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Décarbonation : Atos veut atteindre « zéro émission nette » d’ici 2035

Décarbonation : Atos veut atteindre « zéro émission nette » d’ici 2035

Le 29 juin 2020 à 09h35

Le Français est la énième société à faire une annonce du genre. La société s’engage donc à arriver à ce résultat « 15 ans plus tôt que l'horizon 2050 préconisé par l'Accord de Paris afin de limiter la hausse des températures mondiales à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels ».

« Cette décision positionne la décarbonation comme un élément central de la stratégie de croissance d’Atos », explique la société. Elle en profite pour donner quelques chiffres sur sa vision à moyen terme : « croissance du chiffre d’affaires à taux de change constant:+ 5 % à+ 7 % ; taux de marge opérationnelle : 11 à 12 % du chiffre d’affaires ; flux de trésorerie disponible : un taux de conversion de la marge opérationnelle en flux de trésorerie disponible supérieur à 60 % ».

Le 29 juin 2020 à 09h35

Commentaires (10)

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Quand on connaît les présentation de Jean-Marc Jancovici, qui explique que le numérique n’a en rien rendu plus sobre notre mode de vie, on se demande sérieusement comment une société du genre Atos (importante et dans le secteur du numérique et du conseil, et même de la mise au point de supercalculateurs) peut faire baisser son bilan carbone.

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Attention, Atos ne cherche pas à faire baisser son Bilan Carbone. Atos cherche à se positionner sur le futur secteur juteux du Green IT. Et également à côté continuer son business et les technologies pas bas carbone du tout.

 







OlivierJ a écrit :



Quand on connaît les présentation de Jean-Marc Jancovici, qui explique que le numérique n’a en rien rendu plus sobre notre mode de vie, on se demande sérieusement comment une société du genre Atos (importante et dans le secteur du numérique et du conseil, et même de la mise au point de supercalculateurs) peut faire baisser son bilan carbone.






C'est comme si tu disais que "sachant que les transports représentent 30% des émissions globales, comment une entreprise de transport peut faire baisser son bilan carbone?". Moi je vois plein de possibilités de faire baisser un bilan carbone, numérique ou pas.     



 

De plus, JMJ a une dent contre le numérique, car ça accélère les flux économiques, et donc les émissions. Cela dit, le bilan du numérique est peut être plus positif qu’on ne le pense, car on diminue les besoins de transports de personnes (qui est le moins efficace) et on distancie socialement les personnes (moins de contacts physique + meilleure diffusion de l’éducation = moins de population). Il faudrait vraiment regarder l’équation de Kaya de près.


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doublon

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Existe-t-il une entreprise qui a diminué son bilan carbone tout en augmentant son chiffre d’affaire ? Et je parle du bilan complet avec émissions indirectes etc.

 

ça pue le mythe de la croissance verte tout ça… Rien que l’ouverture d’un nouveau datacenter, aussi vert soit-il, doit pourrir le bilan pour de nombreuses années

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OlivierJ a écrit :



Quand on connaît les présentation de Jean-Marc Jancovici, qui explique que le numérique n’a en rien rendu plus sobre notre mode de vie, on se demande sérieusement comment une société du genre Atos (importante et dans le secteur du numérique et du conseil, et même de la mise au point de supercalculateurs) peut faire baisser son bilan carbone.



+1

 Existe-t-il une entreprise qui a diminué son bilan carbone tout en augmentant son chiffre d’affaire ? Et je parle du bilan complet avec émissions indirectes etc.   ça pue le mythe de la croissance verte tout ça… Rien que l’ouverture d’un nouveau datacenter, aussi vert soit-il, doit pourrir le bilan pour de nombreuses années


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oui, si tu prend des entreprises (ou section d’entreprise) purement numériques, site web ( bing / stackoverflow ) ou même netflix

une optimisation logiciel ( pour bing et stack overflow, via les evolution de .netcore ) peux faire gagner 20% de cpu à charge égal. ( moins de serveur / cout électrique/refroidissement )



c’est pas incompatible avec un gain de CA.. on est d’accord, cette économie/ baisse du bilan carbon, va être bouffé par la croissance dans le temps, mais le bilan /requete ou /utilisateur peu avoir réduit.



