Comment la SACEM a ameuté ses troupes sur le différend entre Google et les éditeurs de presse
Le 22 novembre 2019 à 09h08
2 min
Droit
Droit
Droits voisins : « Google une fois de plus au-dessus des lois ? ». La tribune a été signée par 700 journalistes, cinéastes, photographes en octobre dernier (notre actualité)
Dans un mail que nous nous sommes procurés, on découvre comment la SACEM a ameuté son réseau pour gonfler les rangs des signataires.
Elle respectait à la lettre la stratégie soutenue par l’eurodéputée Pervenche Beres : faire front commun avec les éditeurs pour défendre la directive sur le droit d’auteur.
« Nous nous sommes déjà beaucoup engagés pour obtenir qu’une directive européenne puisse voir le jour et nous avons eu raison car, pour la première fois de son histoire, l’Europe instaurait un droit au bénéfice des artistes, des éditeurs et agences de presse » indique ce courrier.
Avant de dénoncer le psychodrame des droits voisins : « avant même que les discussions ne débutent entre les différentes parties prenantes, Google a choisi le chantage ».
Un chantage ? « Soit les éditeurs de presse et les agences acceptent de donner gratuitement leurs contenus, soit ils seront invisibles sur les pages Google. Ce qui revient à une mort lente puis à terme, à la disparition d’une presse pluraliste ».
« Il n’y a aucune raison de penser que Google agira différemment dans les autres pays européens. Aujourd'hui, Google s'attaque à la presse, mais demain ce sera à la musique, au cinéma… » poursuit la missive, secouant tous les épouvantails possibles.
« Nous estimons que Google ne peut être au-dessus des lois ni bafouer la volonté du Parlement européen. Il s’agit ici d’un enjeu de démocratie. »
De fait, sur les droits voisins, ce bras de fer ne vise pas à déréférencer les pages des éditeurs et agences, mais à limiter l’affichage au seul titre, sauf à autoriser gratuitement la reprise des extraits. Des nuances invisibles dans le courrier de la SACEM.
Le 22 novembre 2019 à 09h08
Commentaires (26)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 22/11/2019 à 09h44
Nous estimons que Google ne peut être au-dessus des lois ni bafouer la volonté du Parlement européen.
Justement Google respect la loi." />
Un petit déréférencement des Sacem et cie ferait du bien.
Le 22/11/2019 à 09h49
On se plaint des ‘ricains avec la NRA, mais la culture et la SACEM c’est pas mal dans le genre aussi
Le 22/11/2019 à 09h49
Donc en gros google doit les référencer ET payer. Comment ils vont encore se faire fister l’anus je le sens.
Le 22/11/2019 à 09h58
Je ne sais pas quoi dire devant autant de stupidités, la SACEM c’est quelque chose…
Le 22/11/2019 à 10h25
c’est précisément ça : Google ne doit pas respecter la lettre de la loi mais son esprit, qui dit qu’il doit payer epicétout. C’est vrai, quoi, c’est quoi ces histoires de n’afficher que le truc gratuit quand le site n’est pas d’accord pour ne rien toucher…?
Le 22/11/2019 à 10h27
La sacem, c’est bien pire, car pour la NRA, si les armes ne t’intéressent pas, ça ne te concerne pas vraiment.
Mais avec la sacem, il y a toujours un moment où ton argent finit dans leur poche.
Le 22/11/2019 à 10h29
Je sens le retour de bâton douloureux pour la SACEM & co si Google commence à montrer les dents.
Vivement la fermeture de certains services Google qui amèneront à une mort lente et douloureuse pour tous ces acteurs qui crient au scandale.
Le 22/11/2019 à 10h31
Ou pas !
A un moment donné, tu finira par te prendre une balle perdue. " />
Trolldi toussa²
Le 22/11/2019 à 10h36
Le 22/11/2019 à 10h36
Le 22/11/2019 à 10h38
Mouais…
Si on prend en compte les pays concernés je pense qu’il est possible de comparer la la Sacem à la RIAA.
Mais dire que ça équivaut à la promotion de la vente d’armes au grand public… Après, à chacun son idéal.
Le 22/11/2019 à 10h59
Les gens s’offusquent ou palabrent en essayant de se moquer. Je ne vois pas en quoi c’est étonnant. Les américains ont toujours fait cela. Cela prend plusieurs formes.
