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Contact tracing : la « passerelle » d’interopérabilité de l’UE est disponible (pas pour la France)

Contact tracing : la « passerelle » d'interopérabilité de l'UE est disponible (pas pour la France)

Le 20 octobre 2020 à 08h25

La Commission européenne explique que, « afin d'exploiter pleinement le potentiel des applications de traçage des contacts et d'alerte […] Elle a mis en place, à l'invitation des États membres de l'UE, un système «passerelle» visant à garantir l'interopérabilité à l'échelle de l'UE ». Ce lancement dans le grand bain fait suite à une phase pilote en septembre.

Aujourd’hui, la passerelle se déploie avec une première vague d'applications nationales interconnectées : Corona-Warn-App en Allemagne, COVID tracker en Irlande et immuni en Italie. « Ces applications ont été téléchargées par environ 30 millions de personnes, ce qui correspond aux deux tiers de tous les téléchargements d'applications dans l'UE », affirme la Commission.

Le principe de fonctionnement est le suivant :

« L'échange de données avec le serveur passerelle est réduit au minimum. Le serveur recevra et transmettra efficacement des identifiants arbitraires entre les applications nationales. Aucune information autre que des clés arbitraires, générées par les applications, ne sera traitée par la passerelle. Les informations seront pseudonymisées, cryptées, limitées au minimum requis et conservées uniquement le temps nécessaire pour assurer le traçage des infections. Il ne sera pas possible d'identifier des personnes physiques, ni de suivre l'emplacement ou le mouvement des appareils ».

Quatre autres applications de plus suivront la semaine prochaine : eRouška en République tchèque, smitte Stop au Danemark, Apturi COVID en Lettonie et Radar Covid en Espagne. D’autres arriveront ensuite en novembre.  Au total, vingt basées sur des systèmes décentralisés peuvent être interopérables avec cette passerelle.

Ce n’est pas le cas de la France qui a opté pour un modèle centralisé. Une carte des applications de contact tracing est disponible par ici. Une FAQ est aussi disponible par là. La Commission précise que « des solutions sont en cours d'analyse pour inclure les systèmes "centralisés" », sans plus de détail pour le moment. Inria a pour rappel annoncé son protocole DESIRE, une évolution de ROBERT, pour faire travailler ensemble des solutions centralisées et décentralisées.

Le 20 octobre 2020 à 08h25

Commentaires (11)

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Pour le coup, est-il possible d’utiliser une application espagnole ou allemande en France, plutôt que notre application centralisée ?

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J’ai corona-Warn-App de dispo sur le play store, avec des commentaires de Francophones qui se plaignent que ce n’est pas en français. Essaie de l’installer.



Je suis quand même déçu de l’Europe sur ce point, c’était impossible de faire une application européenne dès le départ ?

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Tu peux toujours, mais est-ce que ce sera utile ? Croiseras-tu plus d”utilisateurs de l’application que de l’application française ?

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les joies de la centralisation, un truc bien français, et bien d’hier aussi
Par contre ça reste une bonne solution dans les cas ou c’est utile et/ou suffisant, ici ce n’est pas le cas pour de nombreuses raisons.

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Moi qui m’attendais à une solution européenne dès le début..

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D’un autre côté, même si l’utilisation de l’app se répand à un max de monde, s’il n’y a pas assez de capacité de test pour l’alimenter en cas positifs (on sature en Belgique et les tests commencent à nouveau à être sélectifs), elle ne va pas servir à grand chose.

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misocard a dit:


J’ai corona-Warn-App de dispo sur le play store, avec des commentaires de Francophones qui se plaignent que ce n’est pas en français. Essaie de l’installer.



Je suis quand même déçu de l’Europe sur ce point, c’était impossible de faire une application européenne dès le départ ?


L’ihm importe peu. Ce qui compte ici c’est que les données issues des différentes applications puissent être mises en commun

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En admettant que ce genre d’app soit réellement utile, la France prend encore un train de retard avec ce principe de centralisation systématique … de quoi se rappeler au bon souvenir du Minitel :ouioui:




the_frogkiller a dit:


L’ihm importe peu.


Pour le grand public, jamais. Sans IHM simples et compréhensible point d’adoption.
Et le but de ces app, ça serait de ratisser large, sinon elles identifieront encore moins de “cas” qu’aujourd’hui …

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Arkeen a dit:


En admettant que ce genre d’app soit réellement utile, la France prend encore un train de retard avec ce principe de centralisation systématique … de quoi se rappeler au bon souvenir du Minitel :ouioui:



Pour le grand public, jamais. Sans IHM simples et compréhensible point d’adoption. Et le but de ces app, ça serait de ratisser large, sinon elles identifieront encore moins de “cas” qu’aujourd’hui …


Je veux dire dans le cadre où les données générées par ses applications sont interopérables. Et cela permet de faire des IHM qui s’adaptent a chaque pays/region alors que leurs back peuvent échanger plus facilement

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La prochaine étape c’est rendre le truc obligatoire pour pouvoir voyagé a travers l’union c’est sa ?

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Hier, FranceInfo a publié un tour d’horizon des différentes applis type StopCovid de l’UE et leurs résultats vis à vis du premier bilan médiocre de la notre.



C’est globalement très mitigé pour diverses raisons :




  • UK : faible compatibilité avec les smartphones, Angleterre et Pays de Galles uniquement car l’Ecosse et l’Irlande du Nord ont leurs propres outils. L’appli écossaise ne fonctionne pas dans le cas des frontaliers avec l’Angleterre car elles sont mutuellement incompatibles.

  • Allemagne : Efficacité mitigée en raison de très fortes contraintes liées à la protection des données personnelles qui rend difficile la remontée des cas contacts

  • Irlande : Visiblement la plus efficace sur le plan technique et fonctionnelle … Mais ça n’a pas empêché de subir une seconde vague au point de se reconfiner comme le Pays de Galles.



Bref, au final j’ai des doutes quant à l’intérêt de brûler du gaz sur ce genre d’outil. Quand il semble fonctionner, ça n’a pas vraiment d’effet, et sinon c’est défaillant et inutile.

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