La DINUM autorise la suite Office, mais proscrit sa version 365

La DINUM autorise la suite Office, mais proscrit sa version 365

La DINUM autorise la suite Office, mais proscrit sa version 365

« L’État freine le “tout-Microsoft” dans ses administrations », titre Acteurs Publics, qui s'est procuré une note confidentielle envoyée le 15 septembre aux secrétaires généraux des ministères.

Le directeur interministériel du numérique, Nadi Bou Hanna, y tire les conséquences de la nouvelle doctrine « cloud au centre » officialisée en mai dernier et qui « impose aux administrations le recours à des clouds sécurisés et immunisés contre toute ingérence étrangère (en particulier celle des États-Unis) ».

Si les agents publics pourront toujours utiliser les logiciels de Microsoft, comme Word, Excel ou Outlook, ils ne pourront pas bénéficier de leur version Office 365, hébergée sur le cloud de Microsoft, accessible depuis un navigateur Web et commercialisée par abonnement.

Or, rappelle notre confrère, « en plus d’une simplicité de déploiement, cette version “365” offre des fonctionnalités supplémentaires, comme la coédition ou le stockage partagé de documents, et propose certains outils collaboratifs tels que Teams, ainsi que des mises à jour et correctifs en continu ».

Les ministères sont en effet « tenus d’utiliser le cloud interne de l’État ou bien une offre qualifiée SecNumCloud par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et immunisée contre toute réglementation extracommunautaire ».

Ces données « sensibles » peuvent relever « des données personnelles des citoyens français, des données économiques relatives aux entreprises françaises, ou d’applications métiers relatives aux agents publics de l’État », précise la doctrine.

Un certain nombre de dérogations « laissent aux ministères une grande marge de manœuvre », note cela dit notre confrère, à commencer par les projets de migrations de services de messageries et de drive personnel qui seraient « très avancés au 5 juillet 2021 ».

À ce jour, relève Acteurs Publics, « seules 3 offres – toutes françaises – ont obtenu le précieux sésame délivré par l’Anssi après audit : Oodrive, Outscale et OVH, mais uniquement pour une partie de leurs offres ». Quatre autres sont en cours de qualification, toutes françaises également, le cloud Azure n'ayant pas été qualifié SecNumCloud.

Mais cela devrait être le cas prochainement à travers la création de Bleu par Capgemini et Orange, qui proposera justement l'offre de Microsoft dans un emballage « souverain », avec la perspective d'une qualification SecNumCloud.

Commentaires (6)


Pour rappel, depuis sa version 2019, Office est tout aussi simple à déployer que sa version 365.


Heureusement qu’on a deux choix pour office:




  • browser Chrome-like + repository depuis les serveurs Ms.

  • browser Electron + repository locale m-a-j depuis les serveur Ms.



Si avec ça vous n’avez pas confiance… :roll:


Et faire du lobbying au niveau eruopéen afin d’obtenir des versions sans télémétrie et sans bloatware dans windows au minimum. Ils se sont pas dit que ça pourrait être une bonne idée pour commencer aussi ?



Combien de postes dans les administrations françaises ont le Cloud Clipboard désactivé ?



Toujours 12 guerres de retard ces gens payer bien trop chèrement pour ce qu’ils font.


Certainement plus que tu ne le penses ;) .


Zetny

Certainement plus que tu ne le penses ;) .


Pour avoir vu la réalité dans certaines, j’crois pas non…



Entre les postes infectés pendant des mois par des malwares qui bouffent la bande passante, des gens qui saturent l’espace disques des serveurs avec plusieurs To de film téléchargés, ceux qui utilisent leur machine pro pour faire du rétro-gaming pendant les H de boulot, l’accès sans restrictions à youtube, dailymotion, twitch et compagnie, chrome bien trop présent sur les postes, 0 bloqueur de pub/tracking…



Les administrations françaises sont un gouffre et un gaspillage monumentale d’argent public et de ressources.



Avec des SI que personne n’écoute parce que trucmuche qui est mieux placé dans l’organigramme dit le contraire du SI, il a donc forcément raison… Et puis après tout c’est payé par les impôts alors pourquoi se faire chier à gérer ça correctement quand l’argent coule à flot et sans limite ?



Ca pourrait être drôle que MS change son système de vérification des licences. Voir 99.5% du parc qui se retrouve en mode évaluation pendant 30 jrs et bloqué après ce délai. Parce que 10 licences de windows pro c’est fait pour être utilisés sur 10 machines différentes pas pour 2 000 ou 3 000…



Si les administrations sont si réticentes à payer MS pour de vraies licences ou des clés de volume au point de se mettre dans l’illégalité. Qu’elles arrêtent complètement d’utiliser windows, de donner des leçons aux citoyens et de le sanctionner quand il fait une petite erreur de quelques € sur sa fiche d’impôts ou qu’il n’a pas mis son masque lors d’une promenade en forêt alors qu’ya personne autour de lui sur au moins plusieurs centaines de mètres à la ronde…


Et il y a encore quelques heures l’université de Paris qui se félicitait sur Twitter de fournir une licence Office 365 à tous ses étudiants (et personnels, déjà). C’est pas dit que tout le monde ait eu le mémo ! Bon, après je crache pas dans la soupe, après des années d’utilisation fidèle de LibreOffice, j’ai dû dernièrement me remettre à MS Office pour deux fonctionnalités qui m’étaient utiles, et j’étais bien content de l’avoir sans frais.


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