Grogne dans la distribution SFR (Altice) sur fond d’insécurité et de licenciements
Le 29 juin 2018 à 09h35
3 min
Économie
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Les organisations syndicales CGT et la CFDT SFR montent au créneau. Le premier grief concerne les conditions de travail dans le réseau de boutiques (SFR Distribution) : « Notre quotidien est fait d'insultes, d'incivilités, de coups parfois, de braquages à l'arme blanche mais aussi à l'arme à feu » s'alarme la CGT. « La direction nous a présenté des plans d'action [...] qu'elle n'a même pas tenus ni mis en place » s'agacent les représentants du personnel. Pour rappel, un appel à la grève avait été lancé en avril 2017.
Autre motif d'insatisfaction pour la CGT : « les licenciements abusifs et le management par la terreur ». Deux cas sont mis en avant par les organisations syndicales, qui ont lancé une pétition sur Change.org (740 signatures actuellement) :
« Le 15 mai 2018, la sœur de notre actionnaire travaillant sur un point de vente parisien, et ses amis, se présentent sur le magasin de Montesson (78). Cette dernière somme un vendeur de lui photocopier son avis d’imposition, il s’exécute... elle lui ordonne ensuite de faire des photocopies pour ses amis, le collaborateur refuse, elle le menace de lui faire perdre son emploi sous prétexte qu’elle est "la sœur du patron" ». Le vendeur est ensuite convoqué en entretien préalable à licenciement
Deuxième cas, toujours selon les représentants du personnel : « Le 07 juin 2018, un responsable point de vente du Forum des Halles (75) a été convoqué en entretien préalable à licenciement. Lors de cet entretien, la directrice des ressources humaines a évoqué des motifs futiles à l’encontre du responsable comme "vous auriez arrangé les horaires de vos vendeurs en temps de grève" ».
Interrogés par Libération, plusieurs représentants des syndicats évoquent « un climat de peur », la « goutte d’eau qui fait déborder le vase », « un ensemble de pratiques managériales qui se révèlent au grand jour avec cette affaire », etc.
De son côté, SFR se contente d'indiquer à nos confrères qu'il s'agit de « comportements non compatibles avec les valeurs de l’entreprise ». « Nous avons eu une réunion avec la direction la semaine dernière, notamment le directeur grand public, Grégory Rabuel. Ils disent qu’ils assument ces décisions. Je ne crois pas qu’ils feront machine arrière » affirme le représentant syndical Unsa.
Les organisations demandent la réintégration des deux employés. Un rassemblement était organisé hier au Campus de SFR. Les deux licenciés ont droit au chômage et n'ont eu aucune indemnité de SFR. Il envisagent de contre-attaquer aux prud'hommes.
Le 29 juin 2018 à 09h35
Commentaires (14)
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Abonnez-vousLe 29/06/2018 à 08h59
Pour information l’UNSA est syndicat majoritaire chez SFR et tiens les même propos depuis des mois (pas juste un coup de pub dans la presse par les contacts du national) et se bat dans toutes les instances internes comme aux prod’hommes (en attaquant une majorité des licenciements)
Le Monde
La CGT et la CFDT sont minoritaires et inexistant dans le paysage des instances d’SFR amusant que les majoritaires ne soit ni interrogés ni cités dans un article qui semble avoir oublié que les salarié votent pour élire leurs délégués et ceux si sont CFDT et UNSA.
Le plan de départ volontaire est d’ailleurs négocié et signé par l’UNSA et la CFDT afin d’offrir aux salariés concernés le “meilleur” départ. Inutile de se battre pour garder les gens quand la société fonctionne ainsi, il vaut mieux sécuriser les départs et forcer un accompagnement fort.
Le 29/06/2018 à 09h09
“De son côté, SFR se contente d’indiquer à nos confrères qu’il s’agit de « comportements non compatibles avec les valeurs de l’entreprise ».”
C’est étrange, mais vu comment l’arnaque systématique a été mise en place envers leurs clients depuis leur rachat par NC, le fait qu’ils ne payaient plus non plus leur sous traitant, etc… Il me semble plutôt que c’est plutôt totalement raccord avec les valeurs de l’entreprise, non ?
Le 29/06/2018 à 09h17
Le 29/06/2018 à 09h22
Pourquoi traiteraient-ils différemment leurs salariés, les syndicat et leur client ?
C’est en cela que je dis qu’au final tout ça, c’est pleinement raccord avec les “valeurs” de leur entreprise.
Le 29/06/2018 à 09h31
Le 29/06/2018 à 09h42
SFR, une charmante entreprise familiale à l’atmosphère bucolique, je me demande bien pourquoi je me suis jamais abonné chez eux…
Le 29/06/2018 à 09h51
Concernant cet article et le 1er commentaire, je précise que les soucis de licenciements sont chez SFR Distribution où l’UNSA est non représentatif. Par contre la CGT est représentatif, chez SFR sa , l’UNSA a pris le sujet mais cela concerne la distribution donc les Organisations syndicales SFR distribution.
Voila
Le 29/06/2018 à 09h59
Concernant le plan de départ volontaire signé par l’UNSA , s’est une vaste blague. Moi même l’ayant pris, on nous a mis la pression, où est le volontariat??? Et si c’est si bien pour nous sommes plus de 300 à assigner l’entreprise au tribunal??? Heureusement la CGT ne l’on pas signé et sont présent pour nous aider dans nos démarches maintenant. Quel destruction d’emploi et à ce rythme là, SFR va disparaitre.
Un ancien salarié SFR distribution
Le 29/06/2018 à 10h45
Le 29/06/2018 à 13h11
Free, une charmante entreprise familiale à l’atmosphère bucolique, je me demande bien pourquoi je ne me suis jamais abonné chez eux…
Signé Mobipel
Le 29/06/2018 à 15h27
Étonnant non de leur part ? " />
Le 29/06/2018 à 23h47
Je connaissais pas, et en effet ça fait peur…
Bon je suis chez Free, je fais comment? ;)
Reste-t-il une (grosse) boîte qui se comporte à peu près correctement avec ses salariés?
Le 30/06/2018 à 06h08
Dans l’un des cinq centres d’appels du groupe Free en France, on licencie à tour de bras : 60% des effectifs ont ainsi disparu comme neige au soleil en à peine trois ans, la majorité pour “faute grave”. Les syndicats dénoncent un plan social déguisé.
Bientôt un article ici en 2022
Le 02/07/2018 à 06h31