un usage web sur petit écrant. Et bien entendu la data était illimitée (mais bon la vitesse du GPRS ils ne prenaient pas beaucoup de risque…)