pour netflix avec la même logique tu peux imaginer l’utilisation d’un nouveau codec plus efficace ( moins de bandpassante )



l’optimisation logiciel se scale avec le nombre d’utilisateur et peu avoir de gros impacts.



mais de toute facon on parle d’émission carbon net donc ça veux rien dire au fond :/

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Si c’est comme les industries où on envoie les déchets dans les pays pauvres pour amélioration écologique, il va falloir faire mieux. Par exemple, le Japon est un pays vert puisque ses industries renvoient leurs déchets chez ses fournisseurs (cf. le combustible nucléaire)…. Où certaines sociétés qui augmentent leurs performances financières en filialisant leurs équipes R&D…



Tant que l’OCDE n’aura pas mis son nez là dedans, il y aura toujours un doute sur les modes de calcul.

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Qruby a écrit :



Attention, Atos ne cherche pas à faire baisser son Bilan Carbone. Atos cherche à se positionner sur le futur secteur juteux du Green IT. Et également à côté continuer son business et les technologies pas bas carbone du tout.





Ta première phrase me paraît contradictoire avec l’annonce :

« Décarbonation : Atos veut atteindre « zéro émission nette » d’ici 2035 ».

Pour ton interprétation ensuite, je peux être d’accord :-) .







Qruby a écrit :



C’est comme si tu disais que “sachant que les transports représentent 30% des émissions globales, comment une entreprise de transport peut faire baisser son bilan carbone?”. Moi je vois plein de possibilités de faire baisser un bilan carbone, numérique ou pas.





Si tu vois plein de possibilités, tu es très fort, car en pratique il n’y en a pas beaucoup (à part faire énormément baisser le transport, mais bonjour les conséquences).







Qruby a écrit :



De plus, JMJ a une dent contre le numérique, car ça accélère les flux économiques, et donc les émissions.





Je ne le vois pas comme ayant un dent juste pour ça, cf plus bas.







Qruby a écrit :



Cela dit, le bilan du numérique est peut être plus positif qu’on ne le pense, car on diminue les besoins de transports de personnes





Mais justement, il explique bien (et le montre avec des chiffres concrets) que c’est une idée reçue. Le télétravail existe, mais ça reste marginal comme baisse d’émission due au transport, car toute l’informatique a un bilan carbone important.







Firefly’ a écrit :



oui, si tu prend des entreprises (ou section d’entreprise) purement numériques, site web ( bing / stackoverflow ) ou même netflix

une optimisation logiciel ( pour bing et stack overflow, via les evolution de .netcore ) peux faire gagner 20% de cpu à charge égal. ( moins de serveur / cout électrique/refroidissement )

[..]

mais de toute facon on parle d’émission carbon net donc ça veux rien dire au fond :/





On peut faire des progrès, mais souvent l’amélioration d’un codec ou d’un logiciel est “bouffé” par les usages en augmentation. Et Netflix fait partie d’une contribution importante au bilan carbone, du fait de tout les équipements nécessaires, et les consommations en rapport.


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GérardMansoif a écrit :



Si c’est comme les industries où on envoie les déchets dans les pays pauvres pour amélioration écologique, il va falloir faire mieux. Par exemple, le Japon est un pays vert puisque ses industries renvoient leurs déchets chez ses fournisseurs (cf. le combustible nucléaire)…





Comme déchet réellement polluant, c’est mal choisi de parler de nucléaire, c’est en quantité infime par rapport à tous les autres déchets, et c’est géré de façon très contrôlée, pour diverses raisons.

Quelque part, le plus gros déchet, c’est le CO2 qu’on largue en brûlant du fossile ; ce n’est pas un déchet polluant, mais c’est quand même ce qui reste de l’activité et dont on ne peut pas faire grand chose, et on sait le tort que c’est en train de nous causer.

