La CNIL européenne fustige elle aussi la controversée proposition de règlement #ChatControl

La CNIL européenne fustige elle aussi la controversée proposition de règlement #ChatControl

La CNIL européenne fustige elle aussi la controversée proposition de règlement #ChatControl

Le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD), qui a pour mission première d’assurer que les institutions et organes européens respectent le droit à la vie privée et à la protection des données, « a rendu un avis pour le moins tranché » au sujet de la proposition controversée de règlement européen de lutte contre les contenus pédosexuels, relève BFMTech.

Lundi, le CEPD avait en effet invité de nombreux experts en cybersécurité (du professeur Matthew Green à la CEO de Signal, Meredith Whittaker, en passant par des responsables de WhatsApp ou de l'EDRi) à un séminaire opportunément intitulé « Un point de non retour », évoquant le risque d'une « société de surveillance » que ferait poser la proposition, que ses opposants ont surnommé #ChatControl : 

« Il est techniquement impossible de mettre en place une analyse du contenu [...] sans fragiliser le chiffrement de bout en bout ainsi que la protection de la vie privée de l'utilisateur. Voici la conclusion univoque de centaines de spécialistes et de chercheurs. [...] L’Union et ses États membres sont-ils prêts à accepter une surveillance à grande échelle des communications et à brouiller ainsi la frontière entre pays démocratiques et régimes autoritaires ? »

Le CEPD qualifie également la proposition d' « inefficace », à mesure que « les mesures de détection peuvent non seulement être facilement contournées, mais aussi générer des faux positifs ». « Dans le même temps, les communications interpersonnelles d’un très grand nombre de citoyens innocents seraient soumises à une surveillance sans bénéfice substantiel pour la sécurité et le bien-être des enfants ou pour la lutte contre la criminalité », ajoute le Contrôleur.

Il déplore que les forces de l'ordre risquent d'être inondées de faux positifs, alors qu'elles « ne disposent souvent pas des ressources nécessaires pour suivre toutes les pistes et mener des enquêtes approfondies » sur les signalements déjà reçus.

Enfin, il s'inquiète de voir des mineurs être accusés à tort, et s'étonne que la proposition n'offre pas, a contrario, de solutions pour atténuer le problème émergent des contenus pédosexuels « synthétiques » générés au moyen d’intelligences artificielles génératives.

Commentaires (3)


Bonjour ! En complément, une petite traduction depuis l’allemand vers le français d’un texte contre cette proposition de règlement :
https://framablog.org/2023/10/25/opposez-vous-a-chat-control/



« Un point de non retour », évoquant le risque d’une « société de surveillance »




Oui mais… je sors mon jocker “guerre contre le terrorisme © ® TM”.
Et paf ! Ca passe.


Raté ! C’est le joker pédocriminalité ici.


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