Enfants youtubeurs : un encadrement plus strict adopté à l’Assemblée
Le 13 février 2020 à 09h10
2 min
Droit
Les députés ont adopté hier la proposition de loi portée par le président de la commission de la culture, Bruno Studer, visant à « encadrer l'exploitation commerciale de l'image d'enfants de moins de seize ans sur les plateformes en ligne ».
Dans l’hémicycle, l’élu LREM s’est élevé contre la multiplication de vidéos, notamment sur YouTube, qui mettent en scène différents moments de la vie des enfants (déballage de jouets, dégustation d’aliments...) mais qui sont souvent tournées, réalisées et – surtout – « monétisées par les propres parents de ceux-ci ».
« Il arrive même que certaines vidéos relèvent du placement de produit et de l’encart publicitaire, c’est-à-dire, en clair, d’une forme moderne de télé-achat qui fait pâlir d’envie bien des chaînes de télévision, étant donné l’audience des chaînes en ligne en question, qui ont des millions d’abonnés et dont les vidéos sont vues jusqu’à plusieurs centaines de millions de fois », a poursuivi Bruno Studer.
Inspirée du régime applicable aux enfants mannequins, cette proposition de loi entend « responsabiliser les différents acteurs, surtout les parents, ainsi qu’à faire connaître les risques psychologiques qui pèsent sur les enfants, à préserver au mieux leur intimité et leur intégrité, à limiter les horaires de tournage et à favoriser les signalements de vidéos problématiques ».
Il est notamment prévu que les jeunes youtubeurs perçoivent à leur majorité une partie des bénéfices de leur activité ou de l’exploitation commerciale de leur image, sur un compte confié à la Caisse des dépôts et consignations.
Le texte, voté à l’unanimité, devra désormais être ausculté par le Sénat.
Le 13 février 2020 à 09h10
Commentaires (17)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 13/02/2020 à 10h13
#1
Il est notamment prévu que les jeunes youtubeurs perçoivent à leur majorité une partie des bénéfices de leur activité ou de l’exploitation commerciale de leur image, sur un compte confié à la Caisse des dépôts et consignations.
bonne idée, ça permet aux gosses de pas se faire complètement exploiter par leurs parents.
Le 13/02/2020 à 10h36
#2
un genre de loi Coogan, un siècle après…
Dur, dur d’être bébé " />
Le 13/02/2020 à 10h38
#3
J’aurais préféré condamner les parents perso, c’est comme les parents qui “utilisent” leur gosses dans les concours de beauté, dans certains sports, … 10 ans plus tard tu remplis les plateaux télé et les psys “mes parents m’ont volé mon enfance”
Le 13/02/2020 à 10h48
#4
Le 13/02/2020 à 10h59
#5
Le 13/02/2020 à 11h01
#6
rétroactif ou non?
Parce que ça laisse encore du temps à ces parents de placer des sous avant de fermer leur chaine…
Le 13/02/2020 à 12h04
#7
et qui finissent alcoolique et/ou drogués et meurent d’une overdose à moins 30ans en pleine gloire ou totalement oubliés de tous.
Le 13/02/2020 à 12h06
#8
Pour éviter l’amendement YouTube, il suffit de mettre les vidéos sur Dailymotion ou Vime " /> (ou autre site en You.. mais ce n’est pas le même contenu " />)
Le 13/02/2020 à 13h34
#9
c’est marrant la proposition de loi n’évoque pas les frais prélevables par la caisse des dépôts
pour en avoir fait l’expérience sur un plan d’épargne entreprise, c’est très élevé
Le 13/02/2020 à 13h45
#10
Le 13/02/2020 à 19h58
#11
Une bonne chose même si YouTube est très loin du côté starification du show-business. Les conditions de tournage n’ont aussi pas grand chose à voir. Souvent c’est tournée en 1 heure dans le salon. Ce n’est pas non plus la même pression et surtout pas la même rémunération.
Les enfants stars c’est 17 étages au dessus des enfants youtubeur.
Le 14/02/2020 à 07h56
#12
Ouais mais c’est pas une raison de laisser faire…
Surtout à notre époque où s’exposer au public peut vite tourner en eau de boudin.
Le 14/02/2020 à 09h01
#13
tu pense à Jésus ?
Le 14/02/2020 à 09h53
#14
Le 14/02/2020 à 13h52
#15
L’idéal aurait été d’interdire purement et simplement d’utiliser les enfants dans un but mercantile " />