Sinon il y a tout un tas de résidus de consommation bien plus embêtants, surtout dans les pays où on est moins regardant sur les normes sanitaires et la pollution. Dans le temps on a eu la dioxine, par exemple ; il y a aussi les rejets de métaux lourds, etc.


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La neutralité carbone au niveau d’une entreprise, ça ne veut rien dire ! Pour calculer leurs émissions nettes, ils calculent les émissions dont ils sont responsables avec un bilan carbone, puis ils achètent des bonds pour compenser ces émissions. Ils font la somme des 2, ça fait zéro, ils sont contents et ils le crient sur tous les toits.



Première question : quelles émissions comptent-ils dans leur bilan carbone ? Ils ne le précisent pas dans leur communiqué ! Les seules émissions qui ont lieu chez eux (Scope 1) ? Ca comprends quelques émissions de chaudière dans les bâtiments qu’ils occupent, éventuellement celles des voitures de fonction. C’est rien du tout. Les émissions liées à l’électricité qu’ils consomment (Scope 2) ? Ce serait le minimum. Les émissions “grises” qui ont lieu indirectement par leurs achats (Scope 3 amont) ? Dans le numérique, on sait que plus de 40% des émissions sont liées à la fabrication des équipements électroniques. S’ils veulent être un minimum crédible, il faut les inclure, et c’est déjà plus compliqué. Les émissions de leurs clients qui utilisent leurs services (Scope 3 aval) ? S’ils vendent des solutions qui permettent d’optimiser l’extraction d’énergies fossiles, on peut considérer qu’ils sont en partie responsables de cette extraction et des émissions associées. Selon ce qu’on inclut, la quantité à compenser peut-être très différente.



Deuxième question : comment est-ce qu’ils compensent ? Dans beaucoup de cas, ces bonds sont achetés à des organismes qui investissent dans des trucs comme les énergies renouvelables et qui font des calculs foireux en disant que s’ils avaient pas investi, l’électricité aurait été produite par du gaz / du charbon / du fioul, et donc que ça évite du CO2). Çà n’a aucun sens d’aller additionner ça avec les émissions du bilan carbone, aucun ! Ca veut simplement dire que leurs activités de l’année n’ont pas contribué à faire augmenter les émissions annuelles, mais il faut pas qu’elles se maintiennent, il faut qu’elles diminuent (de beaucoup).



Dans d’autres cas, les bonds qu’ils achètent correspondent à des émissions réellement captées dans l’atmosphère, qu’ils achètent à des gestionnaires de forêts par exemple. Déjà, on peut se demander si ces émissions n’auraient pas été captées dans tous les cas, même sans vente de bonds. Mais admettons que ce soit vraiment le cas, ça ne tient pas quand même de faire la somme des deux : les vrais puits carbone sont limités, on ne pourra jamais compenser toutes les émissions qui ont lieu au rythme actuel. Il faudra maximiser ces puits, et réduire au maximum nos émissions pour rester sous les 2°C. Donc en achetant ces bonds, ils s’approprient une part des puits carbones qu’il faudra dans tous les cas développer. Comparons à une autre entreprise, qui aurait investit la même quantité d’argent dans un appareil productif performant, plutôt que de compenser. Cette action va réellement faire baisser les émissions dont elle est responsable, mais évidement pas au point de baisser son empreinte carbone à zéro (c’est impossible). Donc il aura fait quelque chose de plus utile pour faire baisser les émissions mondiales, mais l’entreprise qui compense pourra dire qu’elle est neutre pour le climat. Ça n’a aucun sens.



De toute façon, la neutralité carbone n’a de sens qu’à l’échelle planétaire, si la quantité de carbone émise dans l’atmosphère est égale à la quantité absorbée depuis l’atmosphère. Éventuellement, ça peut avoir du sens à une échelle géographique donnée : un territoire émet autant qu’il absorbe (et encore, un territoire n’est jamais en autarcie, l’activité humaine sur ce territoire dépend toujours d’imports depuis un autre territoire). Tout le reste, c’est du greenwashing.

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