L'hébergeur critique depuis des années certaines disposition en matière de politique énergétique, notamment fiscales. Il se félicite de l'adoption par le Sénat d'une mise sous condition du taux réduit de la Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d'Electricité (TICFE). « Pour l’obtenir, les datacenters devront soit comporter « un système de valorisation de la chaleur fatale » produite par les centres, soit atteindre un niveau d’efficacité énergétique donné (le PUE) » précise-t-il dans un communiqué.

« Le marché bénéficie depuis Septembre 2018 d’un taux réduit de TICFE sans aucune contrepartie, quand bien même la France bénéficie déjà d’une énergie propre et compétitive au regard de ses voisins européens » commente Arnaud de Bermingham, fondateur et Président de Scaleway. 

« Le marché du datacenter est totalement sclérosé depuis deux décennies dans des pratiques d’un autre temps. Les datacenters continuent toujours à gâcher des centaines de Gigawatts heures d’électricité pour climatiser … en plein hiver. D’autres consomment des millions de mètres-cubes d’eau potable pour leur refroidissement » ajoute-t-il. 

La société a de son côté développé un système adiabatique pour son dernier datacenter en date, DC5, et pousse à de nouvelles métriques en matière de mesure de l'efficacité énergétique des datacenters. Mais elle semble bien consciente que cette évolution votée par le Sénat pourrait ne pas perdurer, puisqu'elle a été votée contre l'avis du Gouvernement, comme le note Arnaud de Bermingham sur Twitter.