Si on regarde bien ce sont plutôt des gros fouteur de m€rde. A un tel point que la première économie du monde ne l’est pas du fait de sa capacité mais plutôt des effets délétères sur le reste. Peut-être faudrait-t-il s’en passer.
Le 22/11/2019 à 12h01
Comme les chinois :
« Soit les éditeurs de presse et les agences acceptent de donner gratuitement leurs contenus, soit ils seront invisibles sur les pages Google. Ce qui revient à une mort lente puis à terme, à la disparition d’une presse pluraliste ».
Le seul tort de Gougleuh est de ne pas vouloir faire de PPP… comme les Chinois, ou les Français. Mais vu l’agonie de relations internationales… imaginer les multinationales, faire de même… bon.
Le 22/11/2019 à 13h34
J’ai hâte que ce soit jugé.
Le 22/11/2019 à 14h08
Et tu considères le problème des armes aux USA état par état ou de manière globale ?
C’est un bordel infâme inter-états, où aucun n’est d’accord avec son voisin. Certains états gèrent mieux que d’autres, mais aucun vraiment bien.
Cependant, le niveau du débat est à peu près celui là :
Entre deux, on peut vérifier l’état mental des possesseurs d’arme, les obliger à les sécuriser et aussi faire la chasse aux armes illégales.
Et invoquer les victimes, c’est toujours un aussi mauvais argument, je ne remets pas en cause leur douleur, mais leur jugement sur le sujet qui est totalement affecté par les événements.
Les USA, c’est statistiquement plus d’homicides que chez nous, même en excluant les armes à feu, nous aussi on a des couteaux, et non, on n’essaie pas autant de tuer nos voisins avec.
Le 22/11/2019 à 15h13
Le 22/11/2019 à 16h49
Le jour où news sera arrêté comme en Espagne, il y aura des cris sur les méchantes plate-formes puis ils feront voter une loi pour rendre le service obligatoire….
C’est mal ficelé depuis le début mais non il faut s’acharner.
Le 22/11/2019 à 18h19
La mafia française qui se cache derrière l’UE… ils vont finir par avoir la peau de l’UE à force de la rendre si haïssable, avec leur “directive soutenue par les lobbys” = corruption de la démocratie " />
Le 22/11/2019 à 18h26
Plus personne ne croit aux journaux subventionnés massivement: à force de relayer les mensonges des politiciens sans jamais les contredire, et de soutenir toutes leurs trahisons, vous avez perdu vos lecteurs, comme eux ont perdu leurs électeurs: votre place est dans un musée " />
Le 22/11/2019 à 18h56
« …..Il s’agit ici d’un enjeu de démocratie. »
Minimum. Voir même plus." />
Le 22/11/2019 à 19h21
Ou sur la place publique à faire des démos du kiosque à écran plat, correctement subventionné… Avec de la musique dans la rue, histoire de vivre la culture ailleurs qu’au musée-hôpital-fast-food. " />
Le 22/11/2019 à 20h19
Les anglais se rabattent sur ce qu’ils peuvent posséder…
On peut aussi noter que dans un des derniers graphiques, on voit qu’environ 3⁄4 des crimes violents sont commis sans armes…
Le 24/11/2019 à 13h02
Prochaine étape pour la Sacem, se débarrasser de la méchante CNIL et du GRPD qui empèchent les gentils editeurs de faire de l’argent avec les données du public en ligne.
Le 25/11/2019 à 07h03
Cela me fait repenser à l’article que j’avais écrit sur le forum…
A quand un dossier de font sur le sujet ? (ou alors vos confrères d’Arrêt sur Images l’ont fait ?)
Le 25/11/2019 à 10h48
Le 25/11/2019 à 14h21
Acheter une armes illégale en France ou ailleurs, c’est pas difficile.
Quand on fait une loi qui interdit toutes les armes, on empêche les idiots d’agir, c’est bien parce que c’est gênant un idiot armé, mais ça ne fait pas tout.
Mettre en place des vérifications de casier, de santé mentale, une obligation de formation à la sécurité des armes à feu ainsi que l’obligation de sécuriser les armes, ça ferait du bien partout. Ca évite les accidents, ça empêcherait autant les idiots et les mineurs d’avoir des armes (en prenant celle de papa rangée sous son matelas chargée) que l’interdiction.
Le reste, c’est du travail d’investigation puisque les armes ne sont pas déclarées. Donnons des moyens à la police et à la justice, on en revient souvent là, c’est plus efficace que de faire des lois qui ne seront pas appliquées par manque de personnel de police sur le terrain.