Les logos de Cytrox et Intellexa, vendeurs de logiciels espionHackerNews

Intellexa, marchand du logiciel espion Predator, fait l’objet de nouvelles sanctions états-uniennes

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Mediapart relève que le département du Trésor états-unien vient d'édicter de nouvelles sanctions contre cinq sociétés du groupe israélien Intellexa et ses deux principaux dirigeants. Ils ont tenté de pirater les téléphones de citoyens américains, dont « des officiels gouvernementaux, des journalistes et des experts ».

Ces sanctions résulteraient des révélations (« Predator Files ») faites en octobre 2023 par un consortium de 15 médias internationaux, dont Mediapart. Elles portent sur l'espionnage, par le Vietnam, des téléphones de dizaines de personnalités européennes. On y retrouve l’eurodéputé français Pierre Karleskind et la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. L’espionnage porte aussi sur des américains, dont quatre parlementaires, plusieurs journalistes de la chaîne d’information CNN et des universitaires.

Ces sanctions font suite à une première salve annoncée en juillet 2023, précise Mediapart. Elle visait Intellexa et ses dirigeants, dont l’Israélien Tal Dilian, ancien patron de l’unité d’élite de cyberrenseignement de Tsahal. Ils se voient ainsi interdits d’effectuer la moindre transaction avec des entités ou des individus basés aux États-Unis.

Malgré la décision des États-Unis, Intellexa « peut continuer d'opérer sans entrave dans l’Union européenne. Personne ne lève le petit doigt, ni les autorités nationales […] ni la Commission européenne », a réagi l’eurodéputée néerlandaise Sophie in ’t Veld, présidente de la commission d’enquête du Parlement européen sur les logiciels espions.

Mediapart rappelle qu'Intellexa est « au cœur de nombreux scandales ». Il y a des soupçons d'espionnage de dizaines de personnalités, et notamment d'opposants politiques et journalistes, par le gouvernement grec. Citons également la vente de Predator par la société française Nexa (ex-Amesys, qui a quitté l'alliance Intellexa fin 2021) à une milice soudanaise et plusieurs régimes autoritaires comme l’Égypte, Madagascar et le Vietnam.

Le marchand d'armes de surveillance français avait même mandaté Alexandre Benalla pour tenter de vendre Predator à l’Arabie saoudite, peu de temps après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi par le régime de Riyad.

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